Albums rock 1976
2112
Rush, un groupe de rock peu connu en Europe, est une véritable créature de l’ère rock. Ce trio vendra aux États-Unis plus de 30 millions d’albums. Le groupe prend sa forme définitive en 1975 avec l’arrivée de Neil Peart, un fantastique batteur.
Rush est un groupe de rock canadien qui a joué un rôle dans le développement du rock progressif et du hard rock, et qui est particulièrement réputé pour ses compétences techniques. Rush a sorti son premier album en 1974, et il s’appelait »Rush ». L’album contenait des chansons telles que »Working Man »et »What You’re Doing », qui sont encore jouées à la radio aujourd’hui. En 1976, ils sortent leur deuxième album studio, »2112″. Cela les a amenés à faire une tournée pour la première fois, où ils ont eu une assistance moyenne d’environ 3 à 4 000 personnes par spectacle.
Tout au long de cette section, j’ai présenté l’album 2112 de Rush d’un point de vue musical. L’album contient des morceaux qui sont encore populaires aujourd’hui, tels que »Working Man »et »What You
A Night on the Town
Rod Stewart quitte officiellement les Faces en 76 (Ron Wood, lui, rejoint les Stones). Il assume désormais pleinement un statut de super star. A Night on the Town est un album où il s’implique profondément. C’est, dans le droit fil d’Atlantic Crossing, un album typiquement américain… même s’il choisit Renoir et « Le Moulin de la Galette » pour en orner la jaquette !
Agents of Fortune
Ce quatrième album studio du groupe est une sorte de manifeste du rock des années 70. Blue Oyster Cult se fait progressivement plus mélodieux… Un disque immensément soigné, un sommet dans le parcours du groupe, et en tous cas sa grande consécration sur le plan commercial.
Almanach
Après avoir été musicien d’Alan Stivell, Gabriel Yacoub enregistre en solo avec sa femme Marie, puis fonde Malicorne. Le groupe devient rapidement la référence mondiale du folk celtique contemporain français (au côté d’Alan Stivell). « Almanach » est un incontournable sommet du groupe et de la grande vague folk-rock des années 70.
Amigo
Après que l’album de Woodstock ait offert une audience mondiale à son « Coming To Los Ageles », Arlo Guthrie poursuit une carrière relativement discrète dont Amigo reste le sommet discographique. Une belle collection de chansons tour à tour passionnées, touchantes et humoristiques.
Bat out of Hell
Marvin Lee Aday, alias Meat Loaf (« tas de viande », un surnom donné à ce chanteur texan de 150 kg), est surtout connu pour le succès de cet album au contenu humoristique. Une production impeccable signée Todd Rundgren… une bien belle voix, dans un contexte musical allant d’une pop-hard soignée et des ballades très soft.
Black market
Illustre fleuron du jazz rock des années soixante dix, Weather Report inaugure avec « Black market » (son 6ème album) sa période la plus féconde. Le groupe vient de s’adjoindre la section rythmique des Mothers of Inventions (Zappa) : Chester Thompson (batterie), Joco Pastorius (basse) et Alejandro Acuna (percussions).
Blondie
Blondie est issu de la mouvance punk de New York. La (fausse) blonde Deborah Harry ressuscite sur cet étonnant premier album le style des girls group des années 60. Le groupe va épouser avec aisance les styles du moment, de la new wave au disco (et plus tard le rap !) et devenir l’une des plus grosses réussites commerciales à la charnière des deux décénies.
Blow Your Face Out
1976 est l’année des fabuleux « live », celui de Peter Frampton et le « Live Bullet » de Bob Seger… J. Geils Band ajoute son nom au chapître avec ce double album. On y retrouve ses standards ainsi que des reprises époustouflantes, « Where Did Our Love Go? » des suprêmes ou « Raise Your Hand », chanson phare du répertoire de Janis Joplin.
Boston
Avec ce premier album qui est l’une des plus remarquables ventes de tous les temps, Boston, originaire de la ville du même nom (immense vivier musical US), fait une entrée fracassante dans l’univers du rock FM. Mais le groupe ne confirmera jamais vraiment. Tom Scholz, génial bidouilleur de studio, se reconvertira plus tard en inventeur et homme d’affaires dans le secteur du son et de l’electronique.
