expérimental
Trout Mask Replica
L’album le plus fou de l’histoire du rock !… voila comment on pourrait résumer ce délire d’une heure, composé et enregistré en huit heures. Beefheart déclame ses textes surréalistes, joue du saxo, et toute la troupe suit derrière. Produit par Zappa, le ton de l’album est très inspiré par le Free Jazz. Dès sa sortie il est acclamé par la critique. « Beefheart chante comme un loup-garou solitaire hurlant et grognant dans la nuit » dira le critique Lester Bangs !
20 Jazz Funk Greats
20 Jazz Funk Greats est un album de jazz enregistré par le groupe The Throbbing Gristle. Il est sorti en 1979.
L’album est un album noise expérimental qui se compose de 20 pistes, qui durent toutes moins d’une minute. Il a reçu des critiques mitigées de la part des critiques lors de sa sortie, qui l’ont trouvé choquant et inécoutable.
Les chansons de cet album ont été composées avec des équipements électroniques primitifs tels que des synthétiseurs et des magnétophones. Les chansons elles-mêmes sont très courtes, la plupart durent un peu moins d’une minute et beaucoup durent 15 secondes ou moins.
Dérangeant et expérimental, Genesis P-Orridge trace un chemin hors de tout circuit commercial en 1975 avec Throbbing Gristle.
En fait, Throbbing Gristle est l’un des pionniers du rock industriel.
Comme à la radio
N’en déplaise aux animateurs ridicules qui la brocardent aujourd’hui lourdement sur les plateaux de télévision, Brigitte Fontaine est une grande dame. « Comme à la radio » est un album d’une audace incroyable… qui précède de plus de 10 années les productions expérimentales des Laurie Anderson (Madame Lou Reed !) ou Lydia Lunch… Respect !
(Who’s Afraid Of?) The Art of Noise!
The Art of Noise! est une curiosité avant-gardiste du milieu des années 80 initiée par Anne Dudley, Paul Morley et l’ingénieur du son Gary Langan.
The Art of Noise est une compilation du groupe post-disco américain Talking Heads. L’album est le premier projet du leader du groupe David Byrne qui n’était pas une sortie solo.
L’album contient des extraits sonores, des enregistrements de créations orales et des sons trouvés mélangés à des instruments de musique tels que des synthétiseurs et des tambours.
Pour une cacophonie bruyante l’utilisation de boîtes à rythmes et de synthétiseurs, ainsi que d’autres instruments tels que « Close (To the Edit) », « Beat Box (Diversion One) » et « Moments in Love » !
Volume Two
Hugh Hopper, collaborateur de la première heure et bassiste inventif, rejoint définitivement le groupe à l’occasion de ce 2ème album. Kevin Ayers est parti avec son emphase pop. Mais la folie douce de Wyatt opère à plein, équilibrant la rigueur scientifique de Mike Ratledge. Ce volume deux se révèle plus brillant que son prédécesseur. Curiosité de l’album : un hommage appuyé à Jimi Hendrix ! (« Have You Ever Bean Green »)
Agaetis Byrjun
Second album du groupe islandais, « Agaetis Byrjun » (qui peut être traduit comme bon début) voit l’accueil d’un nouveau membre, le pianiste Kjartan Sveinsson qui ne fait que tendre le collectif vers la perfection. Cet album est proche du chef-d’oeuvre dans son genre avec des sons de cordes profonds et lourds. Un « bon début » pour le groupe qui se confirmera par la suite… !
An Electric Storm
Au départ c’est le BBC’s Radiophonic Workshop, un département « alien » de la fameuse institution, pour constituer une librairie d’effects électroniques dans le but avoué par les radios, de répondre à la vogue du tout spatial, les spoutnicks, le futurisme sublimé par toute la littérature SCI FI… Il y a cette fille, Delia Derbyshire, brillante experte en électronique qui supervise déjà les programmes pour la BBC’s…
Starsailor
Ce nouvel LP de Tim Buckley est le plus expérimental de sa courte carrière. Très influencé par Miles Davis, John Coltrane et par le Free Jazz, Buckley torture sa voix, elle ne se détache plus, mais fusionne avec le reste, instrument parmi les autres instruments. On trouve ici la magnifique « Song To The Siren » qui sera, avec « Moulin Rouge », la seule véritable chanson du disque, les autres plages étant de longues improvisations aux climats inquiétants.
I Hear a New World- An Outer Space Music Fantasy
Né en 1928, membre des Tornados au début des années 60 (il signe le tube instrumental « Telstar »), Joe Meek est avant tout producteur. Génie fou pour certains (paranoïaque, schizophrène), précurseur de génie pour les autres, il expérimente avant tous les manipulations électroniques, les bandes à l’envers et autres « bidouillages » (fabriquant lui-même ses réverbes). Il fait quelques gaffes aussi, laissant filer avec dédain les Beatles ou David Bowie !… Le travail de Meek ne sera publié que dans les années 90 (25 ans après qu’il se fût donné la mort)… Stupéfiant !
Tago Mago
« Tago Mago » fait certainement partie des monuments les plus unversels de l’histoire. Ce double album est évidemment un sommet dans l’itinéraire atypique de Can. Difficile à décrire, il culmine avec les presque 20 minutes de l’énorme et tribal « Halleluhwah » : une seule écoute de ce morceau et l’on est atteint par l’imparrable virus qui vous pousse à entrer toujours plus loin dans l’oeuvre foisonnante du groupe !… Un album à réserver donc exclusivement à ceux qui sont prêt réviser tous leurs jugements pour découvrir le sens du mot « créativité » associé à cet autre dont on a déjà vaguement entendu parler : « rock » !
Ptooff!
Attraction du milieu underground londonien, les Deviants livrent avec ce premier album une étonnante et excellente curiosité avant-gardiste, une sorte de croisement entre les Mothers Of Invention et Syd Barrett. L’expérience n’est pas du tout anecdotique puisque plusieurs membres du groupe se retrouveront bientôt au sein des Pink Fairies.
Cluster 71
La musique cosmique de Cluster fait partie du paysage sonore du début des années 70, de la tonalité particulière que lui confère les groupes allemands. Expérimental, atonal, arythmique, « Cluster 71 » est un précédent qui anticipe l’ambient de Brian Eno. Le groupe de Dieter Moebius et Hans-Joachim Roedelius se livre alors le plus souvent sur scène à de longues improvisations, pas seulement électroniques : il utilise aussi à l’occasion de véritables instruments… de cuisine !