rock-n-roll
Directement issu du blues, qu’il électrifie et dont il durçit et accélère le rythme, le rock’n’roll est le première véritable incarnation du rock.
Il véhicule aussi un premier ferment de révolte de la nouvelle génération.
Pris de façon générale, le terme désigne souvent le rock tout simplement !

Here’s Little Richard
Chaque pionnier du rock-n-roll a apporté sa contribution propre… Dans le nombre, Little Richard est certainement l’une des figures les plus originales. Son jeu de scène survolté, sa voix et ses cris déchirés (« Jenny, Jenny »), marquent les esprits et les premiers groupes anglais (Beatles et Rolling Stones en tête). Ce premier album apporte des standards historiques tels que « Tutti Frutti » ou « Long Tall Sally »…

Dance til Quarter to Three
Gary Arderson, renommé « U.S. Bonds » par le producteur Frank Guida, présente la caractéristique d’avoir aligné les tubes en 61/62 (« Quarter to Three » est n°1 aux Etats Unis) pour disparaître totalement pendant 20 ans, éclypsé dans son registre rock-n-roll/blues mâtiné de soul par des artistes comme Wilson Picket. Il fera son come back en 1981 seulement avec l’aide de Bruce Springsteen qui produira un très bon « Dedication ».

Them
Dignes émules des Rolling Stones, Them fait partie de la mythologie héroïque du rock. Si leur plus gros tube, « Gloria », est légendaire, le groupe de Van Morrison est aussi un incontournable monument des sixties. Leurs disques sont pratiquement introuvables : il faut pour l’essentiel se rabattre sur les compilations…

No BS
A l’ombre des Stooges ou MC Five, Brownsville Station est l’un des grands oubliés de la scène de Detroit. Le groupe est formé notamment autour du guitariste-chanteur hargneux Cub Koda et va se distinguer par de remarquables reprises… Un rock limpide, à classer quelque part entre les pionners du rock-n-roll et Creedence Clearwater, voire Alice Cooper.

Yeah!
Brownsville Station est sans doute le premier groupe de rock à s’intéresser au reggae en enregistrant « Let Your Yeah Be Yeah » de Jimmy Cliff. Leurs autres reprises sont marquantes : « Question of Temperature », « Lightnin’ Bar Blues », « Sweet Jane », « Love, Love, Love »… Mais c’est avec un titre maison, « Smokin’ in the Boy’s Room », que le groupe décroche son premier hit (qui sera d’ailleurs à son tour repris en 1985 par Mötley Crüe).

George Thorogood & the Destroyers
Joueur de baseball, George Thorogood décide en 1970 de passer au blues ! Les puristes du blues diront toujours de lui que ce n’est pas du blues et les puristes du rock que ce n’est pas du rock. Mais ses reprises de John Lee Hooker « One Bourbon, One Scotch, One Beer » et d’Elmore James « Madison Blues » font mouche pour ce premier album.

Dance Album
Le premier album de Carl Perkins est l’un des meilleurs des pionniers du rock. Il contient la plupart des standards de l’artiste, comme « Gone, Gone, Gone », « Everybody’s Trying to Be My Baby », « Honey Don’t » (repris par les Beatles), « Matchbox », « All Mama’s Children »… et bien sûr le célébrissime « Blue Suede Shoes » ! Le « Roi du Rockabilly » va cependant être rapidement doublé par Elvis Presley (le « King » tout simplement !) et ne retrouvera jamais vraiment par la suite le formidable succès qu’il avait connu à ses débuts.

Runaround Sue
D’abord chanteur des Belmonts, Dion entame très vite une carrière solo. Il se taille un beau succès à l’époque des « idoles des jeunes », essentiellement dans le style Doo Wop qui sera largement piraté par les Yé-yés en France. Charnière entre le rock-n-roll et le pop-rock, il va se faire broyer par des problèmes de drogue au milieu des années 60. Il réapparaîtra plus tard avec un registre allant du folk au blues, mais il reprend encore aujourd’hui sur scène ses premiers hits « Runaround Sue » ou « The Wanderer »… pour les nostalgiques !

For Your Love
Période de transition : même si Jeff beck apparaît sur la pochette de l’album, c’est encore Clapton qui tient la guitare sur des morceaux enregistrés antérieurement. « For Your Love », la chanson, est un gros succès à l’époque.

Back in the USA
Avec une production beaucoup plus soignée que le premier album, « Back in the USA » installe définitivement le mythe. Les guitares (Wayne Kramer et Fred « Sonic » Smith, le futur époux de Patti Smith) sont omniprésentes, riffs et solos croisés… L’album, parfaitement réussi, est ouvertement « rock-n-roll », Il débute avec une reprise de Little Richard et se termine avec la chanson-titre, de Chuck Berry.

Live in Europe
Le premier « live » de Creedence retrace une prestatation du groupe lors de leur tournée de l’album « Mardi Gras ». Sur ce disque c’est un CCR en trio (sans Tom Fogerty) qui interprète ses plus grands standards devant un public conquis qui est loin de se douter que cette tournée est la dernière de ce groupe mythique. A sa sortie, l’album souffrait de quelques problèmes de son (ce qui n’arrange pas les affaires du groupe à l’époque), ils seront corrigés plus tard par la remasterisation. Chroniqué par Pierre-André Bague

Gene Vincent and His Blue Caps
Gene Vincent dispose à ses débuts d’un atout majeur, le guitariste Cliff Gallup (idole absolue de Jeff Beck !). Encore présent sur ce deuxième album, il va quitter les Blue Caps… En tournée en Angleterre avec Eddie Cochran, Gene Vincent échappe à l’accident de voiture qui coûte la vie à son grand copain. Ses productions seront nettement plus faibles dans les années 60. Il cherchera en vain le come back. Il cotoie John Lennon sur la scène au Festival de Toronto en 69, mais, miné par l’alcool et des problèmes familiaux, disparaît en 1971 des suites d’un ulcère.