Calling Card
Simple et discret, à 100 lieues du star système, Gallagher s’occupe de faire de la musique, point ! Disparu prématurément en 95, il laisse, en plus de ses live, des albums studios exemplaires dont « Calling Card », produit par Roger Glover (Deep Purple) est peut-être le sommet… (Il sera aussi suivi des excellents « Photo Finish » et « Top Priority »)
Cardiff Rose
Roger McGuinn, La voix (et la fameuse 12 cordes Rickenbacker !) des Byrds, restait après 1968 le seul membre originel d’un groupe qui se sépare finalement définitivement en 1973 après avoir laissé une empreinte considérable sur l’histoire. Il entame alors une carrière solo et signe trois ans après ce remarquable sommet où les compos plaintives caractéristiques de l’artiste cotoient un étonnant punch rock-n-rollesque et des mélodies d’inspiration celtiques.
Coney Island Baby
Après la blague réussie de « Metal Machine Music », Lou Reed se retrouve ruiné et brisé… mais comme tous les grands artistes il connaitra une résurrection surprenante. Il arrive à retourner la situation en enregistrant en quelques jours, et à la surprise générale, un chef-d’oeuvre : « Coney Island Baby » ! Ce disque élégant est à la fois porteur de violence (« Kicks »), mais aussi d’une profondeur et d’une finesse éblouissante (« Coney Island Baby »). Tout peut maintenant repartir…
Desire
Un album à la tonalité très particulière avec son violon folk omniprésent. Dylan renoue avec son engagement social : « Hurricane », le tube du disque, a pour thème l’histoire d’un boxeur noir emprisonné à tord. L’ensemble est très homogène et réussi.
Destroyer
Après l’énorme succès d’Alive, Kiss se devait de faire un sans faute… Le groupe y parvient en faisant appel à Bob Erzin pour la production (il co-signe d’ailleurs la plupart des titres). Le résultat est grandisose. Erzin introduit une dimension expérimentale (bruitages divers) plutôt amusante, mais qui ne fait rien perdre en force à un groupe au sommet de son art.
Fly Like an Eagle
Le « Space Cowboy » (cf. Brave New World) est devenu l’un des artistes les plus populaires des Etats Unis. Après l’humotistique « The Joker », il atteint un ici une grande maturité, mariant avec élégance les guitares aux synthés. « Rock ‘N Me », « Take the Money and Run » et la chanson titre de l’album sont des tubes et deviennent des standards du groupe.
Frampton Comes Alive!
Un album au succès phénoménal !… Il élève Peter Frampton au plus haut sommet de la notoriété, en faisant de lui, à l’occasion, l’exception rarissime : il devient pour le coup le seul artiste à obtenir la consécration suprême sur la base d’un album live !
Hejira
A la façon de Paul Simon, Peter Gabriel ou Sting plus tard, Joni Mitchell enrichit son univers musical de colorations multiculturelles (« The Jungle Line » de son précédent album). Elle passe aussi du folk au jazz avec étonnante facilité. A noter ici les remarquables lignes de basse fretless de Jaco Pastorius (Weather Report).
High Time
Créé en 1974 dans les brumes hivernales de la ville du Havre (proche de Liverpool ou de Detroit selon les intéressés !), la solide formation de Roberto Piazza, alias « Little Bob », va devenir au fil des ans un pilier du rock Hexagonal. Le groupe est au départ assimilé aux punks. Il conquiert une belle audience en Angleterre… Des concerts ultra-vitaminés, une voix rock superbe, et des albums tout à fait à la hauteur !
High Voltage
Premier album de dimension internationale du groupe australien qui va devenir la référence incontournable du hard rock. Le tandem « Angus Young/Bon Scott » devient lengendaire tels les « Jagger/Richards », « Plant/Page » ou autres « Lennon/McCartney » !
Hotel California
« Hotel California », le titre, fait partie des tubes les plus légendaires de l’histoire. Bernie Leadon, guitariste country, est désormais remplacé au sein du groupe par le rocker Joe Walsh. D’autre part Don Henley prend l’ascendant, comme chanteur et compositeur ; son approche pop et soft rock donne le ton. L’album fait partie des 10 plus grosses ventes de l’histoire, où il entre en concurrence directe avec le… « Eagles: Their Greatest Hits 1971-1975 » !
How Dare You!
