songwriter
Oar
Bien qu’étant guitariste, Alexander « Skip » Spence fut le premier batteur de Jefferson Airplane, avant de rejoindre Moby Grape. « Oar » est son unique album solo, proche des délires musicaux de Syd Barrett. Souffrant tout comme ce dernier de maladie mentale (schizophérie dans son cas), Spence a arreté sa carrière musicale après cet album, vivant comme un sdf jusqu’à la fin de sa vie, en 1999. « Oar » reste comme l’un des albums de référence du folk-psychédélique. Chroniqué par Jérôme
Tapestry
L’une des grandes figures féminines de la pop américaine… Lorsque sort ce chef-d’oeuvre qui va faire d’elle une super star, Carole King a déjà composé des dizaines de tubes pour d’autres tout au long des années 60. Elle se décide au début des années 70 à sortir de l’ombre et enregistrer elle-même ses propres titres… avec une réussite extrême !
Classé à juste titre par Rolling Stone comme le 36e meilleur album de tous les temps.
Paul Simon
Entre sa première production solo et cet album éponyme, sept années ont imposé Simon & Garfunkel comme l’un des plus fameux duos de l’histoire. Paul Simon n’a plus rien à prouver, mais il va continuer sa route seul. Quand plusieurs titres annoncent le superbe « There Goes Rhymin’ », cet album, sans tube particulier, est une sorte de discours programme attestant surtout de l’éclectisme de l’artiste, de son goût pour les musiques du monde, le jazz, le blues. Il anticipe l’itinéraire d’ouverture des années à venir.
Tonight’s the Night
Ecrit et enregistré en 1973, dans la souffrance, « Tonight’s the Night » est l’un des grands Neil Young. Le chanteur vient de perdre successivement deux amis par overdose d’héroine, dont Danny Whitten, guitariste de Crazy Horse, auquel est dédié l’album (et que l’on entend chanter sur « Come on Baby Let’s Go Downtown »)… Un Neil Young à la grandeur sombre, qui retrouve ici Nils Lofgren (piano, guitare) qui avait collaboré à « After the Gold Rush ».
Pandemonium Shadow Show
Tandis qu’il est employé de banque à Los Angeles, Harry Nilsson commence, à temps perdu, à écrire des chansons. Il rencontre Phil Spector et compose avec lui. Plusieurs de ses titres sont alors repris par des artistes de renom (Ronettes, Yardbirds, Blood Sweat & Tears…). Lorsque « Cuddly Toy », enregistré par les Monkees, devient un tube, il se décide enfin à quitter son job et à enregistrer pour lui…
The Velvet Underground
Après le bruyant « White light », le Velvet, désormais présidé par le seul Lou Reed (qui a « poliment » viré John Cale), revient à la mélodie épurée, au charme hypnotique d’arrangements très souvent minimalistes. L’univers si particulier du groupe est là, à la fois délicat et obsédant.
New York City (You’re a Woman)
La carrière d’Al Kooper est très anarchique et se caractérise très bien une absence totale de « plan de carrière » justement : le surdoué new yorkais navigue à l’intuition et aux coups de coeur. Mais il émaille inévitablement son parcours de petits chef-d’oeuvres… Il semble qu’un projet initial (« New York City: 6 A.M. to Midnight ») ait avorté et c’est finalement le présent album qui sort en 1971, enregistré avec deux groupes totalement distincts, à Los Angeles et à Londres.
Who Came First
Le premier album solo du guitariste et leader des Who est dédié à son mentor d’alors, le guru Meher Baba. Pete Townshend reprend ici à son compte quelques excellents titres composés pour le nouvel opéra rock, inachevé, qui avait finalement donné le fameux « Who’s Next » (Townshend produira plus tard une démo de ce qui devait être l’album original : « The Lifehouse » – 1991).
Zuma
Neil Young, sorti de sa période sombre, se fait plus accessible. C’est même presque une renaissance. Et « Zuma » est généralement considéré comme l’autre chef-d’oeuvre à posséder, avec « Harvest ». Mais à la différence de ce dernier, il revient à l’électricité (façon « Cinnamon Girl »). Cerise sur le gâteau, Neil retrouve Crosby Stills & Nash au complet (« Through My Sails »)… Si Neil Young est bien le père du grunge, c’est certainement dans un album comme « Zuma » qu’il faut en chercher l’origine.
Pleasures of the Harbor
Phil Ochs, que l’on croyait indéfectiblement lié à la forme la plus minimaliste du folk, surprend tout le monde en 67 avec la publication d’un splendide album de pop symphonique richement orchestré, parfois jazzy, et des titres qui dépassent les 8 mn !… Une tonalité mélancolique et un discours social moins direct, à chercher dans les illustrations subjectives.
Neil Young
Lorsqu’il enregistre son premier album solo, Neil Young n’est pas un inconnu, même si Buffalo Springfield n’avait pas eu le succès mérité. Lassé d’une situation stagnante, il avait quitté le groupe à plusieurs reprises. Fin 68, il part définitivement. Il jam avec quelques amis, the Rockets, qu’il renommera bientôt Crazy Horse… Cet album éponyme, sans être renversant, installe la majestueuse fragilité d’un style unique. Et son titre le plus remarquable, « The Loner » (le solitaire), deviendra l’un des surnoms du chanteur.
If You Saw Thro’ My Eyes
Ian Matthews, membre initial de la « tribu » Fairport Convention, quitte le groupe après le second album. Il forme tout d’abord Matthews Southern Comfort, mais s’en affranchit assez vite pour entamer une vraie carrière solo. « If You Saw Thro’ My Eyes » est un album remarquable, qui sera suivi de bien d’autres… Un charme discret, subtile… Une évidente éminence du folk rock anglais des années 70.