baroque pop
La pop baroque est un type de musique rock qui a émergé en Angleterre et en Amérique dans les années 1960, mélangeant pop et rock classique, orchestral. Le genre combine toutes ces influences.
Elle comprend des rythmes latins, des harmonies complexes, des orchestrations grandioses, des paroles sophistiquées et une approche « baroque » de la mise en scène. Le terme « pop baroque » a été utilisé pour la première fois par le journaliste Robert Hilburn dans un article paru en octobre 1968 dans le Los Angeles Times. Il décrivait comment un certain nombre de jeunes musiciens combinaient la pop avec les paysages sonores élaborés et la théâtralité de compositeurs du XIXe siècle tels que Johann Sebastian Bach et Georg Philipp Telemann.Aujourd’hui, la pop baroque est considérée comme un sous-genre de la musique pop, mais elle a également influencé d’autres formes de musique populaire. Par exemple, des groupes de rock progressif comme Yes et King Crimson ont mélangé le prog avec l’instrumentation et les techniques de production de la pop baroque.

And Then… Along Comes the Association
The Association compte d’abord parmi les premiers fleurons du folk rock américain, ils enregistrent en effet dès 1965 – à la même époque de les Byrds – une version électrique d’un titre de Dylan (« One Too Many Mornings »). Mais ce groupe de multi-instrumentistes chanteurs va surtout se distinguer par le raffinement extrême de ses productions, rivalisant sans problème avec les Beach Boys et les Beatles. « Along Comes Mary » et « Cherish » sont des hits aux USA.

Pet Sounds
« Pet Sounds » est généralement considéré comme LE chef-d’oeuvre des Beach Boys. C’est un essentiel des années 60. Plus de six mois de travail, un budget énorme, et au final un ensemble construit, une perfection musicale jamais atteinte jusque là.

Insight Out
Le vendredi 16 juin, The Association est à l’honneur en ouvrant le Festival de Monterey. Mais cette occasion d’entrer définitivement dans l’histoire est balayée ce soir-là par une bombe qui brûle les planches peu de temps après, un certain Jimi Hendrix. Et il en sera ainsi, The Association, malgré des qualités énormes et une grosse contribution aux techniques de studio, malgré les nouveaux hits « Wendy » et « Never My Love », restera un groupe largement sous-estimé… Défaut d’image peut-être ?… Il se dissoudra en 1973.
L’Association a sorti huit albums au cours de ses 12 ans de carrière. La seule chanson numéro un du groupe sur le palmarès Billboard Hot 100 était « Windy » qui est sorti en 1968. La chanson parle d’une relation qui a pris fin lorsque le chanteur dit à son partenaire à la fin d’une soirée qu’il part, et elle ne le reverra pas tant que le vent ne se sera pas calmé.
L’Association s’est dissoute en 1970 mais s’est réunie pour deux autres albums et concerts de 1972 à 1974 avant de se dissoudre définitivement.

Smiley Smile
Brian Wilson était parti sur un nouveau projet d’envergure qui devait s’intituler « Smile ». Mais il sombre dans la dépression et abandonne. « Smiley Smile » sort en remplacement. Original, avec des accents comédie musicale et une complexification extrême des harmonies et des arrangements, il atteste d’une volonté absolue de dépassement… dépassement et sommet qu’il trouve avec « Heroes And Villains » et surtout « Good Vibrations », l’un des titres les plus légendaires de toute l’histoire du rock !
Il a été enregistré avec une contribution minimale de Brian Wilson, qui se remettait encore d’une maladie mentale à l’époque. L’album « Smiley Smile » a un style et un son uniques, car il a été principalement produit par son père, Murry Wilson.

Kites are Fun
Bien sûr à l’époque le disque s’est planté. Malgré la douce éxubérance des couleurs de la pochette, malgré l’adéquation avec l’air ambiant les gens ont zappé « Kites are fun » des Free Design. Pourtant on avait affaire là à une sorte de produit idéal, à la foi délicat et étincelant, insouciant et profondément plombé. Les Free Design, une sorte de Mamas and Papas East Coast qui aurait troqué sa « Sunshine Pop » pour une option dark et surréaliste. Chroniqué par Fred Weber

Da Capo
Pour la petite histoire : premier album à proposer un morceau occupant une face entière du disque vinyl !… Mais, bien au delà de l’anecdotique, Love, mené par son fantasque leader Arthur Lee est un incontournable monument de la scène californienne. Le groupe va marquer l’histoire avec deux albums d’antholgie en 1967, dont ce « Da Capo ».

Forever Changes
Sans avoir fait un véritable « carton » à sa sortie, cet album est devenu avec le temps un grand classique, très régulièrement cité comme l’un des grands moments de l’histoire du rock. Il faut dire que rien n’est tape à l’oeil ici, tout est subtilité discrète… un génie musical qui se révèle au fil des écoutes : allez, disons… à la deuxième !

Begin
L’album le plus coûteux chez Colombia à l’époque ! Curt Boettcher, architecte historique du son sunshine pop, réunit la fine fleur des musiciens et chanteurs et part à la conquête d’inaccessibles sommets harmoniques. Le projet est du même ordre que Sagittarius (auquel Boettcher participe). On peut trouver le résultat moins féérique que le fameux « Present Tense », mais la qualité de production est impressionnante, à faire mourir de jalousie un Brian Wilson !

Aerial Ballet
Réalisé avec de gros moyens et une production luxueuse (signée par Rick Jarrard, producteur du « Surrealistic Pillow » de Jefferson Airplane), le second album d’Harry Nilsson propose quelques jolies ballades avec des textes fins. Il est dominé par deux pièces d’anthologie : « Everybody’s Talkin' » de Fred Neil, dont il fait un tube majeur des années 60 (musique du film « Macadam cowboy »), et « One » qui reste définitivement comme l’un de ses plus beaux titres.

Present Tense
Bien qu’il ait publié deux albums, Sagittarius est un groupe qui n’a jamais réellement existé. Il s’agit d’un projet de studio mené par Gary Usher, figure historique du rock californien des années 60 (il collabore avec les Beach Boys et Brian Wilson, co-écrit notamment « In My Room », et produit deux albums de Byrds). « Present Tense » est une petite merveille de pop baroque et « My World Fell Down », single classé en 1967, est l’une des chansons les plus emblématiques de l’expérimentation psychédélique de l’époque.

Five Leaves Left
Nick Drake est une figure originale et sombre du rock anglais. Après trois albums exceptionnels, totalement ignorés à l’époque, Drake se donnera la mort à 26 ans en 1974. Il devient par la suite un artiste culte et trouvera des héritiers directs dans les années 80 et 90 : Robert Smith (Cure), Tom Verlaine, Belle & Sebastian, Perry Blake, les Eels… Ce premier album à l’orchestration paisible et somptueuse est enregistré avec la complicité de ses amis de Fairport Convention.

Scott 4
Scott Walker est une sorte de Gérard Manset américain : un énigmatique, inclassable, qui trace une route originale entre rock et chanson. Après la séparation des Walker Brothers, il poursuit dans la veine baroque, exprimant son admiration pour Jacques Brel par de nombreuses reprises. Il se fait plus personnel avec ce 4ème album où une tonalité plutôt folk prend le pas sur les cordes qui soutenaient précédemment un chant de crooner à la Frank Sinatra.