Graham Gouldman était déjà connu dans les années 60 pour ses titres composés pour d’autres, les Yardbirds (« For Your Love »), Herman’s Hermits (le célèbre « No Milk Today »), les Hollies ou Jeff Beck. Il rejoint ses amis et collaborateurs les membres de Hotlegs… 10cc se distingue dans les années 70 par sa production hyper soignée et souvent majestueuse, sur un registre largement inspiré par les Beatles et les Beach Boys.
Howlin’ Wind
Héritier des Stones, de Dylan et Van Morrison, Graham Parker est un proche parent artistique de ses concitoyens Joe Jackson et Elvis Costello (également produit par Nick Lowe). Il partage avec eux une certaine colère juvénile, des textes acerbes et l’attachement aux structures musicales traditionnelles d’un rock basique. Un premier album très bon et très abouti.
I’ve Got a Reason
Au moment de la séparation de l’éphémère Souther-Hillman-Furay Band, Richie Furay « trouve la foi ». Son premier album solo atteste de cette conversion au christianisme, mais de manière relativement sobre et cela ne change rien au statut de l’ex-chanteur de Buffalo Springfield et de Poco, dont la notoriété demeure considérable. « I’ve Got a Reason » est un bon album country-rock, qui souffre pourtant d’une production parfois surfaite (quelques arrangements de cordes pas vraiment nécessaires).
If You Love These Blues, Play ‘Em As You Please
« If You Love These Blues » est un album à part que Mike Bloomfield ponctue de commentaires à la façon d’un live. C’est une sorte d’introduction au blues par l’un des plus fameux guitaristes du genre. En 1976, Bloomfield n’a plus rien à prouver, mais il étonne toujours par la fluidité de son jeu, tandis que son chant est plutôt honnête. L’album comporte des titres acoustiques, d’autres électriques (dans le style Chcago blues) et se termine par une série de gospel… Quasiment un indispensable pour tout amateur de belles guitares blues !
In Another Land
Larry Norman est, dès la fin des années 60, le père du « Jesus Rock » ! Controversé dans les milieux ecclésiastiques, il gagne un réelle crédibilité à l’extérieur et jouit au final d’une reconnaissance mondiale. Hyperdoué musicalement, le personnage, original et attachant, a le sens de la formule : « The Rock that does’nt Roll », « Jesus is the Rock and he rolled my Blues away », « Why Should the Devil Have All the Good Music? » !… « Six-Sixty-Six » sera repris en 1998 par Frank Black (album « Frank Black & the Catholics »).
In the Dark
Les Maytals, formés dès le début des années 60, sont une figure légendaire du reggae roots, celui des origines. On leur attribue même la paternité du nom parce qu’ils sont les premiers à l’utiliser dans une chanson de cette époque, « Do the Reggay ». Grands animateurs de la musique jamaïcaine, ils se font connaître au delà avec le nom de leur leader-chanteur, Frederick « Toots » Hibbert, au début des années 70. « In the Dark » est l’un de leurs grands albums de référence.
Jaco Pastorius
Membre de Weather Report, Jaco Pastorius a également joué avec Blood Sweat & Tears. Virtuose de la guitare basse, il est l’un des premiers à en faire un instrument solo. Il fait école et devient une incontournable référence, bien au delà de sa chapelle jazz de prédilection. Cet album éponyme est un chef-d’oeuvre dans sa catégorie et son style… Postorius, devenu clochard en 1987, meurt dans une bastonnade policière.
Jailbreak
Thin Lizzy connaît au début des années 70 un succès local dans son Irlande d’origine (Dublin). Son hard rock chaleureux s’impose réeelement à partir de 76 et de ce « Jailbreak ». Formé autour du bassiste chanteur Phil Lynott, le groupe va connaître de nombreux changements de musiciens.
L
Steve Hillage est issu de la scène de Canterbury. Il participe à diverses formations, puis rejoint Gong en France. Il entame sa carrière solo en 1975. « L » est enregistré à New York avec Todd Rundgren, le groupe Utopia et le jazzman Don Cherry. Fin guitariste, Hillage mêle adroitement sa strato et son phrasé à la Hendrix aux nappes synthétiques. Il passera plus tard à la production et sera, dans les années 90, un proche collaborateur de The Orb.
