songwriter

Tonight’s the Night
Ecrit et enregistré en 1973, dans la souffrance, « Tonight’s the Night » est l’un des grands Neil Young. Le chanteur vient de perdre successivement deux amis par overdose d’héroine, dont Danny Whitten, guitariste de Crazy Horse, auquel est dédié l’album (et que l’on entend chanter sur « Come on Baby Let’s Go Downtown »)… Un Neil Young à la grandeur sombre, qui retrouve ici Nils Lofgren (piano, guitare) qui avait collaboré à « After the Gold Rush ».

Pandemonium Shadow Show
Tandis qu’il est employé de banque à Los Angeles, Harry Nilsson commence, à temps perdu, à écrire des chansons. Il rencontre Phil Spector et compose avec lui. Plusieurs de ses titres sont alors repris par des artistes de renom (Ronettes, Yardbirds, Blood Sweat & Tears…). Lorsque « Cuddly Toy », enregistré par les Monkees, devient un tube, il se décide enfin à quitter son job et à enregistrer pour lui…

The Velvet Underground
Après le bruyant « White light », le Velvet, désormais présidé par le seul Lou Reed (qui a « poliment » viré John Cale), revient à la mélodie épurée, au charme hypnotique d’arrangements très souvent minimalistes. L’univers si particulier du groupe est là, à la fois délicat et obsédant.

New York City (You’re a Woman)
La carrière d’Al Kooper est très anarchique et se caractérise très bien une absence totale de « plan de carrière » justement : le surdoué new yorkais navigue à l’intuition et aux coups de coeur. Mais il émaille inévitablement son parcours de petits chef-d’oeuvres… Il semble qu’un projet initial (« New York City: 6 A.M. to Midnight ») ait avorté et c’est finalement le présent album qui sort en 1971, enregistré avec deux groupes totalement distincts, à Los Angeles et à Londres.

Who Came First
Le premier album solo du guitariste et leader des Who est dédié à son mentor d’alors, le guru Meher Baba. Pete Townshend reprend ici à son compte quelques excellents titres composés pour le nouvel opéra rock, inachevé, qui avait finalement donné le fameux « Who’s Next » (Townshend produira plus tard une démo de ce qui devait être l’album original : « The Lifehouse » – 1991).

Zuma
Neil Young, sorti de sa période sombre, se fait plus accessible. C’est même presque une renaissance. Et « Zuma » est généralement considéré comme l’autre chef-d’oeuvre à posséder, avec « Harvest ». Mais à la différence de ce dernier, il revient à l’électricité (façon « Cinnamon Girl »). Cerise sur le gâteau, Neil retrouve Crosby Stills & Nash au complet (« Through My Sails »)… Si Neil Young est bien le père du grunge, c’est certainement dans un album comme « Zuma » qu’il faut en chercher l’origine.

Pleasures of the Harbor
Phil Ochs, que l’on croyait indéfectiblement lié à la forme la plus minimaliste du folk, surprend tout le monde en 67 avec la publication d’un splendide album de pop symphonique richement orchestré, parfois jazzy, et des titres qui dépassent les 8 mn !… Une tonalité mélancolique et un discours social moins direct, à chercher dans les illustrations subjectives.

Neil Young
Lorsqu’il enregistre son premier album solo, Neil Young n’est pas un inconnu, même si Buffalo Springfield n’avait pas eu le succès mérité. Lassé d’une situation stagnante, il avait quitté le groupe à plusieurs reprises. Fin 68, il part définitivement. Il jam avec quelques amis, the Rockets, qu’il renommera bientôt Crazy Horse… Cet album éponyme, sans être renversant, installe la majestueuse fragilité d’un style unique. Et son titre le plus remarquable, « The Loner » (le solitaire), deviendra l’un des surnoms du chanteur.

If You Saw Thro’ My Eyes
Ian Matthews, membre initial de la « tribu » Fairport Convention, quitte le groupe après le second album. Il forme tout d’abord Matthews Southern Comfort, mais s’en affranchit assez vite pour entamer une vraie carrière solo. « If You Saw Thro’ My Eyes » est un album remarquable, qui sera suivi de bien d’autres… Un charme discret, subtile… Une évidente éminence du folk rock anglais des années 70.

Harvest
Le chef-d’oeuvre (essentiellement) acoustique de Neil Young ! Tout est parfait ici : le son, les arrangements, les compositions, la voix… Un disque plein de finesse et de sensibilité, d’une beauté et d’une simplicité (apparente) saisissante.

Desire
Un album à la tonalité très particulière avec son violon folk omniprésent. Dylan renoue avec son engagement social : « Hurricane », le tube du disque, a pour thème l’histoire d’un boxeur noir emprisonné à tord. L’ensemble est très homogène et réussi.

David Ackles
David Ackles va tracer pendant quelques années une route discrète sans jamais rencontrer la réussite commerciale. Comparé parfois à Scott Walker, il est un artiste hors norme, à mi-chemin de Randy Newman ou Tim Buckley et de Jacques Brel. C’est un authentique songwriter et sa voix solide et grave est exemplaire. Ses albums (notamment « American Gothic ») deviendront cultes pour beaucoup, mais bien après qu’il ait mis fin à sa carrière au milieu des années 70.