garage rock

Introducing the Beau Brummels
Les Beau Brummels, formés à San Francisco autour du guitariste Ron Elliott et du chanteur Sal Valentino, sont aux USA la première réplique historique à la British Invasion. « Laugh, Laugh » et « Just a Little » sont des succès, mais le groupe peine à s’imposer vraiment et se fait doubler sur son territoire par les Byrds. Il cesse d’exister en 1968 et sera redécouvert et salué unanimement après la sortie d’un coffret 3 CD… en 1996 !

Here Are the Sonics
Véritables ancêtres des garages bands, les Sonics proposent en quelques disques au milieu des années 60 une musique d’une rare violence pour l’époque et dont la désinvolture préfigure le punk rock. Leur répertoire sera en grande partie composé de reprises assez largement déjantées.

(Turn on) the Music Machine
L’énergie intense contraste fortement avec l’apparence bien recherchée (habillé tout en noir), The Music Machine commémore l’année en poussant son « Talk Talk » dans le top 20 des singles américains.
Le manque total d’organisation a rapidement conduit à sa disparition, mais le guitariste et chanteur Sean Bonniwell, un groupe de punks, reste toujours dans la mémoire des gens.
« Talk Talk » sera sélectionné par Inmates en 1980 pour ouvrir leur deuxième album.

96 Tears
Question Mask & the Mysterians est un phénomène impressionnant. Mexicain d’origine, né au Texas, Rudy Martinez décroche avec son groupe un N°1 aux USA, qui devient aussi un hit mondial : « 96 Tears ». Bien que le premier album soit excellent, le garage band ne survit pas à ce succès démesuré et se sépare après le second (« Action »). Rudy Martinez réapparaîtra plus tard, rendant vie à la « légende » jusqu’à nos jours.

The Seeds
Avec un succès trop relatif, les Seeds, garage band californien, appartiennent à ces groupes incapables de rivaliser avec les grosses machines de leur époque mais dont les albums sont devenus des collectors de légende. Une carrière éphémère, en dents de scie, mais une influence évidente sur le punk rock ultérieur.

Dirty Water
Disciples des Rolling Stones première façon (ils tourneront avec eux aux USA en 67), les Standells sont surtout l’archétype du garage band et deviendront quasiment mythiques pour la génération punk. « Dirty Water », hymne garage (repris en 1979 par les Inmates), atteint au début de l’année 66 les premières places des charts américains.

Why Pick on Me
Après « Dirty Water », « Medication » ou la version vitaminée de « Hey Joe », le groupe californien, dirigé par le producteur-compositeur Ed Cobb, continue d’aligner les titres forts : la chanson titre ou « Sometimes Good Guys »… « Why Pick on Me » est avec « Dirty Water » l’album de référence des Standells… mais il existe aussi de bonnes compilations.

The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators
Incontournable document ou disque d’anthologie sur les premières expérimentations musicales sous l’influence de la drogue… Ce n’est pas en Californie, mais au centre des Etats Unis ! Roki Erickson, le leader chanteur du groupe, sera plus tard interné en hopital psychiatrique… où il sera retenu enfermé pendant plus de trois ans !

I Had Too Much to Dream (Last Night)
Dans la production garage et psychédélique californienne, ce premier album des Electric Prunes reste mémorable. Il marque en tous cas la décénie suivante jusqu’aux punks qu’ils anticipaient assez largement. « I Had Too Much To Dream » est l’un hit de l’année aux USA, aussitôt suivi de « Get Me To The World On Time »… Erratique, le groupe disparaîtra en 1970 alors qu’il ne lui reste plus aucun de ses membres originaux.

Moby Grape
Moby Grape, injustement oublié, est peut-être en 1967 la meilleure formation de la scène californienne. Mais c’est Le Grateful Dead ou le Jefferson Airplane – à la durée de vie il est vrai plus longue – dont l’histoire retiendra les noms. Ce premier album est un chef-d’oeuvre absolu de folk-rock psychédélique. Une référence avouée pour Tom Waits, Beck, et même Led Zeppelin !

Black Monk Time
Les garage band des années 60 préfigurent évidemment le punk rock de la décénie suivante. Particulièrement nihilistes, les Monks (moines) ont d’autres singularités : ces cinq GI’s américains, basés en Allemagne, décident d’y rester après leur démobilisation. En accord avec leur nom, ils se produisent avec la robe de bure et la tonsure monastique. Ils disparaissent après leur premier album… mais à la suite de sa ré-édition à la fin des années 90, ils reprendront la soutane et la route avec succès !

Nazz
Formé en 67 à Philadelphia aux USA, séparé en 69, The Nazz est une sorte de réplique américaine des groupes anglais les plus en vogue : Who, Beatles, Cream… Si Todd Rundgren se distingue (à la guitare entre autre), le groupe ne réussira jamais à s’imposer vraiment. Reste trois albums excellents, et un brillant début de carrière pour Rundgren, qui s’affirmera plus tard comme l’un des plus fameux producteurs du rock.