fusion
School Days
Musicien de jazz au départ, Stanley Clarke va rapidement se distinguer par son éclectrisme. Il fait de nombreuses incursions dans le domaine du rock où son jeu de basse ultra rapide et son art du slap sera maintes fois copié. « School Days », l’un de ses premiers gros succès commercial, est un incontournable du jazz-funk. Il accueille, au milieu d’une foule de musiciens, le batteur Billy Cobham, Chick Corea ainsi que John McLaughlin et Jeff Beck.
Small Talk at 125th and Lenox
Surtitré « un nouveau poète black », cet album est un OVNI complet en son temps : Gil Scott-Heron invente en 1970 le flow et pose les bases du rap dans sa dimension sociale et politisée !… Il s’agit d’un live où la voix est essentiellement portée par des percussions. La suite de la carrière de cet artiste prodigieusement précurseur sera également marquée par la soul, mais avec un engagement social toujours aussi prononcé.
Jaco Pastorius
Membre de Weather Report, Jaco Pastorius a également joué avec Blood Sweat & Tears. Virtuose de la guitare basse, il est l’un des premiers à en faire un instrument solo. Il fait école et devient une incontournable référence, bien au delà de sa chapelle jazz de prédilection. Cet album éponyme est un chef-d’oeuvre dans sa catégorie et son style… Postorius, devenu clochard en 1987, meurt dans une bastonnade policière.
John Barleycorn Must Die
Faut-il vraiment, avec les grands groupes, ceux qui n’ont jamais déçu, chercher à désigner « LE » meilleur album ?!… bref… disons simplement, qu’à ce petit jeu, pour Traffic, « John Barleycorn must die » est généralement plébicité… rien à redire : c’est effectivement un album parfaitement… parfait !
Romantic Warrior
Constitué en 1972 autour de Chick Corea, pianiste monumental du jazz-rock, Return To Forever comprend aussi d’autres grosses pointures, notamment le bassiste Stanley Clarke. « Romantic Warrior », l’une des plus belles réussites commerciales et populaires de Chick Corea, est un grand sommet artistique de la fusion.
Turn It Over
La surenchère sonore c’est le truc durant l’année 1970… Et le Tony Williams Lifetime va s’y vautrer avec déléctation. Pour « Turn it over », le batteur excité va engager Jack Bruce en rupture de Cream, ce qui va apporter un certain formatage pop à l’ensemble. Les fréquences subsoniques envahissant quasiment l’ensemble de l’oeuvre dans une orgie de frustration. Mais où aller plus loin ?!… Chroniqué par Fred Weber
Black market
Illustre fleuron du jazz rock des années soixante dix, Weather Report inaugure avec « Black market » (son 6ème album) sa période la plus féconde. Le groupe vient de s’adjoindre la section rythmique des Mothers of Inventions (Zappa) : Chester Thompson (batterie), Joco Pastorius (basse) et Alejandro Acuna (percussions).
Brian Auger’s Oblivion Express
Très méconnu du grand public aujourd’hui, Brian Auger est le premier organiste virtuose de l’histoire du rock, traçant la voie, dès le début des années 60 à un Keith Emerson. Il atteint son sommet au début des années 70 avec son nouveau groupe (Oblivion Express) et cet album qui compte (avec le suivant, « A Better Land ») parmi les plus grands moments de fusion jazz-rock de l’époque.
Heavy weather
Attention : chef-d’œuvre aboslu ! Weather Report, le « Pink Floyd de la fusion » touche avec cet album des sommets jamais atteints dans le style ! Le groupe devient alors la référence ultime, celui que tous les adeptes du genre tenteront d’imiter. Tout ici respire la perfection : raffinement de la production, dextérité… On a dû mal à imaginer qu’à la même époque « London is Burning » !… mais on est bien dans le même monde et Jaco Pastorius, l’année suivante, intitulera l’une de ses compositions « Punk Jazz » !
Barefoot Boy
Véritable disciple jazz de Jimi Hendrix, le guitariste Larry Coryell enregistre cet album dans les studios Electric Lady avec l’ingénieur maison Eddie Kramer. Son immense carrière débute dans les années 60. Il devient vite l’un des grands pionniers de la fusion, flirtant avec le blues (parfois même la country)… Un sens très rock du riff et une technique extraordinaire lui gagnent dans les années 70 un large public.
Phantasmagoria
Formé par le violoniste Darryl Way, Curved Air est l’un des grands acteurs du rock progressif anglais du début des années 70. La voix de la chanteuse Sonja Kristina s’intégre parfaitement bien à l’ensemble intrumental. Flirtant avec le folk, la musique classique, le jazz, le groupe fait partie des premiers popularisateurs du « moog », le mythique ancêtre nos synthétiseurs !
Birds of Fire
John McLaughlin, guitariste extraordinaire et autodidacte, gentleman dandy du Yorkshire, avait déjà beaucoup donné : dans le jazz traditionnel, le rythm’n’blues avec Brian Auger, le rock avec Clapton et Jack Bruce, le jazz progressif avec le saxophoniste John Surman… Emigrés au U.S.A à la fin des années 60, il se trouve deux gourous de choc : Sri Chimnoy pour la tête, Miles Davis pour le coeur et la musique ! Avec son groupe, Mahavishnu, il glisse ici une oeuvre étonnamment sophistiquée dans le top 50.