rockabilly
Mardi Gras
L’écrasant leadership du certes très doué John Fogerty finit par poser de graves problèmes et son frère Tom quitte le groupe. Bien qu’il fût jusque là discret, le départ de ce dernier sonne comme un coup de semonce. Creedence tente de se ressaisir et John accepte d’enregistrer des titres composés par Doug Clifford et Stu Cook. Le résultat déçoit le public. « Mardi Gras » est le premier échec commercial du groupe. Un ressort est visiblement cassé, le plus grand groupe américain de l’époque va bientôt disparaître.
I Can Help
Lassé par les surenchères du prog. rock, une grande partie du public rock revient au début des années 70 à des formes musicales plus simples. C’est le retour du rock-n-roll, la grande époque du pub rock. Billy Swan se taille dans ce contexte une beau succès avec cet album et sa chanson-titre au nappage d’orgue caractéristique (single de 1974). Le reste de sa carrière sera surtout consacré à la scène ou aux collaborations avec son ami Kris Kristofferson.
The Sun Sessions
Tandis qu’Elvis vient d’enregistrer chez lui son dernier album, tandis qu’il souffre d’obésité, qu’il n’est plus que l’ombre de lui-même, RCA décide, en 1976, de publier cette volée de chansons courtes rafraîchissantes, enregistrées pour Sun Records en 54 et 55 et incluant les premiers singles, historiques, du King. L’année suivante l’homme va disparaître. Le mythe va rester… l’artiste des meilleurs jours aussi.
Rock Around The Clock (EP)
Le petit point de départ historique du rock ?!… En 1954 la chanson « Rock around the clock », de Bill Haley, (musique du film «Graine de violence») fait le tour de la terre et impose un genre nouveau : le rock-n-roll ! Le 45 tours sera vendu à plus de 10 millions d’exemplaires… du jamais vu jusqu’alors !…
Elvis Presley
Elvis Presley (ce jeune homme que la télévision refuse de filmer en dessous de la ceinture !) est la première superstar ! Son impact sur la musique est énorme et de nombreux artistes, des Beatles à Led Zeppelin, en passant par David Bowie, se réclament de son influence. On a dit de lui qu’il était l’artiste le plus important du 20ème siècle, non qu’il soit le meilleur, mais il est le déclencheur indispensable d’un nouveau phénomène culturel essentiel.
Elvis
Le succès est foudroyant, du jamais vu jusque-là… et, quelques mois après la sortie du premier album, le petit nom de l’artiste suffit à désigner le second ! On l’appelle aussi déjà le King ! Musicalement (socialement ?), Elvis réconcilie les musiques noires et blanches, le blues et le country. Ses deux premiers albums sont exemplaires, tandis que sur scène il s’affiche comme un incroyable showman.
Blue Jean Bop
Gene Vincent est l’une des premières figures mythiques du rock. Ce grand modèle des Beatles a aussi un rien de punk dans l’attitude et dans ses interprétations déchirées. Ses premiers albums conservent ainsi une stupéfiante actualité. Son unique et véritable grand tube est évidemment « Be-Bop-A-Lula ». Paru en single à cette époque, il sera ajouté seulement plus tard aux éditions bonus de ce fantastique « Blue Jean Bop! ».
The Chirping Crickets
Buddy Holly c’est, avec Eddie Cochran, l’autre destin tragique des années 50. Mais, en trois albums et à peine dix huit mois de carrière, il devient l’un des plus grands modèles de l’histoire (notamment celui du début des Beatles). Avec des artistes comme Roy Orbison ou les Everly Brothers, ses enregistrements ouvrent très largement la voie au pop-rock des années 60.
Dance Album
Le premier album de Carl Perkins est l’un des meilleurs des pionniers du rock. Il contient la plupart des standards de l’artiste, comme « Gone, Gone, Gone », « Everybody’s Trying to Be My Baby », « Honey Don’t » (repris par les Beatles), « Matchbox », « All Mama’s Children »… et bien sûr le célébrissime « Blue Suede Shoes » ! Le « Roi du Rockabilly » va cependant être rapidement doublé par Elvis Presley (le « King » tout simplement !) et ne retrouvera jamais vraiment par la suite le formidable succès qu’il avait connu à ses débuts.
Gene Vincent and His Blue Caps
Gene Vincent dispose à ses débuts d’un atout majeur, le guitariste Cliff Gallup (idole absolue de Jeff Beck !). Encore présent sur ce deuxième album, il va quitter les Blue Caps… En tournée en Angleterre avec Eddie Cochran, Gene Vincent échappe à l’accident de voiture qui coûte la vie à son grand copain. Ses productions seront nettement plus faibles dans les années 60. Il cherchera en vain le come back. Il cotoie John Lennon sur la scène au Festival de Toronto en 69, mais, miné par l’alcool et des problèmes familiaux, disparaît en 1971 des suites d’un ulcère.
One Dozen Berrys
S’il fallait n’en citer qu’un parmi les pionniers, Chuck Berry serait certainement le véritable père du rock ! Compositeur, chanteur et redoutable guitariste, c’est aussi un phénomène social : premier noir à conquérir le public blanc (50 ans plus tard, l’Amérique se dotera d’un président black !). A l’époque, ce n’est bien sûr pas cela qu’on met en avant, mais c’est du rose qu’on affiche, avec un jeu très niais sur son nom de famille !
A Date with Elvis
Au printemps 58, Elvis part faire son service militaire. Tom Parker, son manager, et le staff de sa maison de disque en profitent pour valoriser l’image du jeune américain modèle. Les photos d’alors, et cette quête de respectabilité, font mal et, malgré l’imense qualité des albums de cette époque, le mythe s’en trouve largement écorné pour beaucoup de jeunes… qui vont commencer à chercher ailleurs les modèles auxquels s’identifier !