Legalize It
Fondateur en 64, avec Bob Marley, du groupe qui deviendra plus tard les Wailers, Peter Tosh tient la guitare lead. Il passe progressivement dans l’ombre médiatique de Marley et quitte le groupe en 1974. Son premier album solo, légendaire, s’inscrit musicalement dans la lignée de « Burnin' », et milite ouvertement pour la légalisation de la marijuana.
Live at the Old Waldorf
Guitariste surdoué, Mike Bloomfield est un prestigieux représentant du blues électrique blanc… Une limpidité de jeu, un feeling et un touché exceptionnels, éblouisssants sur ce formidable live. Après avoir fait partie du Butterfield Blues Band, puis avoir fondé Electric Flag, il aura participé à de multiples enregistrements. Il meurt prématurément en 1981.
Live Bullet
Bob Seger est désormais accompagné d’une formation stable, le Silver Bullet Band, avec laquelle il va atteindre le sommet de la reconnaissance. « Live Bullet », où il reprend quelqu’uns de ses plus grands titres de la première période, est généralement considéré comme l’un des plus grands double album public de l’histoire du rock.
Mothership Connection
George Clinton est l’un des grands maîtres du funk, incontournable pivot avec James Brown et Sly Stone… Une grosse dose de « folie » et d’audaces en tous genres font de lui le Frank Zappa du genre. Il fonde the Parliaments dans les années 50, puis rassemble au début des années 70 un impressionant nombre de musiciens dans ses deux groupes Parliament et Funkadelic. « Mothership Connection » est un monument, une méga célébration de soul psychédélique !
New Age of Earth
L’Allemagne est, au début des années 70, le véritable berceau de la musique électronique. Aux côtés de Tangerine Dream, Ash Ra Tempel fait partie des premiers groupes à donner à la musique psychédélique de la fin des années 60 des allures de rock cosmique. Le groupe a accueilli brièvement Klaus Schulze, mais il est surtout conduit par son guitariste leader Manuel Göttsching.
Open All Nite
Formé en 1972 par le guitariste Jimmy Thackery et le chanteur Mark Wenner, les Nighthawks écument les bars musicaux de Chicago, haut-lieu du blues s’il en est. Ils ne sont pas spécialement inventifs, mais au contraire enracinés dans un patrimoine musical immuable. Fabuleuse machine de scène, leur réputation s’étend rapidement, jusqu’en Europe où ils sont bien connus dès le milieu des années 70.
Point Blank
Sous sa mémorable pochette (au graphisme tendrement bienveillant !) , ce premier album révèle un furieux groupe de boogie rock. Point Blank, dévastateur sur scène, relève à l’époque le défi de premières parties des Kiss, ZZ Top, Aerosmith ou Joe Walsh… Une énergie par ailleurs bien conservée sur les albums.
Presence
Après l’énorme « Physical Graffiti », les sept titres de cet album recoivent un accueil mitigé de la part de la critique. Mais si « Presence » est le premier Led Zeppelin à ne pas être considéré à l’unanimité comme un chef-d’oeuvre absolu, il reste un très grand disque, saisissant par ses rythmiques et ses harmonies souvent surprenantes et répétitives, parfois majestueuses… Au final donc, un indispensable comme tous les autres !
Pressure Drop
Après une assez longue période de travail dans une semi-clandestinité, Robert Palmer, fan de rhythm-n-blues, jazz et reggae, entame une carrière solo en 74. Son premier album remarqué, enregistré à la Nouvelle Orléans avec les Meters, est couronné par ce second jet où il s’investit d’avantage dans l’écriture. Il est ici accompagné par les musiciens de Little Feat.
Radio Ethiopia
Très attendu après le succès de « Horses », le deuxième album de Patti Smith se révèle beaucoup plus rock, moins poli, mais d’une qualité tout aussi exceptionnelle… avec, dans son foisonnement sonore brouillon, une remarquable unité de ton.
Ramones
Enregistré en trois jours et mixé en une seule nuit, cet album est, en 1976, le premier manifeste américain de la contre-culture et de l’alternative punk… où comment redonner du sens au rock dans sa simplicité, son minimalisme, sa vitalité, son authenticité juvénile ! Un disque historique !
Red Card
Lorsque le groupe Family se sépare, Roger Chapman et Charlie Whitney forment les Streetwalkers. Leur créativité et la voix totalement unique de Chapman vont donner quelques albums excellents, dont « Red Card » est sans doute le sommet. Mais les vents changent, le roue tourne, les qualités et la carrière de ce groupe vont passer nettement derrière l’actualité brûlante du punk rock déferlant.
