canterbury scene
Caravan
Après avoir joué au sein d’un groupe nommé Wilde Flowers en compagnie des futurs membres de Soft Machine, Pye Hastings (guitare, basse, chant), Richard Coughlan (batterie), David Sinclair (orgue, chant) et Richard Sinclair (basse, guitare, chant) forment Caravan… Un premier album exceptionnel, géréralement considéré comme aussi novateur et inventif que le premier Pink Floyd !
Volume One
Soft Machine est l’un des premiers tenants de ce qu’on appellera la scène de Canterbury, emplacement géographique (évidemment !) et courant progressiste où l’on retrouvera Caravan notamment. La formation originale comprend Mike Ratledge (Claviers), Kevin Ayers (guitares) et Robert Wyatt (batterie, chant). En déstructurant totalement les formes du rock, Soft Machine est, avec Syd Barrett et Pink Floyd, le grand innovateur du moment.
Joy of a Toy
Membre fondateur du premier Soft Machine avec Mike Ratledge et Robert Wyatt, Kevin Ayers le quitte assez tôt, emportant avec lui le brin de folie et de nonchalance qui fera vite défaut au groupe. Kevin Ayers est une personnalité originale dans un courant qui se prend généralement très au sérieux. Doué, il chantera en 88 « Je suis paresseux de nature, mais que puis-je y faire ? »… explication d’une belle carrière qui ne décollera pourtant jamais vraiment ?!
Volume Two
Hugh Hopper, collaborateur de la première heure et bassiste inventif, rejoint définitivement le groupe à l’occasion de ce 2ème album. Kevin Ayers est parti avec son emphase pop. Mais la folie douce de Wyatt opère à plein, équilibrant la rigueur scientifique de Mike Ratledge. Ce volume deux se révèle plus brillant que son prédécesseur. Curiosité de l’album : un hommage appuyé à Jimi Hendrix ! (« Have You Ever Bean Green »)
Banana Moon
Daevid Allen, australien installé en Angleterre, est une personnalité originale de la « scène de Canterbury ». Il est d’abord membre de Soft Machine, puis fonde Gong en France. Il enregistre ce premier album solo avec des membres du groupe et une poignée d’amis, dont Robert Wyatt… Un disque avec quelques excentricités, évidemment apparenté au fameux « Camembert Electrique » qui sortira peu de temps après…
If I Could Do It All Over Again, I´d Do It All Over You
Caravan s’affirme comme l’un des plus fameux groupes de rock progressif, principal animateur de la « scène de Canterbury »(un courant jazzy post-psychédélique). Cet album (avec « In the land of grey and pink ») est généralement considéré comme un sommet… le mélange subtile de folk et de jazz-rock donne le ton très caractéristique du groupe…
Egg
Dave Stewart (à ne pas confondre avec Dave A. Stewart d’Eurythmics) est une éminence de la « scène de Canterbury ». En 1967, il forme avec son copain d’école Steve Hillage le groupe « Uriel », qui prend le nom de « Egg » après le départ d’Hillage. Moins spectaculaire qu’Emerson Lake and Palmer le groupe est tout à fait du même calibre, mais ne s’impose pas vraiment. Stewart sera, peu de temps après, le clavier de deux autres groupes historiques : Hatfield and the North et National Health.
Third
Soft Machine est un incontournable de la musique progressive et du jazz-rock. Le groupe avait pour habitude de simplement numéroter ses albums successifs… ce numéro 3, un double, est considéré comme l’un des meilleurs… Quatre faces sur le vinyl, quatre titres : les quatre saisons de Soft Machine ?!
Whatevershebringswesing
L’un des grands disques de Kevin Ayers… Tantôt avant-gardiste, tantôt symphonique, tantôt simple à la limite de la désuétude, tantôt fou, tantôt hyper mélancolique : un bel exemple des multiples facettes du vagabond de la scène de Canterbury. Il est ici accompagné par David Bedford (compositeur de musique contemporaine), Robert Wyatt, Mike Oldfield, Didier Malherbe du groupe Gong avec lequel il vient de tourner en Europe.
In The Land Of Grey And Pink
Humour, délicatesse et un charme très british, font de cet album un nouveau joyaux du rock progressif (dans un style évidemment très différent de l’agressivité déployée dans certains morceaux du concurent King Crimson)… Pour beaucoup c’est le meilleur album de Caravan, qui devient à cette époque un véritable groupe culte.
The End of an Ear
Le premier album solo de Robert Wyatt est enregistré peu de temps avant son départ de Soft Machine. D’un accès plutôt difficile, proche du free jazz, il pose les bases rythmiques et orchestrales caractéristiques de ses disques à venir. L’étrange expérimentation, débouchera bientôt sur des chef-d’oeuvres, quand elle se fera plus mélodique… et proche de ce à quoi « l’extrémité de notre oreille » est habituée !