électronique

Monster Movie
Can va devenir, avec Amon Düül II, l’un des plus impressionnants représentants du rock allemand des années 70. Influencé par le Velvet Underground, « Monster Movie » est une sorte de « White Light/White Heat » qui se voudrait – paradoxe – à la fois plus accessible et plus expérimental. Un son garage et des ambiances qui rappellent les Doors complètent le tableau. Ultime originalité, le groupe de Cologne accueille à ses débuts un chanteur noir américain (Malcom Mooney) !

Tago Mago
« Tago Mago » fait certainement partie des monuments les plus unversels de l’histoire. Ce double album est évidemment un sommet dans l’itinéraire atypique de Can. Difficile à décrire, il culmine avec les presque 20 minutes de l’énorme et tribal « Halleluhwah » : une seule écoute de ce morceau et l’on est atteint par l’imparrable virus qui vous pousse à entrer toujours plus loin dans l’oeuvre foisonnante du groupe !… Un album à réserver donc exclusivement à ceux qui sont prêt réviser tous leurs jugements pour découvrir le sens du mot « créativité » associé à cet autre dont on a déjà vaguement entendu parler : « rock » !

Cluster 71
La musique cosmique de Cluster fait partie du paysage sonore du début des années 70, de la tonalité particulière que lui confère les groupes allemands. Expérimental, atonal, arythmique, « Cluster 71 » est un précédent qui anticipe l’ambient de Brian Eno. Le groupe de Dieter Moebius et Hans-Joachim Roedelius se livre alors le plus souvent sur scène à de longues improvisations, pas seulement électroniques : il utilise aussi à l’occasion de véritables instruments… de cuisine !

Ege Bamyasi
L’influence de Can va être considérable, sur Depeche Mode, Sonic Youth, Massive Attack… Le groupe anticipe aussi souvent l’ambient et même la techno. Si une telle prouesse est possible c’est que le Can est capable de tout (jeu de mot à part !), même de décrocher un tube, comme ici avec « Spoon » !… Electronique, jazz, pop ou funky, la richesse de la palette est considérable ! Plus condensé et (peut-être) plus accessible que « Tago Mago », cet album est un nouveau chef-d’oeuvre hypnotique et intemporel.

Future Days
« Future Days », très homogène, renoue avec un univers atmosphérique et space rock relativement en vogue à l’époque. Comme toujours, les compositions du groupe sont magnifiquement soutenues par la batterie de Jaki Liebezeit (dont le bassiste Holger Czukay dira plus tard « C’est pour remplacer des gens comme lui qu’on a inventé la boîte à rythme » !). Plutôt discret ici, c’est aussi le dernier album avec le remarquable chanteur Damo Suzuki qui va quitter le groupe.

Zuckerzeit
Avec « Zuckerzeit », Cluster se rapproche d’un univers rock plus familier en opérant un virage vers une certaine pop électronique. Vingt ans et plus avant la musique électro, on ne peut qu’être frappé par l’incroyable précossité des musiciens berlinois. Incontestablement un album de référence dans la discographie du groupe, même s’il reste encore d’un accès assez difficile.

Autobahn
Dès le début des années soixante dix, Kraftwerk est le groupe phare du rock progressif allemand. Pionnier historique de la musique électronique, véritable monument, il accède à la notorité internationale à partir de cet album.

Another green world
La carrière solo de Brian Eno, l’ex monsieur synthé de Roxy Music, est des plus intéressantes ! Inventeur du style « ambient » qu’il n’aura de cesse de faire évoluer (cf. « Music for airports »), il enregistre également des albums chantés d’une très grande originalité, tel cet « Another green world » d’une qualité tout à fait exceptionnelle. A noter ici la complicité de son ami Robert Fripp (King Crimson) à la guitare.

Timewind
Klaus Schulze a été le premier batteur de Tangerine Dream avant d’entamer une longue carrière solo. Grand spécialiste de la musique planante et initiateur de la musique électronique (voire de l’ambient)… Timewind est, au milieu des années 70, l’album de la reconnaissance internationale.

Ricochet
Dans les années 70 Pink Floyd n’avait pas, loin s’en faut, le monopole de la musique planante. Tangerine Dream, groupe allemand, est l’un des plus fameux tenants de la musique électro-acoustique, un style dont ils ont été l’un des initiateurs et qu’il ont fait évoluer au fil d’une soixante d’albums et de plus de 30 ans de carrière. « Ricochet » est un live d’anthologie.

New Age of Earth
L’Allemagne est, au début des années 70, le véritable berceau de la musique électronique. Aux côtés de Tangerine Dream, Ash Ra Tempel fait partie des premiers groupes à donner à la musique psychédélique de la fin des années 60 des allures de rock cosmique. Le groupe a accueilli brièvement Klaus Schulze, mais il est surtout conduit par son guitariste leader Manuel Göttsching.

Stratosfear
Même si le son des synthés date vraiment et s’il peut apparaître aujourd’hui un peu désuet, cet album s’écoute encore très bien. Plus mélodieux que certains autres, il est cependant assez représentatif du style du groupe, de son habilité à décliner les thèmes musicaux en leur donnant de plus en plus d’ampleur.