art rock
L’art rock est une forme musicale qui “a tenté de dépasser les limites du rock and roll”, et qui opte pour une approche qui combine le “son rock” avec des éléments de musique classique.
Avec une utilisation intensive de synthétiseurs, de guitares électriques déformées et de productions de studio élaborées, l’art rock a culminé en popularité dans les années 1970 à 1990.
C’est une musique qui explore souvent les concepts d’aliénation et de désespoir. Elle a tendance à être bruyante et difficile à écouter.
Attention : Certaines personnes qui aiment ce genre de musique peuvent essayer de vous dire que vous êtes trop vieux si vous n’aimez pas ce genre de musique. Ces personnes ne connaissent pas votre âme.

Procol Harum
Si le contenu de la production du groupe deviendra plus tard très “chanson”, Procol Harum s’inscrit dans les précurseurs du rock progressif avec ses fréquentes références à la musique classique et ses compositions aux accents majestueux. La carrière du groupe sera très largement écrasée par le succès phénoménal de “A Whiter Shade of Pale”, sorti quelques mois plus tôt, et qui ne figurait pas sur l’édition originale de cet album.

The Marble Index
Très différent de son premier album, “The Marble Index” est pratiquement avant-gardiste. Totalement hors-norme, il ne trouvera pas vraiment de public à l’époque. Mais, comme dans le cas du Velvet Underground, il deviendra – avec ses aspects gothiques – source d’inspiration pour les générations à venir. Nico, qui reprenait jusque là les chansons des autres, signe ici l’intégralité des titres, affirmant une personnalité originale.

Five Bridges
Keith Emerson s’est forgé, dès le départ, avec The Nice une réputation de “Jimi Hendrix des claviers”. Spectaculaire, il bouscule en effet ses instruments (plantant même des couteaux entre les touches !)… S’ils présentent un intérêt historique certain, les albums du groupe ont plutôt mal vieilli, mais celui-ci s’approche déjà beaucoup de ce que fera Emerson avec ELP. Nice se sépare l’année de la sortie de ce disque.

Focus III
“Moving Waves”, le second album de Focus, avait un peu plus établi la notoriété européenne du groupe, grâce à un nouveau “hit”, “Hocus Pocus”. Focus III reprend la même structure, avec une suite occupant la totalité de la face B du vinyl. L’ensemble, essentiellement instrumental, est ambitieux, d’une technicité sans faille, et pose sans problème Focus comme une sorte de Yes ou King Crimson continental.

Hall of the Mountain Grill
Hawkwind est ici à son plus haut niveau et cet album, qui figure parmi les meilleurs, est introduction parfaite pour commencer à (re)découvrir ce groupe à l’impressionnante carrière (et longévité !). Le bassiste chanteur Ian Lemmy va bientôt être “viré”, il fonde l’année suivante un certain groupe nommé… Motörhead !

Absolutely Free
Second album et seconde pièce maîtresse d’un oeuvre qui ne ressemble à rien de connu dans l’univers rock de l’époque, le bien-nommé “Absolutely Free” confirme une démarche intellectuelle foisonnante et forte. Zappa débusque la bêtise humaine jusque dans ses derniers retranchements. Musicalement, capable de tout, il saute d’un genre à l’autre avec une aisance déconcertante… Des titres déstructurés qui rendent l’ensemble d’un accès plutôt difficile.

Ummagumma
Enregistré pour partie en concert, ce double album est la première oeuvre maîtresse de l’après-Syd Barrett. Le groupe s’impose comme le premier spécialiste du rock spacial, grande originalité à l’époque. S’il débute avec la reprise d’Astronomy Domine, c’est bien un nouveau Pink Floyd qui est en train de naître, avec l’ascension de David Gilmour… Un disque de référence.

Quintessence
A la fin des années 60, le phénomène hippie est largement répandu en Europe, et Notting Hill en Angleterre est une sorte de réplique de Haight-Ashbury à San Francisco. On y vit en communauté, et un nom de groupe en émerge : “Quintessence”… Indéfectiblement liée à une époque, une approche musicale mystique, marquée par la culture hindoue. Hors des idéologies datées, les passages instrumentaux (flûte et guitare wha-wha) sont superbes !

Foxtrot
Au début des années soixante dix l’influence de Genesis est considérable. Cela ne tient pas seulement à la theâtralisation magistrale orchestrée par Peter Gabriel, mais chaque musicien apporte sa pierre à l’édifice, que ce soit Phil Collins à la batterie, Steve Hackett, fabuleux guitariste, ou Tony Banks aux claviers… Foxtrot est l’un des premiers et des plus grands chef-d’oeuvres du rock progressif.

Starless and Bible Black
“Starless and Bible Black” est souvent cité comme étant le meilleur album de King Crimson, c’est en tous cas l’un des meilleurs ! Il captive par sa diversité. Le riff de départ pourrait être de Jimmy Page. Certains passages développent une incroyable puissance, et l’on bascule soudainement dans le raffinement mélodique et orchestral, voire le minimalisme. L’album se termine par deux instrumentaux fameux, qui occupaient toute la face B du vinyle d’origine.

Caravan
Après avoir joué au sein d’un groupe nommé Wilde Flowers en compagnie des futurs membres de Soft Machine, Pye Hastings (guitare, basse, chant), Richard Coughlan (batterie), David Sinclair (orgue, chant) et Richard Sinclair (basse, guitare, chant) forment Caravan… Un premier album exceptionnel, géréralement considéré comme aussi novateur et inventif que le premier Pink Floyd !

A Salty Dog
Avec ses contrastes et sa diversité, du classic rock au country-blues, cet album est l’un des grands sommets de Procol Harum. La force et l’originalité des personnalités contribuent à la création d’une oeuvre commune riche et aboutie. Ce fragile point d’équilibre ne durera pas : Matthew Fisher quittera le groupe peu de temps après la sortie de cet album, et Robin Trower après le suivant pour développer plus librement son impressionnant feeling blues-rock.