songwriter
John Lennon / Plastic Ono Band
Premier album, aussitôt après la séparation des Beatles. Lennon se lâche… affirmation d’une personnalité majeure. Le son sec, presque glacial, porte un contenu incisif (« God », « Working Class Hero »). Le dépouillement et la simplicité extrême rendent totalement magiques des titres comme « Love », « Look At Me » ou « My Mummy’s Dead ».
Nilsson Schmilsson
Après son album de reprises de Randy Newman (qu’il contribue à faire connaître) et une B.O. pour un film d’animation (« The Point! »), Harry Nilsson, devenu institution pop aux USA – entre Beatles et Elton John – atteint une pleine maturité et signe avec « Schmilsson » l’un de ses plus grands classiques… Une aisance vocale absolue (dans un registre toujours proche de celui de McCartney) et des arrangements qui, dans le genre, tutoient la perfection.
Verities & Balderdash
Disparu en 1981, Harry Chapin n’emportera jamais l’adhésion de la critique qui lui trouve trop conventionnel, moraliste et sentimental. Ce folk singer new yorkais va malgré tout conquérir un joli carré de fans, notamment aux USA. « Verities & Balderdash », l’une de ses réussites, dans un style proche de Cat Stevens, comprend le célèbre hit « Cat’s in the Cradle ».
Year of the Cat
Né à Glasgow, Al Stewart débute sa carrière dans la mouvance folk londonienne. Avec une finesse et un sens mélodiques évidents, il impose en 76 « Year Of The Cat » (après l’excellent « Modern Times ») comme un grand standard pop-rock de la décénie.
The times they are a-changin´
Dylan persiste et signe avec cet album extrêment dépouillé (une voix et une guitare). « les temps sont en train de changer » effectivement, et Dylan l’a compris. Il fustige les tares d’une amérique bien-pensante où règne encore des injustices criantes.
Take a Picture
Sorti en 68 dans l’indifférence générale, « Take a Picture » est le type même de l’album soft rock devenu culte 30 ans plus tard. Issue du jazz, la jeune Margo craque un beau jour sur « Pet Sounds » des Beach Boys. Là, sa vie va en être bouleversée. Elle s’oriente alors vers la pop et ses talents innés de songwriter l’amènent rapidement à créer la douzaine de chansons qui allait constituer l’essentiel de son album. Chroniqué par Fred Weber
La Mort d´Orion
Trois coups d’archet sur un violoncelle et nous voici violement projetés dans une dimension de l’espace temps encore inconnue… Gérard Manset, le plus mystérieux des musiciens français, est définitivement inclassable, ce disque aussi… Une déambulation hypnotique dans un univers étrange et fascinant !…
Stephen Stills 2
S’il est moins prestigieux que son prédécesseur, ce deuxième album éponyme de Stephen Stills est cependant tout à fait remarquable… Hendrix n’est plus là, mais Clapton si, éblouissant sur « Fishes And Scorpions ». Pour l’essentiel, on retrouve ici le talent du grand songwriter. Il se copie peut-être un peu parfois, mais demeure quand même très largement créatif.
Before the Flood
Sans ce double album live gigantesque, il manquerait évidemment quelque chose à l’histoire… à l’histoire du Band et de Dylan qui avaient si souvent partagé la scène et qui se retrouvent pour la première fois depuis le retrait du chanteur après son accident de moto… à l’histoire du rock, tout simplement ! Tout ce beau monde est dans une forme éblouissante et le répertoire respectif des tenants est ici restitué avec force et un enthousiasme des plus communicatifs.
Warren Zevon
Depuis le milieu des années 60, Warren Zevon est une éminence de la musique de californie, où il est installé. Il compose pour les Turtles, collabore avec Phil Everly, ainsi qu’avec son copain Jackson Browne. L’orchestration country-folk-rock de cet album est assez formatée, mais elle porte des textes acides, ironiques et durs qui se démarquent nettement de la production des voisins avec lesquels on pourrait à priori le rapprocher, Eagles notamment.
Bringing It All Back Home
L’album qui sort sous le titre « Bringing It All Back Home » en Mars 1965, débute par un incroyable choc : « Subterranean Homesick Blues » un morceau à la Chuck Berry. Toute la première face est électrique et la deuxième est enregistrée avec un Bob Dylan seul avec sa guitare sèche et son harmonica. Nombre de ses fans accusent desormais Dylan d’avoir renié son amour du peuple, d’être devenu une Pop Star vaniteuse vendue à l’argent…
I Stand Alone
Premier album solo et premier chef d’oeuvre de l’ex-organiste de Dylan, ex-Blues Project, ex-Blood Sweat & Tears… « I Stand Alone » est non seulement une merveille Pop mais également une espèce de collage fascinant, comme si Zappa et les Beatles avaient décidé de faire un disque ensemble. En plus, il contient une version de « One » de Harry Nilsson, l’une des plus belles chansons du monde.