rockabilly

Blue Jean Bop
Gene Vincent est l’une des premières figures mythiques du rock. Ce grand modèle des Beatles a aussi un rien de punk dans l’attitude et dans ses interprétations déchirées. Ses premiers albums conservent ainsi une stupéfiante actualité. Son unique et véritable grand tube est évidemment « Be-Bop-A-Lula ». Paru en single à cette époque, il sera ajouté seulement plus tard aux éditions bonus de ce fantastique « Blue Jean Bop! ».

The Chirping Crickets
Buddy Holly c’est, avec Eddie Cochran, l’autre destin tragique des années 50. Mais, en trois albums et à peine dix huit mois de carrière, il devient l’un des plus grands modèles de l’histoire (notamment celui du début des Beatles). Avec des artistes comme Roy Orbison ou les Everly Brothers, ses enregistrements ouvrent très largement la voie au pop-rock des années 60.

Dance Album
Le premier album de Carl Perkins est l’un des meilleurs des pionniers du rock. Il contient la plupart des standards de l’artiste, comme « Gone, Gone, Gone », « Everybody’s Trying to Be My Baby », « Honey Don’t » (repris par les Beatles), « Matchbox », « All Mama’s Children »… et bien sûr le célébrissime « Blue Suede Shoes » ! Le « Roi du Rockabilly » va cependant être rapidement doublé par Elvis Presley (le « King » tout simplement !) et ne retrouvera jamais vraiment par la suite le formidable succès qu’il avait connu à ses débuts.

Gene Vincent and His Blue Caps
Gene Vincent dispose à ses débuts d’un atout majeur, le guitariste Cliff Gallup (idole absolue de Jeff Beck !). Encore présent sur ce deuxième album, il va quitter les Blue Caps… En tournée en Angleterre avec Eddie Cochran, Gene Vincent échappe à l’accident de voiture qui coûte la vie à son grand copain. Ses productions seront nettement plus faibles dans les années 60. Il cherchera en vain le come back. Il cotoie John Lennon sur la scène au Festival de Toronto en 69, mais, miné par l’alcool et des problèmes familiaux, disparaît en 1971 des suites d’un ulcère.

One Dozen Berrys
S’il fallait n’en citer qu’un parmi les pionniers, Chuck Berry serait certainement le véritable père du rock ! Compositeur, chanteur et redoutable guitariste, c’est aussi un phénomène social : premier noir à conquérir le public blanc (50 ans plus tard, l’Amérique se dotera d’un président black !). A l’époque, ce n’est bien sûr pas cela qu’on met en avant, mais c’est du rose qu’on affiche, avec un jeu très niais sur son nom de famille !

A Date with Elvis
Au printemps 58, Elvis part faire son service militaire. Tom Parker, son manager, et le staff de sa maison de disque en profitent pour valoriser l’image du jeune américain modèle. Les photos d’alors, et cette quête de respectabilité, font mal et, malgré l’imense qualité des albums de cette époque, le mythe s’en trouve largement écorné pour beaucoup de jeunes… qui vont commencer à chercher ailleurs les modèles auxquels s’identifier !

Rockin’ with Wanda!
On a dit du rock-n-roll qu’il était « une musique de mec faite pour les filles ». Wanda Jackson est sans doute la premère exception à cette « règle » et, lorsqu’elle commence à enregistrer chez Capitol, on la perçoit dans la maison comme un « Gene Vincent au féminin ». La chanteuse vient du country (et y retournera) mais rapidement tous ses 45 trs comportent une face rock-n-roll. « Rockin’ with Wanda! » rassemble ses meilleurs titres des années 50… et c’est potentiellement le meilleur album rock féminin de cette époque !

The All-Time Greatest Hits
Edité en 1976 par sa première maison de disque (Monument), un album qui rassemble les hits marquants de la première période de Roy Orbison, immense chanteur américain : « Only the Lonely » et « Blue Angel » (60), « Dream Baby » (62), « Running Scared » et « Crying » (61), « Blue Bayou » et « Mean Woman Blues » (63), la fameuse « Pretty Woman » (64) à laquelle Julia Roberts prêtera ses traits, bien plus tard, sur le grand écran !

Wooly Bully
L’une des premières parodies humoristiques du rock !… Domingo Samudio ne se destine pas du tout au job de pop star lorsqu’il écrit pour s’amuser « Wooly Bully ». Mais cette danse à la coloration tex-mex devient un tube mondial. Elle va aussi traverser les époques et sera reprise en France par le groupe « Au Bonheur des Dames » qui en fera, en 89, son « Roulez bourrés » !

At Folsom Prison
Légende de la country, Johnny Cash, l’homme en noir, noue très tôt des rapports avec le rock (Carl Perkins, Dylan…). Dans son imposante discographie deux live dans les prisons ont fait date…. Avec un répertoire totalement adapté à l’endroit, Cash noue ici un étonnant rapport avec son public. Un live très live !

Mardi Gras
L’écrasant leadership du certes très doué John Fogerty finit par poser de graves problèmes et son frère Tom quitte le groupe. Bien qu’il fût jusque là discret, le départ de ce dernier sonne comme un coup de semonce. Creedence tente de se ressaisir et John accepte d’enregistrer des titres composés par Doug Clifford et Stu Cook. Le résultat déçoit le public. « Mardi Gras » est le premier échec commercial du groupe. Un ressort est visiblement cassé, le plus grand groupe américain de l’époque va bientôt disparaître.

I Can Help
Lassé par les surenchères du prog. rock, une grande partie du public rock revient au début des années 70 à des formes musicales plus simples. C’est le retour du rock-n-roll, la grande époque du pub rock. Billy Swan se taille dans ce contexte une beau succès avec cet album et sa chanson-titre au nappage d’orgue caractéristique (single de 1974). Le reste de sa carrière sera surtout consacré à la scène ou aux collaborations avec son ami Kris Kristofferson.