psychédélique
Children of the Future
Le guitariste Steve Miller est un solide artiste à la carrière tranquille mais durable. A l’instar d’un John Mayall en Angleterre, son groupe va accueillir au fil des ans la fine fleur des musiciens du nouveau continent. Pour ce premier album, il s’invente avec une belle réussite artisan d’une fusion blues expérimentale.
Steppenwolf
Un peu à contre-courant du « flower power » ambiant, le « loup des steppes » (nom emprunté à un roman du poète beat Hermann Hesse) impose à la fin des années soixante son rock puissant et charnu. « Born To Be Wild », leur plus gros succès, devient à l’époque un hymne. Steppenwolf y emploie pour la première fois de l’histoire une expression qui fera son bout de chemin : « heavy metal » !
It’s a Beautiful Day
Sous sa mémorable pochette rétro, Le violoniste David LaFlamme et son groupe envoient une superbe carte postale musicale californienne au reste du monde. Une approche progressive qui tranche assez avec la production habituelle de la baie de San Francisco. David LaFlamme, né à Salt Lake City, était depuis 1962 sur la West Coast, où il « jamait », avant la formation de It’s a Beautlful Day, avec Janis Joplin ou Jerry Garcia.
Tommy
Les who ajoutent une rubrique à la catégorie des albums concept : l’opéra rock… « Tommy » est une oeuvre ambitieuse, cohérente, aboutie, le premier grand chef d’oeuvre des Who. Le son est plus acoustique que sur les précédents disques, moins sophistiqué que sur les suivants. « Tommy » est évidemment un événement majeur de l’histoire du rock !
A Beard of Stars
Steve Took vient de partir, remplacé par Mickey Finn… Mais le changement principal c’est que Marc Bolan électrifie sa guitare : si les trois premiers albums peuvent apparaître comme du T. Rex unplugged, « A Beard of Stars » se rapproche du son à venir. L’ensemble reste tout de même farouchement expérimental. La voix, les mélodies accrocheuses sont là, mais Bolan n’a pas encore atteint le dépouillement orchestral et la simplicité (l’évidence ?) des chansons qui feront le succès considérable de T. Rex.
The Psychedelic Sounds of the 13th Floor Elevators
Incontournable document ou disque d’anthologie sur les premières expérimentations musicales sous l’influence de la drogue… Ce n’est pas en Californie, mais au centre des Etats Unis ! Roki Erickson, le leader chanteur du groupe, sera plus tard interné en hopital psychiatrique… où il sera retenu enfermé pendant plus de trois ans !
Strange Days
Un album de la même veine que le précédent, c’est à dire tout à fait bon… rien à jeter ! Jim Morrison préside et installe le « strange » avec la plus grande maestria et le support absolument sans faille du reste du groupe.
The Piper At The Gates Of Dawn
Un album tendance science-fiction, oeuvre du génie fou Syd Barrett ; « fou » au sens propre, malheureusement, puisque le premier leader du groupe devra bientôt quitter le vaisseau (spacial ?!) pour passer une bonne partie de son temps dans les hopitaux psychéatriques. Reste cet album exceptionnel (précédé par deux singles fabuleux : « See Emily Play » et « Arnold Layne ») et le début d’un groupe à l’influence majeure.
Together
Disque plein d’excentricités (comme les précédents en fait) et totalement psychédélique (on se croirait parfois dans le « Anthem of the Sun » du Grateful Dead !)… Country Joe, avec ses prises de positions radicales, jouit alors d’une immense popularité dans les milieux contestataires étudiants. Il va emporter une adhésion considérable à Woodstock, avec son « I Feel Like I’m Fixin’ to Die » !
The Move
Move, habitué du célèbre Marquee Club de Londres, est une curiosité historique. Cet excellent groupe connaît, en effet, un succès considérable en Angleterre mais ne rencontre que peu d’écho dans le reste de l’Europe et passe totalement inaperçu aux USA. Influencé par les Beatles musicalement, par les Who scéniquement… il était peut-être décidément trop British ?!
The Second
Où Steppenwolf démontre avec force qu’il n’est pas le groupe d’un seul titre (« Born To Be Wild »)… « Magic Carpet Ride », le single, est bien sûr moins emblématique et marquant, mais ce second album dans sa globalité se révèle nettement plus fort que l’album éponyme du groupe… Un beau sommet hard-pop de la période psychédélique américaine.
Volunteers
Jefferson Airplaine livre avec « Volunteers » une véritable manifeste de la contre-culture californienne. Au niveau du sens, c’est un jalon historique, une sorte de « Never Mind The Bollocks » dans sa décénie. Avec musicalement le renfort d’une pléiade d’artistes : Nicky Hopkins (piano), Jerry Garcia du Grateful Dead, Stephen Stills et David Crosby, le groupe découvre aussi à cette occasion les possibilités du studio 16 pistes !