proto-punk
The Velvet Underground and Nico
Il est impossible d’exagérer l’importance de cet album !… Totalement décallé dans son temps, le Velvet Underground, hôte de la « Sylver Factory » d’Andy Warhol (qui finance l’album… et dessine la banane), invente le rock des décénies suivantes : glam, punk, indie et alternatif sont ici natifs. Flop financier absolu à sa sortie, cet album aura une influence énorme par la suite… Il n’a pas pris une seule ride en quarante ans !
Live At Leeds
« Live at Leeds » est LE grand live des Who (il sera ré-édité en version étendue, double album, en 1995). Ils y revisitent leurs succès de leur première période : « Substitute », « My generation », ainsi que le standard d’Eddy Cochran « Summertime Blues »… Loin du polissage de « Tommy », les Who en concert : du brut de chez brut !
Aladdin sane
Bowie tourne (et triomphe) pour la première fois aux USA. Son look paillette, son fard, sont mondialement connus et « The Jean Genie » est n°1 dès sa sortie… Cet album est évidemment un grand classique. A noter au passage, une version plutôt décoiffante du « Let’s spend the night together » des Rolling Stones.
Helen of Troy
Avant de passer à autre chose, John Cale enfonce définitivement le clou. Les habitués qui l’accompagnent semblent désormais former une véritable groupe. Il s’y ajoute ici Phil Collins. Cale, éternel errant en déséquilibre constant, va poursuivre sa route de manière plus confidentielle. Il sera, en cette même année, le premier producteur de Patty Smith et plus tard de Police.
Absolutely Free
Second album et seconde pièce maîtresse d’un oeuvre qui ne ressemble à rien de connu dans l’univers rock de l’époque, le bien-nommé « Absolutely Free » confirme une démarche intellectuelle foisonnante et forte. Zappa débusque la bêtise humaine jusque dans ses derniers retranchements. Musicalement, capable de tout, il saute d’un genre à l’autre avec une aisance déconcertante… Des titres déstructurés qui rendent l’ensemble d’un accès plutôt difficile.
Hunky Dory
Hunky Dory est le premier indispensable de Bowie. Album kaleidéoscopique flirtant avec divers courants de la pop, il contient les premier grands tubes : « Changes », « Oh! You Pretty Things » (avec Rick Wakeman de Yes au piano) ou le majestueux « Life on Mars? ». Bowie rend hommage à quelques uns de ses inspirateurs, Dylan, Andy Warhol, Neil Young (« Quicksand »).
Pin Ups
Si Bowie est un auteur-compositeur prolifique, il s’est surtout inspiré du travail réalisé par d’autres. Mais en caméléon lucide, il ne vampirise pas : ceux qu’il copie sont ceux qu’il aime, qu’il respecte. Il décide ainsi en 1973 de réaliser cet album de reprises. Il passe en revue les Easybeats, Yardbirds, Kinks, Pink Floyd ou Who… (Springsteen et Brel en bonus !). Un album magnifique où la guitare de l’habituel Mike Ronson croise à l’occasion celle de Ron Wood.
Go girl crazy!
Dans le sillage des MC5 et Stooges, ce précurseur du punk-rock et du metal, originaire de New York, n’a pas du tout connu le succès qu’il aurait mérité… peut-être parce qu’il ne se prenait pas au sérieux ?! Leur production discographique est pourtant tout à fait remarquable.
Waiting For The Sun
Les albums des Doors se succèdent à grande vitesse. Difficile de dire que celui-ci est meilleur ou moins bon que les autres. Il est peut-être un peu plus jazzy (« Love street »). Il contient aussi quelques morceaux cérémonieux qui feront les grands moments des concerts, « Not to touch the earth » notamment (cf. Absolutely live).
L.A. Woman
Album de la maturité, parfaitement produit, c’est aussi le dernier de Jim Morrison qui va disparaître quelques mois plus tard… un indispensable disque de légende !
Mott
Considéré comme le meilleur album de Ian Hunter (qui ne sera jamais aussi bon en solo), « Mott » est le sommet artistique et discographique du groupe (le fameux « album à posséder s’il n’en-fallait qu’un » !). Hunter se brouille avec le guitariste Mick Ralphs à l’occasion de l’enregistrement. Le groupe, qui se séparera bientôt, demeure un élément bien représentatif du début des seventies.
Shake Some Action
Si ce groupe californien n’a pas véritablement laissé une trace impérissable c’est peut-être par un certain manque de personnalité, on pense en effet irrésistiblement ici aux Byrds ou aux Beatles. Il n’empêche que cet album est l’une de leurs plus belles réussites.