fusion
Birds of Fire
John McLaughlin, guitariste extraordinaire et autodidacte, gentleman dandy du Yorkshire, avait déjà beaucoup donné : dans le jazz traditionnel, le rythm’n’blues avec Brian Auger, le rock avec Clapton et Jack Bruce, le jazz progressif avec le saxophoniste John Surman… Emigrés au U.S.A à la fin des années 60, il se trouve deux gourous de choc : Sri Chimnoy pour la tête, Miles Davis pour le coeur et la musique ! Avec son groupe, Mahavishnu, il glisse ici une oeuvre étonnamment sophistiquée dans le top 50.
Caravanserai
Le grand virage vers la fusion de Carlos Santana… Expérimental, novateur, l’album surprend à l’époque, déroute, et passe finalement totalement à côté d’une reconnaissance pourtant largement méritée… Les fans n’aiment pas vraiment que l’on casse l’image qu’ils se sont fabriquée !
The Grand Wazoo
Un TRES grand Zappa !… essentiellement instrumental. Pour l’anecdote, c’est l’histoire de Cletus et de son armée de musiciens au chômage en guerre contre les vilains Médiocrates qui n’ont aucun goût musical !… Pour le reste, 5 morceaux magnifiquement construits et une palette sonore fabuleusement riche et diversifiée.
Spectrum
Batteur explosif, le panaméen Billy Cobham se fait d’abord connaître en accompagnant Miles Davis, puis en intégrant le Mahavishnu Orchestra de John McLaughlin. « Spectrum », réalisé au moment de la séparation de Mahavishnu, est devenu un grand standard. Il révèle un musicien complet et un compositeur talentueux.
In A Silent Way
Un essentiel et disque fondateur du jazz-rock !… Miles Davis, éternel défricheur qui n’a de cesse de faire évoluer le jazz depuis les années 50, s’intéresse au rock et intégre à sa palette musicale l’électricité. Pour ce disque d’anthologie, il est accompagné par trois claviers mythiques : Joe Zawinul (Weather Report), Chick Corea, Herbie Hancock, et par Tony Williams (batterie) et John McLaughlin… une véritable rencontre au sommet !
Head Hunters
Herbie Hancock est un clavier virtuose. « Disciple » de Miles Davis, il accompagne ses premières expériences de fusion, mais plus que ce dernier va se diversifier, intégrant progressivement à sa palette des éléments du blues, du funk, du rhythm-n-blues, de la musique électronique et du classique… Avec des artistes comme Chick Corea et Keith Jarrett, il suscite au milieu des années 70 un vif intérêt de la part du public rock et des amateurs de musique progressive.
Bitches Brew
Jusqu’a la fin des années 50, Miles et sa trompette marquent un certain classicisme du jazz. L’éclair de génie, la volonté de se remettre en question l’atteignent en 1969 quand la Côte Ouest et son acid rock l’attirent et l’obligent à reconsidérer ses habitudes et ses inspirations. Il change alors de musiciens. Il se rapproche de l’Afrique à travers la rythmique et l’emploi des harmonies rock, donnant ainsi à ses musiciens une immense liberté.
Love, Devotion, Surrender
Mysticisme et spiritualité jouent un très grand rôle dans la vie de Carlos Santana… des convictions qu’il partage avec John McLaughlin. Cela donne ce magnifique album enregistré en commun. Les deux guitaristes virtuoses y reprennent notamment des morceaux de John Coltrane, le jazzman (un autre grand mystique).
Mercator Projected
Totalement en phase avec le prog rock de son temps, East of Eden brasse à souhait les sources et styles musicaux (blues, jazz, folk, classique), laissant une large place à l’impro et l’expérimentation. Le groupe a un solide carré de fans (notamment londonnien). Mais il se sépare en 78 sans avoir jamais connu le succès commercial des King Crimson ou Jethro Tull. Ron Caines, Dave Arbus et Geoff Nicholson, les trois membres fondateurs, recommenceront à enregistrer à la fin des années 90 dans le style de leur deux premiers albums.
Plays the Music of Jimi Hendrix
Arrangeur de jazz connu pour son goût de l’expérimentation, collaborateur précosse de Miles Davis, Gil Evans est à sa façon un spécialiste de Jimi Hendrix (Il retravaillera « Little Wing » pour Sting en 1987). Curieusement, ce qui frappe à l’écoute cet album ce n’est pas qu’Hendrix puisse aisement se faire funk ou jazzy, on s’en doutait bien, mais c’est le potentiel et le caractère quasi « symphonique » des compositions du guitariste… et c’est bien ce qu’on attend d’un tribute : ne pas être un hommage seulement, mais apporter un éclairage complémentaire.
Hot Rats
Hot rats a la réputation d’être « l’album-de-Zappa-qu’aiment-même-ceux-qui-n’aiment-pas-Zappa » … celui par lequel il faut commencer, et dont on ne se lasse pas par la suite ! Essentiellement des instrumentaux, parfaitement construits, alliant la vitalité à une incroyable finesse… une promenade pleine de découvertes dans l’univers foisonnant d’un des grands maîtres de la musique du XXème siècle.
Apocalypse
Si l’influence jazz confère parfois une certaine froideur aux productions, « Apocalypse » est tout au contraire chaleureux. McLaughlin fait une nouvelle expérience en enregistrant avec le London Symphonic Orchestra. A noter ici la participation brillante de son complice de bien souvent, le violoniste français Jean-Luc Ponty. La production est assurée par George Martin, qui n’a pas pris sa retraite avec la séparation des Beatles !