jazz-rock

Child Is Father to the Man
Blood, Sweat and Tears est, avec Chicago, le groupe historique fondateur du jazz rock dans la seconde partie des années soixante. Autour de Al Kooper (qui quittera le groupe après ce premier album) de remarquables instrumentistes… Premier pas d’un genre qui va devenir tout à fait important.

In A Silent Way
Un essentiel et disque fondateur du jazz-rock !… Miles Davis, éternel défricheur qui n’a de cesse de faire évoluer le jazz depuis les années 50, s’intéresse au rock et intégre à sa palette musicale l’électricité. Pour ce disque d’anthologie, il est accompagné par trois claviers mythiques : Joe Zawinul (Weather Report), Chick Corea, Herbie Hancock, et par Tony Williams (batterie) et John McLaughlin… une véritable rencontre au sommet !

Just a Poke
De longs développements à la Grateful Dead, une influence jazz et plus tard orientale, Sweet Smoke est un parfait représentant de l’ére psychédélique avec des concerts aux allures happening (les amis, la famille investissent librement la scène). Le groupe, originaire de New York, est expatrié et vit en communauté en Allemagne. Il passe inaperçu aux USA, mais gagne un beau carré de fans dans l’underground hippie européen.

Caravanserai
Le grand virage vers la fusion de Carlos Santana… Expérimental, novateur, l’album surprend à l’époque, déroute, et passe finalement totalement à côté d’une reconnaissance pourtant largement méritée… Les fans n’aiment pas vraiment que l’on casse l’image qu’ils se sont fabriquée !

Heavy weather
Attention : chef-d’œuvre aboslu ! Weather Report, le « Pink Floyd de la fusion » touche avec cet album des sommets jamais atteints dans le style ! Le groupe devient alors la référence ultime, celui que tous les adeptes du genre tenteront d’imiter. Tout ici respire la perfection : raffinement de la production, dextérité… On a dû mal à imaginer qu’à la même époque « London is Burning » !… mais on est bien dans le même monde et Jaco Pastorius, l’année suivante, intitulera l’une de ses compositions « Punk Jazz » !

Caravan
Après avoir joué au sein d’un groupe nommé Wilde Flowers en compagnie des futurs membres de Soft Machine, Pye Hastings (guitare, basse, chant), Richard Coughlan (batterie), David Sinclair (orgue, chant) et Richard Sinclair (basse, guitare, chant) forment Caravan… Un premier album exceptionnel, géréralement considéré comme aussi novateur et inventif que le premier Pink Floyd !

Bitches Brew
Jusqu’a la fin des années 50, Miles et sa trompette marquent un certain classicisme du jazz. L’éclair de génie, la volonté de se remettre en question l’atteignent en 1969 quand la Côte Ouest et son acid rock l’attirent et l’obligent à reconsidérer ses habitudes et ses inspirations. Il change alors de musiciens. Il se rapproche de l’Afrique à travers la rythmique et l’emploi des harmonies rock, donnant ainsi à ses musiciens une immense liberté.

John Barleycorn Must Die
Faut-il vraiment, avec les grands groupes, ceux qui n’ont jamais déçu, chercher à désigner « LE » meilleur album ?!… bref… disons simplement, qu’à ce petit jeu, pour Traffic, « John Barleycorn must die » est généralement plébicité… rien à redire : c’est effectivement un album parfaitement… parfait !

Can’t Buy a Thrill
Avec 7 albums consécutifs totalement réussis, Steely Dan fait partie des incontournables standards américains des années 70. Le groupe est constitué autour de Walter Becker (guitares, chant) et Donald Fagen (claviers, chant)… Un arrière-plan jazzy, des connotations latinos, la participation d’un excellent David Palmer comme lead-singer, et au final l’un des meilleurs premiers disques de l’histoire !

Streetnoise
Oeuvre ambitieuse et novatrice, ce double album poursuit la démarche expérimentale amorcée avec « Open », sans compromis avec les modes et courants de l’époque. Le duo n’en fait qu’à sa tête, opte pour le gospel (« Take Me to the Water »), le folk (« A Word About Colour »), propose une méconnaissable version du « Light My Fire » des Doors !… et cite magnifiquement, pour finir, leur jeune contemporaine Laura Nyro.

New York Tendaberry
Avec un formidable aplomb, Laura Nyro impose ici ses silences, ses ruptures de rythmes, son piano et sa voix seule brusquement interrompus par de puissantes envolées orchestrales et de choeurs. L’album précédent restait proche des standards rhythm-n-blues et gospel, « New York Tendaberry », moins directement accessible, est austère mais sans doute plus fort. Une voix et une approche jazzy qui rappellent Joni Mitchell, une belle référence !

Brian Auger’s Oblivion Express
Très méconnu du grand public aujourd’hui, Brian Auger est le premier organiste virtuose de l’histoire du rock, traçant la voie, dès le début des années 60 à un Keith Emerson. Il atteint son sommet au début des années 70 avec son nouveau groupe (Oblivion Express) et cet album qui compte (avec le suivant, « A Better Land ») parmi les plus grands moments de fusion jazz-rock de l’époque.