garage rock

Black Monk Time
Les garage band des années 60 préfigurent évidemment le punk rock de la décénie suivante. Particulièrement nihilistes, les Monks (moines) ont d’autres singularités : ces cinq GI’s américains, basés en Allemagne, décident d’y rester après leur démobilisation. En accord avec leur nom, ils se produisent avec la robe de bure et la tonsure monastique. Ils disparaissent après leur premier album… mais à la suite de sa ré-édition à la fin des années 90, ils reprendront la soutane et la route avec succès !

Nazz
Formé en 67 à Philadelphia aux USA, séparé en 69, The Nazz est une sorte de réplique américaine des groupes anglais les plus en vogue : Who, Beatles, Cream… Si Todd Rundgren se distingue (à la guitare entre autre), le groupe ne réussira jamais à s’imposer vraiment. Reste trois albums excellents, et un brillant début de carrière pour Rundgren, qui s’affirmera plus tard comme l’un des plus fameux producteurs du rock.

Steppenwolf
Un peu à contre-courant du “flower power” ambiant, le “loup des steppes” (nom emprunté à un roman du poète beat Hermann Hesse) impose à la fin des années soixante son rock puissant et charnu. “Born To Be Wild”, leur plus gros succès, devient à l’époque un hymne. Steppenwolf y emploie pour la première fois de l’histoire une expression qui fera son bout de chemin : “heavy metal” !

The Second
Où Steppenwolf démontre avec force qu’il n’est pas le groupe d’un seul titre (“Born To Be Wild”)… “Magic Carpet Ride”, le single, est bien sûr moins emblématique et marquant, mais ce second album dans sa globalité se révèle nettement plus fort que l’album éponyme du groupe… Un beau sommet hard-pop de la période psychédélique américaine.

Rock and Roll Music
Après avoir joué dans la région de Detroit avec Mark Farner (futur membre de Grand Funk) le guitariste Dick Wagner créé the Frost, son premier véritable groupe. Un rock un peu commercial, mais efficace. Wagner va surtout se distinguer plus tard par ses collaborations avec Lou Reed (“rock-n-roll Animal”) et Alice Cooper (“Billion Dollar Babies” et surtout “Welcome to My Nightmare”).

Live
Un album généralement classé dans les compilations… C’est en effet la formule du live que John Kay et son groupe choisissent pour offrir à leurs fans une premier best of. Extraits de divers concerts donnés au début de l’année 70, les grands titres de la grande époque sont là, dans des versions souvent étendues… inclus “Born To Be Wild”, évidemment !

Introducing the Beau Brummels
Les Beau Brummels, formés à San Francisco autour du guitariste Ron Elliott et du chanteur Sal Valentino, sont aux USA la première réplique historique à la British Invasion. “Laugh, Laugh” et “Just a Little” sont des succès, mais le groupe peine à s’imposer vraiment et se fait doubler sur son territoire par les Byrds. Il cesse d’exister en 1968 et sera redécouvert et salué unanimement après la sortie d’un coffret 3 CD… en 1996 !

Here Are the Sonics
Véritables ancêtres des garages bands, les Sonics proposent en quelques disques au milieu des années 60 une musique d’une rare violence pour l’époque et dont la désinvolture préfigure le punk rock. Leur répertoire sera en grande partie composé de reprises assez largement déjantées.

(Turn on) the Music Machine
L’énergie intense contraste fortement avec l’apparence bien recherchée (habillé tout en noir), The Music Machine commémore l’année en poussant son “Talk Talk” dans le top 20 des singles américains.
Le manque total d’organisation a rapidement conduit à sa disparition, mais le guitariste et chanteur Sean Bonniwell, un groupe de punks, reste toujours dans la mémoire des gens.
“Talk Talk” sera sélectionné par Inmates en 1980 pour ouvrir leur deuxième album.

96 Tears
Question Mask & the Mysterians est un phénomène impressionnant. Mexicain d’origine, né au Texas, Rudy Martinez décroche avec son groupe un N°1 aux USA, qui devient aussi un hit mondial : “96 Tears”. Bien que le premier album soit excellent, le garage band ne survit pas à ce succès démesuré et se sépare après le second (“Action”). Rudy Martinez réapparaîtra plus tard, rendant vie à la “légende” jusqu’à nos jours.

The Seeds
Avec un succès trop relatif, les Seeds, garage band californien, appartiennent à ces groupes incapables de rivaliser avec les grosses machines de leur époque mais dont les albums sont devenus des collectors de légende. Une carrière éphémère, en dents de scie, mais une influence évidente sur le punk rock ultérieur.

Dirty Water
Disciples des Rolling Stones première façon (ils tourneront avec eux aux USA en 67), les Standells sont surtout l’archétype du garage band et deviendront quasiment mythiques pour la génération punk. “Dirty Water”, hymne garage (repris en 1979 par les Inmates), atteint au début de l’année 66 les premières places des charts américains.