Rising
Ritchie Blackmore quitte Deep Purple en 74 et forme Rainbow avec le chanteur Ronnie James Dio et l’inévitable Cozy Powell à la batterie. Fameux guitariste pionnier du hard rock avec ses riffs mythiques (« Black Night »), ses solos légendaires (« Child In Time »), il va malheureusement décevoir souvent en se limitant à des prouesses techniques grandiloquentes. Quelques albums sortent cependant du lot, comme cet excellent « Rising ».
Rocks
Peu de temps après « Toys in the Attic », Aerosmith réalise un nouveau sans faute avec cet album au titre bien senti et nouvelle pièce maîtresse de leur discographie. « Back in the Saddle », « Last Child » et « Sick as a Dog » vont devenir de grands standards du groupe.
Romantic Warrior
Constitué en 1972 autour de Chick Corea, pianiste monumental du jazz-rock, Return To Forever comprend aussi d’autres grosses pointures, notamment le bassiste Stanley Clarke. « Romantic Warrior », l’une des plus belles réussites commerciales et populaires de Chick Corea, est un grand sommet artistique de la fusion.
Rose of Cimarron
Richie Furay quitte Poco en 1973. Rusty Young prend alors le leadership. Bien qu’il soit, au départ, l’élément le plus authentiquement country, le groupe se fait souvent plus pop-rock. En 1975, Poco avait tourné en Europe avec le groupe America, et, consécutivement, « Rose of Cimarron » est un gros succès sur le vieux continent.
School Days
Musicien de jazz au départ, Stanley Clarke va rapidement se distinguer par son éclectrisme. Il fait de nombreuses incursions dans le domaine du rock où son jeu de basse ultra rapide et son art du slap sera maintes fois copié. « School Days », l’un de ses premiers gros succès commercial, est un incontournable du jazz-funk. Il accueille, au milieu d’une foule de musiciens, le batteur Billy Cobham, Chick Corea ainsi que John McLaughlin et Jeff Beck.
Silk Degrees
« Silk Degrees » est (avec « Slow Dancer ») la grande réussite commerciale de Boz Scaggs dans les années 70 : 5 millions d’exemplaires vendus. Toujours soul, il retrouve une approche nettement plus pop-rock avec certains titres de cet album : « Lido Shuffle », et dans une moindre mesure « Georgia » et « What Can I Say ».
Songs In The Key Of Life
Ce double album est généralement considéré comme le sommet de la carrière de Stevie Wonder. Touche-à-tout de génie, il réalise la fusion ultime soul/pop-rock (il flirte aussi avec le jazz) en restant toujours aussi accessible, plaisant, léger. Il en fait une magistrale démonstration : les tubes, ça peut aussi être du grand art !
Spirit
La bande à Maurice White, le fondateur batteur-chanteur du groupe, et Philip Bailey, son charismatique lead-singer, se fait très disco, mais affiche aussi une orientation résolument mystique mêlant philosophie spiritualiste et christianisme afro-américain… un rapport entre funk et religion plus tard poussé à son sommet par Prince.
Station to Station
Abandonnant le glam de ses débuts, Bowie va s’essayer à divers styles. Après un album très soul (Young Americans) dont il garde ici quelques structures et qui contient l’un des premiers tubes disco aux USA (« Fame »), il revient en crooner de luxe chantant sur une rythmique robotique, anticipant assez largement le post-punk et la new wave.
Stratosfear
Même si le son des synthés date vraiment et s’il peut apparaître aujourd’hui un peu désuet, cet album s’écoute encore très bien. Plus mélodieux que certains autres, il est cependant assez représentatif du style du groupe, de son habilité à décliner les thèmes musicaux en leur donnant de plus en plus d’ampleur.
Super Ape
Sorcier de studio, Lee « Scratch » Perry est parfois comparé à un Phil Spector du reggae. Il est le premier producteur de Bob Marley et des Wailers. Mais sa discographie personnelle est aussi impressionnante. Avec « Super Ape » il atteint un niveau de production stupéfiant et c’est certainement, dans son genre, l’un des albums les plus raffinés et les plus aboutis… une sorte de « Pet Sounds » ou de « Sgt. Pepper » jamaïcain !
