expérimental
We’re Only in It for the Money
Frank Zappa poursuit avec les Mothers son oeuvre satirique, cultivant l’art du sketch ou parodiant la comédie musicale. « We’re Only in It for the Money » est l’aboutissement et le grand sommet de cette démarche initiale. Il est ici le premier (avec Pete Towshend ?) à utiliser le mot « punk ». Les bruitages et séquences parlées sont encore nombreux, mais les orchestrations laissent augurer des futurs développements instrumentaux (Hot Rats, The Grand Wazzo…).
New Age of Earth
L’Allemagne est, au début des années 70, le véritable berceau de la musique électronique. Aux côtés de Tangerine Dream, Ash Ra Tempel fait partie des premiers groupes à donner à la musique psychédélique de la fin des années 60 des allures de rock cosmique. Le groupe a accueilli brièvement Klaus Schulze, mais il est surtout conduit par son guitariste leader Manuel Göttsching.
Monster Movie
Can va devenir, avec Amon Düül II, l’un des plus impressionnants représentants du rock allemand des années 70. Influencé par le Velvet Underground, « Monster Movie » est une sorte de « White Light/White Heat » qui se voudrait – paradoxe – à la fois plus accessible et plus expérimental. Un son garage et des ambiances qui rappellent les Doors complètent le tableau. Ultime originalité, le groupe de Cologne accueille à ses débuts un chanteur noir américain (Malcom Mooney) !
Heroes
Peut-être plus austère et dépouillé, plus efficace rythmiquement, que le précédent album, « Heroes » conserve la même structure mi-chantée, mi-instrumentale. La touche de Brian Eno devient plus présente. Un autre ténor du rock progressif vient apporter son concours, Robert Fripp, le guitariste et leader de l’immense King Crimson.
Trout Mask Replica
L’album le plus fou de l’histoire du rock !… voila comment on pourrait résumer ce délire d’une heure, composé et enregistré en huit heures. Beefheart déclame ses textes surréalistes, joue du saxo, et toute la troupe suit derrière. Produit par Zappa, le ton de l’album est très inspiré par le Free Jazz. Dès sa sortie il est acclamé par la critique. « Beefheart chante comme un loup-garou solitaire hurlant et grognant dans la nuit » dira le critique Lester Bangs !
20 Jazz Funk Greats
20 Jazz Funk Greats est un album de jazz enregistré par le groupe The Throbbing Gristle. Il est sorti en 1979.
L’album est un album noise expérimental qui se compose de 20 pistes, qui durent toutes moins d’une minute. Il a reçu des critiques mitigées de la part des critiques lors de sa sortie, qui l’ont trouvé choquant et inécoutable.
Les chansons de cet album ont été composées avec des équipements électroniques primitifs tels que des synthétiseurs et des magnétophones. Les chansons elles-mêmes sont très courtes, la plupart durent un peu moins d’une minute et beaucoup durent 15 secondes ou moins.
Dérangeant et expérimental, Genesis P-Orridge trace un chemin hors de tout circuit commercial en 1975 avec Throbbing Gristle.
En fait, Throbbing Gristle est l’un des pionniers du rock industriel.
Comme à la radio
N’en déplaise aux animateurs ridicules qui la brocardent aujourd’hui lourdement sur les plateaux de télévision, Brigitte Fontaine est une grande dame. « Comme à la radio » est un album d’une audace incroyable… qui précède de plus de 10 années les productions expérimentales des Laurie Anderson (Madame Lou Reed !) ou Lydia Lunch… Respect !
(Who’s Afraid Of?) The Art of Noise!
The Art of Noise! est une curiosité avant-gardiste du milieu des années 80 initiée par Anne Dudley, Paul Morley et l’ingénieur du son Gary Langan.
The Art of Noise est une compilation du groupe post-disco américain Talking Heads. L’album est le premier projet du leader du groupe David Byrne qui n’était pas une sortie solo.
L’album contient des extraits sonores, des enregistrements de créations orales et des sons trouvés mélangés à des instruments de musique tels que des synthétiseurs et des tambours.
Pour une cacophonie bruyante l’utilisation de boîtes à rythmes et de synthétiseurs, ainsi que d’autres instruments tels que « Close (To the Edit) », « Beat Box (Diversion One) » et « Moments in Love » !
Volume Two
Hugh Hopper, collaborateur de la première heure et bassiste inventif, rejoint définitivement le groupe à l’occasion de ce 2ème album. Kevin Ayers est parti avec son emphase pop. Mais la folie douce de Wyatt opère à plein, équilibrant la rigueur scientifique de Mike Ratledge. Ce volume deux se révèle plus brillant que son prédécesseur. Curiosité de l’album : un hommage appuyé à Jimi Hendrix ! (« Have You Ever Bean Green »)
Agaetis Byrjun
Second album du groupe islandais, « Agaetis Byrjun » (qui peut être traduit comme bon début) voit l’accueil d’un nouveau membre, le pianiste Kjartan Sveinsson qui ne fait que tendre le collectif vers la perfection. Cet album est proche du chef-d’oeuvre dans son genre avec des sons de cordes profonds et lourds. Un « bon début » pour le groupe qui se confirmera par la suite… !
An Electric Storm
Au départ c’est le BBC’s Radiophonic Workshop, un département « alien » de la fameuse institution, pour constituer une librairie d’effects électroniques dans le but avoué par les radios, de répondre à la vogue du tout spatial, les spoutnicks, le futurisme sublimé par toute la littérature SCI FI… Il y a cette fille, Delia Derbyshire, brillante experte en électronique qui supervise déjà les programmes pour la BBC’s…
Starsailor
Ce nouvel LP de Tim Buckley est le plus expérimental de sa courte carrière. Très influencé par Miles Davis, John Coltrane et par le Free Jazz, Buckley torture sa voix, elle ne se détache plus, mais fusionne avec le reste, instrument parmi les autres instruments. On trouve ici la magnifique « Song To The Siren » qui sera, avec « Moulin Rouge », la seule véritable chanson du disque, les autres plages étant de longues improvisations aux climats inquiétants.