progressive rock
Caravan
Après avoir joué au sein d’un groupe nommé Wilde Flowers en compagnie des futurs membres de Soft Machine, Pye Hastings (guitare, basse, chant), Richard Coughlan (batterie), David Sinclair (orgue, chant) et Richard Sinclair (basse, guitare, chant) forment Caravan… Un premier album exceptionnel, géréralement considéré comme aussi novateur et inventif que le premier Pink Floyd !
We’re Only in It for the Money
Frank Zappa poursuit avec les Mothers son oeuvre satirique, cultivant l’art du sketch ou parodiant la comédie musicale. « We’re Only in It for the Money » est l’aboutissement et le grand sommet de cette démarche initiale. Il est ici le premier (avec Pete Towshend ?) à utiliser le mot « punk ». Les bruitages et séquences parlées sont encore nombreux, mais les orchestrations laissent augurer des futurs développements instrumentaux (Hot Rats, The Grand Wazzo…).
The Music Emporium
Durant l’hiver 67 un magazine parisien respectable et respecté titrait en couverture : « C’est quoi Psychedelic ? ». A l’époque on aurait defini le terme par la mode, le design ou la peinture… et par la musique. Quel meilleur exemple l’histoire aura-t-elle laissé que ce combo d’etudiants de Long Beach formé d’un guitariste, d’un organiste mystique et brillant, et de deux chanteuses (Dora Wahl surtout, vestale blonde ayant eu la particularité de tenir la batterie au sein de l’ensemble) ?!… Chroniqué par Fred Weber
Getting to This
Le second album de Blodwyn Pig exploite et développe le filon de « Ahead Rings Out ». Le groupe s’éloigne un peu de jazz au profit du blues et du rock progressif (avec l’adjonction des claviers de Graham Waller). Mick Abrahams assume le gros des compositions, mais John Lancaster signe à lui seul la splendide suite « San Francisco Sketches ». Bien que cet album se classe, comme le premier, dans le top ten anglais, Blodwyn Pig va se séparer. Il réapparaîtra épisodiquement plus tard, et jusqu’à nos jours, fort d’une notoriété à peine écornée.
Third
Soft Machine est un incontournable de la musique progressive et du jazz-rock. Le groupe avait pour habitude de simplement numéroter ses albums successifs… ce numéro 3, un double, est considéré comme l’un des meilleurs… Quatre faces sur le vinyl, quatre titres : les quatre saisons de Soft Machine ?!
Emerson Lake and Palmer
La solide formation musicale classique de Keith Ermerson y est bien sûr pour beaucoup, mais ELP est « le » groupe de classic-rock par excellence. Un trio d’instrumentistes virtuoses qui, dès ce premier album atteint les plus hauts sommets du genre.
666
Après le succès européen des chansons « Rain And Tears » et « It’s Five O’Clock », le groupe originaire de Grèce se lance dans un album concept complexe et ambitieux : l’apocalypse selon St Jean !… La suite, ça sera surtout la carrière solo de Vangelis, grand spécialiste des instrumentaux et des B.O. de films… tandis que Demis Roussos aura un parcours plutôt orienté « variétés ».
Matching Mole
Au début des années 70 Robert Wyatt (ex-batteur et voix de Soft Machine) est peut-être l’artiste qui parvient le mieux à sortir la musique progressive de sa froideur caractéristique pour lui donner une dimension profondément humaine. Matching Mole ne va durer, mais lègue à l’histoire ce magnifique album… Du grand Wyatt, avec ses lignes harmoniques totalement improbables et vertigineuses !
Selling England by the Pound
Evidemment, la préoccupation première de Genesis n’était pas encore le tube formaté de 2’50 !… Genesis n’était pas encore non plus écrasé par les personnalité de Peter Gabriel, puis de Phil Collins… Et cela donne de fabuleux albums, comme ce « Selling England by the pound », plus abouti sans doute que « Foxtrot ». Le son moins synthétque apporte une humanité et une chaleur évidente à des compositions (oeuvres ?!) magistrales.
Fear
Où l’on se rend compte que le Velvet Underground ce n’était pas Lou Reed seulement !… Brian Eno, Phil Manzanera (guitare) et Andy MacKay (sax) de Roxy Music viennent apporter un précieux concours. Les mélodies et les rythmes hypnotiques donnent à ce disque une tonalité très avant-gardiste…. du grand art en tous cas !
Wish You Were Here
Après l’énorme succès commercial du précédent disque, Pink Floyd ne se contente pas d’encaisser les royalties. Le groupe enregistre deux ans après un nouveau sommet absolu ! « Wish You Were Here » est dédié à Syd Barrett, son membre fondateur et premier leader.
Streetnoise
Oeuvre ambitieuse et novatrice, ce double album poursuit la démarche expérimentale amorcée avec « Open », sans compromis avec les modes et courants de l’époque. Le duo n’en fait qu’à sa tête, opte pour le gospel (« Take Me to the Water »), le folk (« A Word About Colour »), propose une méconnaissable version du « Light My Fire » des Doors !… et cite magnifiquement, pour finir, leur jeune contemporaine Laura Nyro.