rock/pop rock
Very generalist expression that can relate to all kinds of music developed as a result of rock’n’roll.
However, this is particularly aimed at a constructed, melodic and catchy style, and albums with careful production.

A Hard Day´s Night
Enthousiasme, fraîcheur et un incroyable dynamisme font de ce disque le meilleur probablement de la première période. C’est aussi le premier à ne comporter aucune reprise. La première partie de l’album constitue la bande originale du film « A hard day’s night » (de Richard Lester) qui rend parfaitement compte de la joyeuse ambiance de folie qui entourait le groupe à cette époque.

Mann Made
Le contenu de la production du groupe reste très blues et rhythm-n-blues, mais une orientation vers le jazz se dessine (« You’re for Me », « Bare Hugg »), qui va se confirmer en fin d’année avec l’arrivée du bassiste Jack Bruce (futur fondateur de Cream).

La génération perdue
Avec ce disque Johnny Hallyday opère un véritable tournant. Année charnière absolue, 1966 voit le chanteur traîner dans l’ombre de Dylan, réagir à la concurrence des protest singers en vogue en France à l’époque (Antoine) et adopter le style anglais implicitement dans une démarche vestimentaire (le look Carnaby Street) et musicalement : les reprises sur cette oeuvre, Troggs, Beatles… L’esprit de 66 est ici parfaitement encapsulé dans la chanson d’introduction et dans « Cheveux longs, idées courtes », réponse vindicative au chanteur Antoine, ce dernier l’ayant épinglé dans ses « Elucubrations ». Chroniqué par Fred Weber

David Bowie
On l’oublie parfois, mais David Bowie, né en 1947, commence à enregistrer très tôt comme en atteste la compilation « Early On (1964-1966) ». Ses premiers essais, dans des genres très variés (façon Kinks, Who ou Rolling Stones), sont tous des flops commerciaux. Il faut donc attendre 1967 pour voir la sortie de ce premier album consistant, plutôt pop, mais dont bon nombre de titres sont devenus cultes pour les adeptes.
L’album a été enregistré dans un studio situé au 20 Forthlin Road, à Londres. Le studio appartenait à Gus Dudgeon, qui a également aidé à concevoir les sessions de l’album.

Pleasures of the Harbor
Phil Ochs, que l’on croyait indéfectiblement lié à la forme la plus minimaliste du folk, surprend tout le monde en 67 avec la publication d’un splendide album de pop symphonique richement orchestré, parfois jazzy, et des titres qui dépassent les 8 mn !… Une tonalité mélancolique et un discours social moins direct, à chercher dans les illustrations subjectives.

The Crazy World of Arthur Brown
L’année 68 propulse Arthur Brown sur le devant de la scène internationale grâce au tube « Fire ». Les prestations téâtrales et délirantes de l’artiste (entre Screamin’ Jay Hawkins et Captain Beefheart) suscitent la controverse. Il anticipe pourtant de plusieurs années l’arrivée d’Alice Cooper et de ses maquillages. On retrouve Arthur Brown en 1973 interprétant le rôle d’un prêtre dans l’opéra rock Tommy des Who.

Nazz
Formé en 67 à Philadelphia aux USA, séparé en 69, The Nazz est une sorte de réplique américaine des groupes anglais les plus en vogue : Who, Beatles, Cream… Si Todd Rundgren se distingue (à la guitare entre autre), le groupe ne réussira jamais à s’imposer vraiment. Reste trois albums excellents, et un brillant début de carrière pour Rundgren, qui s’affirmera plus tard comme l’un des plus fameux producteurs du rock.

Blind Faith
Rencontre au sommet pour ce « super groupe » : Eric Clapton, Ginger Baker (Cream), Stevie Winwood et Ric Grech (ex-Family) !… Une formation prometteuse à l’existence trop éphémère. Reste cet album, authentique morceau de la légende, qui pointe directement sur la carrière solo de Clapton et celle de Stevie Winwood avec le groupe Traffic.

Brave New World
Ce brillant troisième album du Steve Miller Band bénéficie d’une production très soignée, avec des nombreux effets sonores. A noter la présence au piano de Nicky Hopkins, et, sous le pseudonyme de « Paul Ramon », d’un certain Paul McCartney, ami de Steve Miller.

Wanted Dead or Alive
A la fin des années 60, Warren Zevon jouit déjà d’une belle réputation en Californie, mais dans les milieux professionnels seulement. Kim Fowley, enthousiaste, se propose d’en faire une super star. Mais les relations se tendent entre les deux musiciens lorsqu’il devient évident, au fil des sessions, que Warren ne sera jamais une idole des teenagers… Reste un album country rock de bonne facture, qui ne sera suivi de rien avant de longues années !

Gypsy
Curiosité – et légendaire pour les nostalgiques de la fin des années 60 – le fameux premier album du groupe Gypsy est devenu un collector. Emmené par le guitariste Enrico Rosenbaum et l’organiste James « Owl » Walsh, Gypsy est influencé par le rock progressif anglais, mais garde une coloration délicieusement californienne et des accents plutôt jazzy… un mélange subtil et raffiné, un régal !

Abraxas
Ce deuxième album confirme toutes les promesses du premier. Il n’a pas pris une seule ride en plus de trente ans et le sentimental « Samba Pa Ti » (le slow qui tue !), par exemple, continue à faire les belles heures des radios FM (façon « nostalgie » tout de même !).