folk
If I Had a Hammer – Songs of Hope & Struggle
Pete Seeger est – avec Woody Guthrie – la grande figure du folk américain. Auteur-compositeur, mais aussi popularisateur des traditionnels, il a été de tous les combats sociaux. Cette compilation, sans doute l’une des meilleures, rassemble essentiellement des titres des années 50 et du début des années 60. Pour sa sortie en 1998, Seeger a enregistré deux titres nouveaux… il avait alors 79 ans !
Fred Neil
Cet album éponyme de 1967 est probablement le meilleur de Fred Neil. Il contient deux de ses titres les plus fameux « The Dolphins » et « Everybody’s Talkin' ». Cette dernière chanson fait le tour de la planète lorsqu’Harry Nilsson la reprend l’année suivante. Mais curieusement Fred Neil se laisse doucement glisser dans l’anonymat à partir de 1968, limitant son activité à quelques concerts pour ses proches… jusqu’à sa disparition en 2001 des suites d’un cancer.
HMS Donovan
Le gentil pacifiste, l’humaniste, se lance avec cet album dans une oeuvre étonnante dédiée au monde de l’enfance. Donovan s’accompagne pour l’essentiel seul à la guitare. Des mélodies simple, tranquilles, enfantines… d’une grande beauté pour les amateurs du genre.
The Animals (USA)
Les Animals, fondés par Alan Price et Eric Burdon, connaissent au début des années 60 un succès similaire aux Beatles et Rolling Stones. Ils ont les mêmes sources, le rhythm-n-blues, le rock-n-roll. Leur personnalisation du traditionnel « The House of the Rising Sun » (le « Pénitencier » de Johnny !) s’impose d’emblée comme l’un des plus gros hits pop de l’histoire.
The Songs of Leonard Cohen
En 1966, Leonard Cohen, poète écrivain frustré de ne pas pouvoir vivre de sa passion, décide de changer de vie. Lui qui a toujours chanté et joué de la guitare, envisage pour la première fois, à 32 ans, de composer des chansons pour gagner de l’argent. Il se rend à l’East Village de New York, et enregistre ce premier LP. Ses compositions, sa voix lugubre et ses arrangements réduits à leur plus simple expression font aussitôt mouche !
American Pie
Avec sa chanson-titre, inspiré par le « rêve américain » et les débuts du rock-n-roll, hit énorme (malgré ses 8’30 mn) qui propulse aussi l’album au top des classements, Don McClean fait une entrée fracassante. Effrayé par ce succès fulgurant, il refusera de chanter « American Pie » en concert pendant 20 ans ! Le titre occultera effectivement en grande partie une carrière entre folk et pop pourtant très intéressante.
The times they are a-changin´
Dylan persiste et signe avec cet album extrêment dépouillé (une voix et une guitare). « les temps sont en train de changer » effectivement, et Dylan l’a compris. Il fustige les tares d’une amérique bien-pensante où règne encore des injustices criantes.
The Hangman’s Beautiful Daughter
Tandis que Donovan popularise au niveau mondial le folk britanique, The Incredible String devient l’une des grandes références de la musique celtique progressive. Ils vont marquer la fin des années 60… Avec cet album tout en finesse, au ton écologique, l’Ecosse devient une proche province de la Californie, et les chansons de « The Hangman » deviennent des standards folk des communautés hippies.
Gather Me
Après une première production où elle se cherchait manifestement, Melanie rencontre le producteur Peter Schekeryk et commence à égrenner des albums contenant à chaque fois quelques très bons titres. Sa voix folk chaleureuse et très reconnaissable emporte assez vite une belle adhésion populaire… Issue du mouvement hippie, elle ne va guère s’en éloigner mais au contraire devenir au fil des décénies une immuable (et plaisante) icône du Flower Power.
It’s My Way!
Buffy Sainte-Marie est une amérindienne née dans une réserve canadienne. Elle va devenir une militante de la cause des indiens d’Amérique, mais également de toutes les grandes causes sociales. Donovan fera un hymne pacifiste de « Universal Soldier » et « Codine », reprise par de très nombreux artistes, est la première chanson à parler des revers de la drogue.
Morning Again
Tom Paxton est l’un des acteurs précosses de la scène de Greenwich Village, le fameux quartier folk de New York. Il va en devenir aussi l’un des plus durables. A l’instar de Phil Ochs il s’essaie, avec ce 4ème album studio, à l’orchestration pop. Il apparaîtra cependant plus que tous peut-être comme un héritier direct de la tradition pré-rock, des woody Guthrie et Pete Seeger.
Mud Slide Slim and the Blue Horizon
Nouvelle réussite pour le grand gaillard paisible, portée cette fois par le succès du touchant « You’ve got a friend » écrit par Carole King. James Taylor aura marqué le début des années 70 et va, tout au long de sa carrière, multiplier les collaborations (Carly Simon, David Crosby, Graham Nash, Neil Young, Steve Winwood,…)