psychédélique
Virgin Fugs
Formés en 1964 à New York, les Fugs sont probablement le premier groupe underground de l’histoire. Ils chantent faux, ont des capacités musicales succintes et font le choix (judicieux) du lo-fi absolu. L’essentiel est ailleurs, dans les textes. Amis d’Allen Ginsberg, héritiers directs de la Beat Generation, ils sont libertaires, anarchistes, satiriques et posent, avant les Mothers et Captain Beefheart, les bases de la comédie rock subversive.
Ptooff!
Attraction du milieu underground londonien, les Deviants livrent avec ce premier album une étonnante et excellente curiosité avant-gardiste, une sorte de croisement entre les Mothers Of Invention et Syd Barrett. L’expérience n’est pas du tout anecdotique puisque plusieurs membres du groupe se retrouveront bientôt au sein des Pink Fairies.
Headquarters
Ça ressemble aux Beach Boys, ça ressemble aux Beatles (c’est fait pour), mais c’est si bien fait et les Monkees font un effort évident pour prendre en main leur destin artistique… En cette année 67, ils apportent à l’histoire un contribution non négligeable : au retour d’une tournée triomphale en Angleterre, ils ramènenent de Londres aux USA, dans leurs bagages, un certain… Jimi Hendrix !
Child Is Father to the Man
Blood, Sweat and Tears est, avec Chicago, le groupe historique fondateur du jazz rock dans la seconde partie des années soixante. Autour de Al Kooper (qui quittera le groupe après ce premier album) de remarquables instrumentistes… Premier pas d’un genre qui va devenir tout à fait important.
Kangaroo
Formé en 1968 par Barabara Keith, l’une des meilleures chanteuses américaines de l’époque, et le batteur-chanteur N.D. Smart, Kangaroo laisse a l’histoire cet unique album avant de se séparer. Un potentiel énorme et un style qui va du folk à la pop psychédélique (Byrds, Lovin’ Spoonful, Beatles)… Barabara Keith entamera juste après une (toute aussi brève) carrière solo, et Smart sera le premier batteur de Mountain.
Volume One
Soft Machine est l’un des premiers tenants de ce qu’on appellera la scène de Canterbury, emplacement géographique (évidemment !) et courant progressiste où l’on retrouvera Caravan notamment. La formation originale comprend Mike Ratledge (Claviers), Kevin Ayers (guitares) et Robert Wyatt (batterie, chant). En déstructurant totalement les formes du rock, Soft Machine est, avec Syd Barrett et Pink Floyd, le grand innovateur du moment.
The Charlatans
Les Charlatans – à ne pas confondre avec leurs homonymes anglais de la fin du siècle – sont les précurseurs oubliés de la scène psychédélique et de la contre-culture californiennes. Ils enregistrent tardivement et malgré de très bons titres (aux accents parfois pop ou jazz) ne parviendront pas à imposer un style à la façon des illustres Grateful Dead, Jefferson Airplane ou Buffalo Springfield.
Stand!
1969 est l’année de la consécration pour Sylvester Stewart et son groupe, avec un passage explosif au festival de Woodstock et la sortie de cet album mythique. Le funk-rock psychédélique fait un tabac. Sly and the Family Stone, engagé politiquement, est aussi à cette époque le grand chantre des idées pacificistes et anti-racistes.
Abraxas
Ce deuxième album confirme toutes les promesses du premier. Il n’a pas pris une seule ride en plus de trente ans et le sentimental « Samba Pa Ti » (le slow qui tue !), par exemple, continue à faire les belles heures des radios FM (façon « nostalgie » tout de même !).
Inspiration Information
« Inspiration Information » fait partie des chef-d’oeuvres sortis dans l’indifférence générale et trop vite oubliés. Oublié sans doute parce que Shuggie, jeune prodige multi-instrumentiste, fils de la légende du rhythm-n-blues Johnny Otis, va mettre mystérieusement ici un terme à sa carrière discographie. Cette superbe production, entre pop tranquille et soul funky, est l’une des premières à faire un usage probant des boîtes à rythme.
Face to Face
La pop anglaise est très en vogue au milieu des années 60, des deux côtés de l’Atlantique… la poésie acide du dandy précieux Ray Davies s’y distingue nettement. Les kinks alignent les hits, comme ici le fameux « Sunny Afternoon », l’un de leurs titres les plus célèbres. « Face to Face » apporte aussi d’autres classiques au répertoire du groupe : « Rosie Won’t You Please Come Home », « Dandy », « Rainy Day in June », « Most Exclusive Residence for Sale », « Fancy »…
Mellow Yellow
« Mellow Yellow », est l’album qui impose définitivement Donovan comme l’un des grands songwriters anglais des années 60. L’ensemble des arrangements, souvent jazzy, est soigneusement écrit par un certain John Paul Jones (futur Led Zeppelin) sauf les parties de guitare basse… qu’il tient lui-même ! Paul McCartney prête également sa voix… « Mellow Yellow », le titre, est évidemment l’un des tubes historiques de la pop.