progressive rock
Days Of Future Passed
L’une des premières expériences probantes de rapprochement entre le rock et la musique classique. Les Moody Blues, en panne d’orientation à la suite de plusieurs changements de personnel, s’étaient vus proposer par leur label d’enregistrer avec grand orchestre une démo pour un nouveau procédé de stéréophonie… Cela débouchera sur cet album aux accents grandioses, le style deviendra dès lors leur marque de fabrique… et « Nights in white satin » l’un des plus gros tubes de tous les temps !
Blues From Laurel Canyon
Mayall se laisse tenter par l’esprit d’expérimentation sonore de l’époque. Il ne s’éloigne pas du blues pourtant (même si les puristes le lui reprocheront). Mike Taylor (futur Rolling Stones) tient désormais la guitare. Tout cela donne un album original et très réussi, l’un des meilleurs de la première période des Blues Breakers.
Concerto for Group and Orchestra
A la suite des Moody blues et à l’instar de Nice et Pink Floyd, Deep Purple fait partie des groupes anglais à tenter la rencontre entre groupe rock et orchestre classique. Jon Lord est le compositeur de ce concerto bien nommé. Décrié par la rock critique de l’époque, le résultat n’est, en réalité, pas du tout mauvais. Reflet d’une époque en tous cas. En bonus sur les éditions ultérieures « Hard Road » et « Child in Time » faisaient partie du même concert.
Volume Two
Hugh Hopper, collaborateur de la première heure et bassiste inventif, rejoint définitivement le groupe à l’occasion de ce 2ème album. Kevin Ayers est parti avec son emphase pop. Mais la folie douce de Wyatt opère à plein, équilibrant la rigueur scientifique de Mike Ratledge. Ce volume deux se révèle plus brillant que son prédécesseur. Curiosité de l’album : un hommage appuyé à Jimi Hendrix ! (« Have You Ever Bean Green »)
In the Wake of Poseidon
Le deuxième album de King Crimson est déjà révélateur des (très riches) incertitudes de la quête musicale de Robert Fripp. Les changements de musiciens sont révélateurs (départ de Ian McDonald et Michael Giles, départ imminent de Greg Lake). Curieusement la fameuse guitare du leader est discrète, au profit d’un mellotron qui date assez un album, par ailleurs, marqué par l’expérimentation et des harmonies/dissonances jazz.
Very ´eavy… Very ´umble
Dès ce premier album, Huriah Heep s’inscrit, aux côtés de Led Zeppelin ou Deep Purple, comme l’un des meilleurs groupes dans la première vague hard. Un son parfait, une puissance évidente, mais les véléités progressives, un peu pompeuses parfois, ont plutôt mal vieilli.
Every Good Boy Deserves Favour
Grand classique du début des années 70, cet album est très souvent considéré comme la meilleure réalisation des Moody Blues. Les inventeurs du rock symphonique trouvent ici un remarque équilibre entre force d’interprétation (l’excellente guitare de Justin Hayward), majestuosité et raffinement mélodique.
No Answer
Electric Light Orchestra est constitué autour de deux rescapés de Move, Jeff Lynne (chant, guitare, claviers) et Roy Wood (chant, guitare, cuivres). La grande idée était alors d’adjoindre à la formation rock traditionnelle des instruments classiques (violons notamment). Avec un style de compositions pop proche des Beatles, c’est souvent majestueux et c’est une belle réussite.
Demons and Wizards
Une parfaite maîtrise musicale, un hit radio qui déménage (« Easy Livin' ») et Uriah Heep s’installe comme le concurent le plus direct du Deep Purple de l’époque (le rapprochement entre les deux groupes est facile : l’orgue, le son, la voix…). Demons and Wizards place aussi Uriah Heep comme l’un des initiateurs anciens du metal gothique… Un style très daté, mais pour beaucoup d’adeptes le meilleur album du groupe.
Grand Hotel
« Grand Hotel » évoque effectivement le grand luxe avec ses arrangements majestueux… Matthew Fisher, l’organiste de « A Winter Shade Of Pale » n’est plus là et l’excellent Robin Trower (lead guitare) vient d’entamer sa carrière solo. Gary Brooker, désormais seul leader, garde plutôt bien le cap. Assez différent du reste, c’est « Souvenir of London » qui devient le tube de l’album.
Autobahn
Dès le début des années soixante dix, Kraftwerk est le groupe phare du rock progressif allemand. Pionnier historique de la musique électronique, véritable monument, il accède à la notorité internationale à partir de cet album.
L
Steve Hillage est issu de la scène de Canterbury. Il participe à diverses formations, puis rejoint Gong en France. Il entame sa carrière solo en 1975. « L » est enregistré à New York avec Todd Rundgren, le groupe Utopia et le jazzman Don Cherry. Fin guitariste, Hillage mêle adroitement sa strato et son phrasé à la Hendrix aux nappes synthétiques. Il passera plus tard à la production et sera, dans les années 90, un proche collaborateur de The Orb.