folk
Joan Baez
Son infatigable militantisme social et pacifiste va faire de Joan Baez l’une des grandes figures des années 60. Compagne de Dylan pendant plusieurs années, sa production restera toujours très folk mais son engagement aura un énorme retentissement sur le rock. A la fin de la décénie, elle sera l’une des vedettes marquantes du festival de Woodstock.
Goodbye and Hello
Personnage sensible, original, fort et lucide, remarquable chanteur, Tim Buckley n’a pas vraiment été reconnu par le public rock de son époque. Il deviendra pourtant un artiste culte après son décès prématuré en 75… Parti du folk, ses sources musicales iront ensuite vers le jazz (l’excellent « Happy Sad ») et la soul (« Greetings from L.A. »).
L’album s’ouvre sur « The Parade », une chanson sur la vie qui passe devant eux et qui s’en va comme la parade. Il continue à décrire de nombreux aspects différents de la vie au fur et à mesure qu’elle passe. La chanson se termine avec Tim parlant de ses souvenirs de son fils Jeff, qui sont réconfortants pour lui à certains égards mais aussi douloureux à d’autres.
Case History
Auteur corrosif à l’occasion (un « Dylan anglais »), Kevin Coyne est un personnage original et chaleureux dont la carrière va rester assez injustement discrète. Il jouit cependant d’une belle reconnaissance auprès d’autres musiciens (on le retrouvera en compagnie d’Andy Summers, futur Police, ou de Robert Wyatt) et va exercer une influence certaine sur les punks.
If I Had a Hammer – Songs of Hope & Struggle
Pete Seeger est – avec Woody Guthrie – la grande figure du folk américain. Auteur-compositeur, mais aussi popularisateur des traditionnels, il a été de tous les combats sociaux. Cette compilation, sans doute l’une des meilleures, rassemble essentiellement des titres des années 50 et du début des années 60. Pour sa sortie en 1998, Seeger a enregistré deux titres nouveaux… il avait alors 79 ans !
Fred Neil
Cet album éponyme de 1967 est probablement le meilleur de Fred Neil. Il contient deux de ses titres les plus fameux « The Dolphins » et « Everybody’s Talkin' ». Cette dernière chanson fait le tour de la planète lorsqu’Harry Nilsson la reprend l’année suivante. Mais curieusement Fred Neil se laisse doucement glisser dans l’anonymat à partir de 1968, limitant son activité à quelques concerts pour ses proches… jusqu’à sa disparition en 2001 des suites d’un cancer.
HMS Donovan
Le gentil pacifiste, l’humaniste, se lance avec cet album dans une oeuvre étonnante dédiée au monde de l’enfance. Donovan s’accompagne pour l’essentiel seul à la guitare. Des mélodies simple, tranquilles, enfantines… d’une grande beauté pour les amateurs du genre.
The Animals (USA)
Les Animals, fondés par Alan Price et Eric Burdon, connaissent au début des années 60 un succès similaire aux Beatles et Rolling Stones. Ils ont les mêmes sources, le rhythm-n-blues, le rock-n-roll. Leur personnalisation du traditionnel « The House of the Rising Sun » (le « Pénitencier » de Johnny !) s’impose d’emblée comme l’un des plus gros hits pop de l’histoire.
The Songs of Leonard Cohen
En 1966, Leonard Cohen, poète écrivain frustré de ne pas pouvoir vivre de sa passion, décide de changer de vie. Lui qui a toujours chanté et joué de la guitare, envisage pour la première fois, à 32 ans, de composer des chansons pour gagner de l’argent. Il se rend à l’East Village de New York, et enregistre ce premier LP. Ses compositions, sa voix lugubre et ses arrangements réduits à leur plus simple expression font aussitôt mouche !
American Pie
Avec sa chanson-titre, inspiré par le « rêve américain » et les débuts du rock-n-roll, hit énorme (malgré ses 8’30 mn) qui propulse aussi l’album au top des classements, Don McClean fait une entrée fracassante. Effrayé par ce succès fulgurant, il refusera de chanter « American Pie » en concert pendant 20 ans ! Le titre occultera effectivement en grande partie une carrière entre folk et pop pourtant très intéressante.
The times they are a-changin´
Dylan persiste et signe avec cet album extrêment dépouillé (une voix et une guitare). « les temps sont en train de changer » effectivement, et Dylan l’a compris. Il fustige les tares d’une amérique bien-pensante où règne encore des injustices criantes.
The Hangman’s Beautiful Daughter
Tandis que Donovan popularise au niveau mondial le folk britanique, The Incredible String devient l’une des grandes références de la musique celtique progressive. Ils vont marquer la fin des années 60… Avec cet album tout en finesse, au ton écologique, l’Ecosse devient une proche province de la Californie, et les chansons de « The Hangman » deviennent des standards folk des communautés hippies.
Gather Me
Après une première production où elle se cherchait manifestement, Melanie rencontre le producteur Peter Schekeryk et commence à égrenner des albums contenant à chaque fois quelques très bons titres. Sa voix folk chaleureuse et très reconnaissable emporte assez vite une belle adhésion populaire… Issue du mouvement hippie, elle ne va guère s’en éloigner mais au contraire devenir au fil des décénies une immuable (et plaisante) icône du Flower Power.