jazz-rock
Up the Junction
Avec cette très grande bande originale de film, Manfred Mann confirme une orientation vers la musique progressive et le jazz, orientation qui va s’amplifier encore avec l’expérience « Chapter Three » (avec des changements de musiciens, Chapter III deviendra alors quasiment le nouveau nom du groupe). La chanson titre de cet album est parfois considérée comme le « Good Vibrations » britanique… carrément !
Volume Two
Hugh Hopper, collaborateur de la première heure et bassiste inventif, rejoint définitivement le groupe à l’occasion de ce 2ème album. Kevin Ayers est parti avec son emphase pop. Mais la folie douce de Wyatt opère à plein, équilibrant la rigueur scientifique de Mike Ratledge. Ce volume deux se révèle plus brillant que son prédécesseur. Curiosité de l’album : un hommage appuyé à Jimi Hendrix ! (« Have You Ever Bean Green »)
In The Land Of Grey And Pink
Humour, délicatesse et un charme très british, font de cet album un nouveau joyaux du rock progressif (dans un style évidemment très différent de l’agressivité déployée dans certains morceaux du concurent King Crimson)… Pour beaucoup c’est le meilleur album de Caravan, qui devient à cette époque un véritable groupe culte.
It’s Too Late to Stop Now
Véritable point d’orgue d’une carrière qui est encore loin d’être achevée, ce double album live est un grand moment. Van Morrison n’est pas seulement un remarquable « songwriter », mais aussi un fameux artiste de scène. Il rend ici hommage aux grands maîtres de la soul (Ray Charles entre autres), et cite les « Them » : « Here Comes the Night » et… « Gloria » !
Astral Weeks
A la façon d’un Dylan, d’un Lennon ou d’un Lou Reed, le leader des Them est une éminence incontournable du rock. Immensément respecté, il va tracer un parcours loin de toute médiatisation. Artiste profond, parfois difficile… Il livre avec « Astral Weeks » un essentiel des années 60, un album tranquille considéré comme l’un des plus importants de toute l’histoire du rock.
Hot Rats
Hot rats a la réputation d’être « l’album-de-Zappa-qu’aiment-même-ceux-qui-n’aiment-pas-Zappa » … celui par lequel il faut commencer, et dont on ne se lasse pas par la suite ! Essentiellement des instrumentaux, parfaitement construits, alliant la vitalité à une incroyable finesse… une promenade pleine de découvertes dans l’univers foisonnant d’un des grands maîtres de la musique du XXème siècle.
Chicago III
Troisième album en trois ans, troisième triple… et troisième indispensable ! Chicago ajoute comme jamais à sa fusion jazz-rock un funk redoutable… Les voix, les orchestrations, la prodigieuse guitare de terry Kath, tout ici respire la perfection !
Love, Devotion, Surrender
Mysticisme et spiritualité jouent un très grand rôle dans la vie de Carlos Santana… des convictions qu’il partage avec John McLaughlin. Cela donne ce magnifique album enregistré en commun. Les deux guitaristes virtuoses y reprennent notamment des morceaux de John Coltrane, le jazzman (un autre grand mystique).
Eli and the Thirteenth Confession
Introvertie, trop originale pour son époque – surtout pour le Festival Monterey Pop de 67 où elle se fait copieusement jeter – Laura Nyro garde le cap et affirme sa forte personnalité artistique. Une voix splendide et un style inclassable, entre rhythm-n-blues et jazz rock (Blood Sweat and Tears fera un tube de son « And When I die »)… Les titres de cet album seront repris par de très nombreux artistes.
Uncle Meat
Très parlé, très free jazz, très délire… au risque d’être abusivement lapidaire, disons que les choses « sérieuses » commencent avec la fabuleuse suite « King Kong », à la plage 26 !… En fait, très expérimental, « Uncle Meat » affiche le goût de Zappa pour les musiques avant-gardistes ou contempraines, d’Igor Stravinsky à Stockhausen ou Edgar Varèse.
Barefoot Boy
Véritable disciple jazz de Jimi Hendrix, le guitariste Larry Coryell enregistre cet album dans les studios Electric Lady avec l’ingénieur maison Eddie Kramer. Son immense carrière débute dans les années 60. Il devient vite l’un des grands pionniers de la fusion, flirtant avec le blues (parfois même la country)… Un sens très rock du riff et une technique extraordinaire lui gagnent dans les années 70 un large public.
Chicago VII
Une démarche plus expérimentale et une coloration nettement latino viennent élargir la palette du groupe qui n’en est plus à une fusion près ! L’ensemble dégage une sensation de possibilités et de richesses infinies. Un album un peu à part et magnifique.