psychédélique
Black Pearl
Black Pearl est un groupe à la fois garage, funky et psychédélique qu’on a parfois rapproché de MC5, bien qu’il soit originaire de Californie. Il ne lègue à l’histoire que ce seul album studio, plutôt bon et intéressant, où l’excellent chanteur Bernie B.B. Fieldings donne à entendre ce qu’aurait pu être un James Brown accompagné par un groupe de hard rock !
Santana
A grand renfort de percussions diverses, Carlos Santana sera le maître de la fusion en tout genre (jazz, blues, latino). Ce premier album, réussi, contient notamment « Soul sacrifice », le titre enregistré sur l’album du festival de Woodstock et qui va lui assurer brusquement une notorité planétaire que le temps n’entamera pas.
Atom Heart Mother
Pink Floyd s’est remis du départ de Syd Barrett. David Gilmour a définitivement trouvé sa place et préside à la destinée du groupe au côté de Roger Waters. « Atom heart mother», composition puissante et majestueuse (plus de 23 mn), est une belle réussite dans le domaine du rock symphonique. A l’opposé, le dépouillement extrême de « If » est également du plus bel effet…
The Dark Side of the Moon
L’un des meilleurs albums de pink Floyd et, en tous cas, le plus grand succès commercial. La qualité de réalisation et de la production fera de ce disque, pendant des années, la référence pour tester les chaînes hifi ! Ils s’en étaient donné les moyens avec pas moins de 9 mois d’enregistrement !
Fresh Cream
Premier groupe de l’histoire à afficher une virtuosité instrumentale absolue, le trio Jack Bruce (basse et chant) Ginger Baker (batterie) et Eric Clapton (guitare) est évidemment légendaire. A la fois blues et expérimental, Cream va aussi faire partie des principaux initiateurs de hard rock.
We Are Paintermen
Un groupe aux potentialités énormes, mais qu’une existence trop brève (de 66 à 68) va relèguer au rang des grands oubliés de l’histoire. Ils représentent pourtant un parfait échantillon de ce qui se fait de mieux aux grandes heures de la pop anglaise. L’excellent Eddie Phillips (utilisant un archet avant Jimmy Page) aurait été contacté par Pete Townshend pour devenir le second guitariste des Who.
Moby Grape
Moby Grape, injustement oublié, est peut-être en 1967 la meilleure formation de la scène californienne. Mais c’est Le Grateful Dead ou le Jefferson Airplane – à la durée de vie il est vrai plus longue – dont l’histoire retiendra les noms. Ce premier album est un chef-d’oeuvre absolu de folk-rock psychédélique. Une référence avouée pour Tom Waits, Beck, et même Led Zeppelin !
Cheap Thrills
Janis Joplin est, en 1967, la bouleversante révélation du festival de Monterey. L’album à suivre, au sein du Big Brother, était donc attendu avec impatience. Et « Cheap Thrills » confime tous les espoirs, la déchirante (et déchirée) chanteuse s’y affirme comme une personnalité essentielle… un des albums phares de la décénie !
Crown of Creation
Moins illustre que certains autres albums : moins expérimental que « After Bathing at Baxter’s », moins explosif – malgré sa jaquette ! – que « Volunteers », « Crown of Creation » est pourtant une splendide réussite. L’Airplane marque une pause en revenant à un folk rock plus conventionnel, plus acoustique. Le groupe ne perd cependant rien de sa popularité et l’album entre rapidement dans le top ten des ventes aux USA.
Ogden’s Nut Gone Flake
Le chef-d’œuvre des Small Faces, façon comédie musicale… A la différence des Rolling Stones qui y perdent leur âme (« Satanic Majesties »), la bande de Steve Marriott négocie parfaitement le virage du psychédélisme, sans rien renier de sa force. Débridé et savamment négligé, cet album est un essentiel de la décennie (même si les quelques plages narratives peuvent gêner le non-anglophone).
Trout Mask Replica
L’album le plus fou de l’histoire du rock !… voila comment on pourrait résumer ce délire d’une heure, composé et enregistré en huit heures. Beefheart déclame ses textes surréalistes, joue du saxo, et toute la troupe suit derrière. Produit par Zappa, le ton de l’album est très inspiré par le Free Jazz. Dès sa sortie il est acclamé par la critique. « Beefheart chante comme un loup-garou solitaire hurlant et grognant dans la nuit » dira le critique Lester Bangs !
Oar
Bien qu’étant guitariste, Alexander « Skip » Spence fut le premier batteur de Jefferson Airplane, avant de rejoindre Moby Grape. « Oar » est son unique album solo, proche des délires musicaux de Syd Barrett. Souffrant tout comme ce dernier de maladie mentale (schizophérie dans son cas), Spence a arreté sa carrière musicale après cet album, vivant comme un sdf jusqu’à la fin de sa vie, en 1999. « Oar » reste comme l’un des albums de référence du folk-psychédélique. Chroniqué par Jérôme