Takin’ It to the Streets
Changement radical de style pour les « Doobies » à partir cet album. Le groupe, après plusieurs changements de personnel, devient résolument funky, avec des voix haut perchées façon « Earth Wind & Fire ». Il se séparera en 1980… pour réapparaître épisodiquement plusieurs fois par la suite.
The Modern Lovers
Les Modern Lovers constituent la première étape d’une carrière très intéressante, celle de Jonathan Richman. Formés dès 1970, ils sont étonnament en avance sur leur temps : pre-punk, pré-new-wave. C’est d’autant plus évident avec cet album quand on sait qu’il est essentiellement constitué de sessions enregistrées plusieurs années avant sa date de parution en 76.
The Nerves
The Nerves, fameux trio power pop américain, c’est surtout l’histoire d’un gloire posthume : trois ans d’existence seulement, un seul EP, et « Hanging on the Telephone » qui devient un tube dans sa reprise par Blondie… La légende servira tout de même de base pour les carrières en solo de Peter Case et Paul Collins. Jack Lee, quant à lui, verra l’une de ses compositions, « Come Back and Stay », devenir un hit mondial avec sa reprise par Paul Young.
The Runaways
Lancées par Kim Fowley – crédité des arrangements et de quelques titres – les Runaways sont le premier groupe de hard rock féminin répertorié dans les années 70. Avant elles les girls groups étaient pop-soul et les stars féminines faisaient plutôt dans le folk… Quelques bons albums carrés, qui n’apportent rien de bien nouveau mais ouvrent la voix à (la controversée) Courtney Love ou à Shirley Manson, et sera suivi de la carrière solo de Joan Jett.
The Sun Sessions
Tandis qu’Elvis vient d’enregistrer chez lui son dernier album, tandis qu’il souffre d’obésité, qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même, RCA décide, en 1976, de publier cette volée de chansons courtes rafraîchissantes, enregistrées pour Sun Records en 54 et 55 et incluant les premiers singles, historiques, du King. L’année suivante l’homme va disparaître. Le mythe va rester… l’artiste des meilleurs jours aussi.
Third World
Avec Bob Marley et les Wailers, l’un des représentants les plus célèbres de l’univers reggae. Mais Third World se distingue d’entrée dans ce segment par ses arrangements musicaux sophistiqués et ses sources éclectriques : les racines africaines et la soul… Des climats plus soft, une remarquable fusion reggae-pop rhythm-n-blues qui flirterait presque parfois avec le jazz rock.
Tom Petty and The Heartbreakers
Grande figure du rock américain, Tom Petty (le « Springsteen de la west coast ») va dérouler, dans la lignée des Byrds ou du Band, une immense carrière en compagnie de ses fidèles Heartbreakers. Sans jamais atteindre un statut de super star, il est cependant un pilier important.
Too Old to Rock ‘N’ Roll: Too Young to Die!
« Trop vieux pour le rock-n-roll, trop jeune pour mourir », peu de temps avant le grand questionnement punk la formule accrocheuse fait sourire et connaît une certaine fortune ! Mais, derrière la jolie petite phrase, cet album concept censé aborder sur le statut de la rock star représente certainement un effort mineur dans la belle discographie du groupe. A retenir pour quelques bons moments, quelques belles parties de guitares… et pour le titre !
Turnstiles
Billy Joel, c’est l' »Elton John américain ». S’il n’emportera jamais vraiment l’adhésion de la critique rock, il n’en demeure pas moins une incontestable vedette populaire des années 70 et 80. « Turnstiles », son 4ème album, concrétise sa première réussite de 1973 (Piano Man, disque d’or).
Warren Zevon
Depuis le milieu des années 60, Warren Zevon est une éminence de la musique de californie, où il est installé. Il compose pour les Turtles, collabore avec Phil Everly, ainsi qu’avec son copain Jackson Browne. L’orchestration country-folk-rock de cet album est assez formatée, mais elle porte des textes acides, ironiques et durs qui se démarquent nettement de la production des voisins avec lesquels on pourrait à priori le rapprocher, Eagles notamment.
Year of the Cat
Né à Glasgow, Al Stewart débute sa carrière dans la mouvance folk londonienne. Avec une finesse et un sens mélodiques évidents, il impose en 76 « Year Of The Cat » (après l’excellent « Modern Times ») comme un grand standard pop-rock de la décénie.