songwriter

Parsley, Sage, Rosemary and Thyme
Ce troisième album est peut-être celui de la maturité, marqué par des titres splendides comme “Scarborough Fair/canticle”, “Homeward Bound”, “The 59th Street Bridge Song (feelin’ Groovy)” ou encore “For Emily, Whenever I May Find Her”

New York Tendaberry
Avec un formidable aplomb, Laura Nyro impose ici ses silences, ses ruptures de rythmes, son piano et sa voix seule brusquement interrompus par de puissantes envolées orchestrales et de choeurs. L’album précédent restait proche des standards rhythm-n-blues et gospel, “New York Tendaberry”, moins directement accessible, est austère mais sans doute plus fort. Une voix et une approche jazzy qui rappellent Joni Mitchell, une belle référence !

Case History
Auteur corrosif à l’occasion (un “Dylan anglais”), Kevin Coyne est un personnage original et chaleureux dont la carrière va rester assez injustement discrète. Il jouit cependant d’une belle reconnaissance auprès d’autres musiciens (on le retrouvera en compagnie d’Andy Summers, futur Police, ou de Robert Wyatt) et va exercer une influence certaine sur les punks.

Give It Up
La carrière de Bonnie Raitt, l’une des plus grandes chanteuses américaines de country-blues, est un cas : des années de labeur et de collaboration avec plus grands (B.B. King, Aretha Franklin, Lowell George, Randy Newman, Emmylou Harris…) et puis soudain un succès explosif en 1989 avec son 10ème album (“Nick of Time”) qui fera d’elle une milliardaire ! “Give It Up” appartient à la première période, celle de ces albums sensationnels qui n’obtiennent qu’un succès d’estime et l’adhésion d’un carré de fans doublé du respect de ses paires et des “connaisseurs”.

The Basement Tapes
Tout commence en juillet 66. Dylan est victime d’un accident de moto, et le Band se retire avec lui dans une maison en pleine campagne. Cette période incroyablement fertile sera marquée par le disque pirate le plus mythique de l’histoire du Rock : The Basement Tapes. Sorti seulement en 1975, ce double album mélange du Blues, du Folk, de la Country et du Rock…

John Wesley Harding
Terrassé par un accident de moto, brisé physiquement comme moralement, Dylan est tenu à l’écart de toute activité musicale pendant plusieurs mois. Il se recueille, se retrouve, dans les allées de son ranch. Les albums, à la tonalité très folk, qui suivent le présentent apaisé. Ce ne sont plus en tous cas ceux d’un leader moral, un rôle qu’il refuse désormais d’assumer.

Oar
Bien qu’étant guitariste, Alexander “Skip” Spence fut le premier batteur de Jefferson Airplane, avant de rejoindre Moby Grape. “Oar” est son unique album solo, proche des délires musicaux de Syd Barrett. Souffrant tout comme ce dernier de maladie mentale (schizophérie dans son cas), Spence a arreté sa carrière musicale après cet album, vivant comme un sdf jusqu’à la fin de sa vie, en 1999. “Oar” reste comme l’un des albums de référence du folk-psychédélique. Chroniqué par Jérôme

Tapestry
L’une des grandes figures féminines de la pop américaine… Lorsque sort ce chef-d’oeuvre qui va faire d’elle une super star, Carole King a déjà composé des dizaines de tubes pour d’autres tout au long des années 60. Elle se décide au début des années 70 à sortir de l’ombre et enregistrer elle-même ses propres titres… avec une réussite extrême !
Classé à juste titre par Rolling Stone comme le 36e meilleur album de tous les temps.

Paul Simon
Entre sa première production solo et cet album éponyme, sept années ont imposé Simon & Garfunkel comme l’un des plus fameux duos de l’histoire. Paul Simon n’a plus rien à prouver, mais il va continuer sa route seul. Quand plusieurs titres annoncent le superbe “There Goes Rhymin’”, cet album, sans tube particulier, est une sorte de discours programme attestant surtout de l’éclectisme de l’artiste, de son goût pour les musiques du monde, le jazz, le blues. Il anticipe l’itinéraire d’ouverture des années à venir.

Tonight’s the Night
Ecrit et enregistré en 1973, dans la souffrance, “Tonight’s the Night” est l’un des grands Neil Young. Le chanteur vient de perdre successivement deux amis par overdose d’héroine, dont Danny Whitten, guitariste de Crazy Horse, auquel est dédié l’album (et que l’on entend chanter sur “Come on Baby Let’s Go Downtown”)… Un Neil Young à la grandeur sombre, qui retrouve ici Nils Lofgren (piano, guitare) qui avait collaboré à “After the Gold Rush”.

Pandemonium Shadow Show
Tandis qu’il est employé de banque à Los Angeles, Harry Nilsson commence, à temps perdu, à écrire des chansons. Il rencontre Phil Spector et compose avec lui. Plusieurs de ses titres sont alors repris par des artistes de renom (Ronettes, Yardbirds, Blood Sweat & Tears…). Lorsque “Cuddly Toy”, enregistré par les Monkees, devient un tube, il se décide enfin à quitter son job et à enregistrer pour lui…

The Velvet Underground
Après le bruyant “White light”, le Velvet, désormais présidé par le seul Lou Reed (qui a “poliment” viré John Cale), revient à la mélodie épurée, au charme hypnotique d’arrangements très souvent minimalistes. L’univers si particulier du groupe est là, à la fois délicat et obsédant.