soul
Evolution urbaine et commerciale du rhythm’n’blues.
Elle est notamment popularisée dans les années 60 par les labels noirs Stax et Tamla Motown.
Green Onions
Composé de musiciens issu de la maison Stax, Booker T. (nom du pianiste) & the MG’s (Memphis Group) se révèle comme un précurseur du blues « blanc » électrique avec sa chanson instrumentale « Green Onions » qui réussi l’exploit d’être classée 3ème des charts anglais du début de 60’s… « Green Onions » sera par la suite interprétée à de maintes reprises par des artistes aussi divers que The Shadows, Al Kooper, Count Basie, The Blues Brothers, Roy Buchanan…
Booker T. and the M.G.s (pour « Mainstream Gonna Stand Aghast ») est l’orchestre emblématique qui accompagne tous les grands musiciens de la soul music.
The Supremes A’ Go-Go
Les Supremes (qui vont devenir « Diana Ross & The Supremes » par la forte personnalité de Diana), seront les championnes de la soul romantique. Elles enregistrent cependant quelques titres nettement plus musclés comme « You Can’t Hurry Love » qui sera plus tard repris, pratiquement en l’état, par Phil Collins.
Diana Ross Presents the Jackson 5
Poussés par leur père à monter sur scène au début des années 60, puis parrainés par Diana Ross (The Supremes), les ados de la « tribu » Jackson vont devenir la coqueluche de l’Amérique (aussi bien noire que blanche) et le nouveau groupe moteur de chez Tamla Motown. On trouve ici leur premier tube « I Want You Back ».
What’s Going On
Déjà bien connu dans les années soixante pour ses tubes, Marvin Gaye, le crooner de la soul music, réalise ici un oeuvre marquante, l’un des plus grands albums de la soul et de la musique noire américaine. Tout en finesse, il s’y fait l’écho des préoccupations existentielles, écologiques, politiques… volte-face révolutionnaire dans l’histoire du label Motown qui ne produisait jusque là que les sucreries commerciales les plus fiables.
Call Me
Album de la maturité, sans doute aussi le plus créatif et subtil… Al Green, qui aura chanté Dieu et le sexe, deviendra finalement pasteur baptiste ! Il enregistrera du gospel et, par intermittence, pas mal d’autres albums, souvent de grande qualité, mais qui n’atteindront plus vraiment la qualité ici atteinte.
A Rose Is Still A Rose
On mesure ici tout le chemin parcouru depuis l’époque héroïque de la soul music… Mais le talent n’a pas d’âge et Aretha Franklin fait beaucoup mieux ici que soutenir la comparaison avec les Whitney Houston ou Mariah Carey, dont elle a bien évidemment été l’inspiratrice… Un album étonnement moderne, réalisé avec Puff Daddy et Lauryn Hill (Fugees).
Twist & Shout!
Les Isley Brothers débutent sous forme de trio (le reste de la famille suivra plus tard !). Bien avant les Beatles ils déclenchent l’hystérie avec le titre « Twist and Shout », écrit pour eux par leur producteur Bert Berns sous le pseudonyme de Russell. Le rhythm-n-blues vitaminé du groupe va avoir une influence déterminante sur la première vague pop rock des années 60, mais le groupe va aussi poursuivre une carrière impressionnante de longévité.
River Deep Mountain High
La vague soul va envahir l’Amérique, puis le monde… Avec Otis Redding, Aretha Franklin et James Brown, Ike et Tina Turner en seront les principaux vulgarisateurs. La chanson titre de cet album, écrite par Phil Spector, a fait l’objet d’un traitement particulier : son enregistrement a coûté plus cher que la réalisation de tout le reste de l’album !
Hey Jude
« Hey Jude » s’inscrit à la suite d’une série ininterrompue d’albums exceptionnels de Wilson Pickett depuis 1966… S’il n’est certainement pas le meilleur, un disque est à retenir également pour la grande reprise du tube des Beatles illuminée par la guitare de Duane Allman : une version devenue quasiment légendaire !
Shaft
La célèbre bande originale du film Shaft est un incontournable de la carrière d’Isaac Hayes. Ce double album, essentiellement instrumental comme il se doit, est l’une de ses grandes réussites… La planète entière connaît le thème principal, impossible d’y manquer ! L’artiste deviendra d’ailleurs plus tard un grand spécialiste des musiques de film.
Tower of Power
Tower of Power se forge dès le début des années 70 la réputation de posséder la « meilleure section de cuivres au monde ». A la fois précise et explosive, elle est en effet à même de faire palir de jalousie un groupe comme Chicago. Malgré la qualité de ses compositions et quelques succès single, Tower of Power va surtout rester et se distinguer comme un backing group invité par de multiples artistes (Santana, Little Feat, Elton John, Aerosmith, Michelle Shocked, Toto, Bonnie Raitt, Rod Stewart…)
Four Tops
Après un début de carrière dans les années 50, les Four Tops signent chez Tamla Motown. Ils vont devenir très rapidement l’un des groupes phares du label. « Baby I Need Your Loving » est un tube mondial, qui sera suivi par de nombreux autres tout au long des années 60. Ce groupe vocal, qui passe avec aisance de la soul au pop-rock, est l’un des plus fameux des Etats-Unis.