jazz-rock
The Family That Plays Together
Avec ce second album, Spirit affirme une orientation nettement plus progressive. Des compositions planantes, d’autres qui flirtent avec le jazz… Un album très ouvertement psychédélique, avec connotation très expérimentale.
Getting to This
Le second album de Blodwyn Pig exploite et développe le filon de « Ahead Rings Out ». Le groupe s’éloigne un peu de jazz au profit du blues et du rock progressif (avec l’adjonction des claviers de Graham Waller). Mick Abrahams assume le gros des compositions, mais John Lancaster signe à lui seul la splendide suite « San Francisco Sketches ». Bien que cet album se classe, comme le premier, dans le top ten anglais, Blodwyn Pig va se séparer. Il réapparaîtra épisodiquement plus tard, et jusqu’à nos jours, fort d’une notoriété à peine écornée.
Live at Fillmore West
King Curtis est le dernier grand saxophoniste ténor du rhythm-n-blues historique… Parallèlement à sa carrière solo, il est un accompagnateur attitré d’Aretha Franklin. Ce live impressionnant, avec Billy Preston à l’orgue, propose, outre ses deux titres les plus célèbres (« Memphis Soul Stew » et « Soul Serenade »), une reprise pleine de subtilité de « A Whiter Shade of Pale » de Procol Harum et une étonnante version jazz du « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin !… King Curtis meurt tragiquement, poignardé devant son domicile new yorkais, une semaine après l’enregistrement de ce concert.
Pretzel Logic
Les multiples influences du « Dan » sont ici très évidentes, moins digérées peut-être que sur d’autres de leurs albums : jazz, soul, blues, country (avec des harmonies vocales proches de Crosby Stills & Nash). Hors des modes, Becker et Fagen poursuivent leur travail d’orfèvre avec une précision et une minutie maniaques… Gary Katz à la console est, à ce niveau, le complice idéal.
Stonedhenge
Alvin Lee avait la réputation de n’être qu’un guitariste virtuose, éblouissant par la seule rapidité de ses solos (cf. « I’m going home », par exemple). La discographie de Ten Years After affiche pourtant beaucoup de feeling. Profondément, et très généralement, empreint de blues, le groupe se révèle ici également très jazzy.
Starsailor
Ce nouvel LP de Tim Buckley est le plus expérimental de sa courte carrière. Très influencé par Miles Davis, John Coltrane et par le Free Jazz, Buckley torture sa voix, elle ne se détache plus, mais fusionne avec le reste, instrument parmi les autres instruments. On trouve ici la magnifique « Song To The Siren » qui sera, avec « Moulin Rouge », la seule véritable chanson du disque, les autres plages étant de longues improvisations aux climats inquiétants.
Hold Your Fire
C’est Mike Patto qui donne son nom au groupe. S’il est un fantastique chanteur (une voix cassée, entre Rod Stewart et Joe Cocker), l’atout maître de la formation est sans conteste son guitariste Ollie Halsall. Patto ne sortira que trois albums, produits par Muff Winwood (le frère se Steve) avant de jeter l’éponge faute de pouvoir s’imposer, mais reste comme une composante intéressante de la scène anglaise au début des années 70.
Blow By Blow
Etonnant disque de Jeff Beck, l’un des inventeurs, au sein des yardbirds, de la guitare rock… Etonnant, parce que produit par George Martin (le « 5ème Beatles »). Etonnant parce que Beck flirte ici avec le jazz façon John McLauglin. Les musiciens qui l’accompagnent sont vraiment très bons. L’album est entièrement instrumental… étonnant… et magnifique !
Ahead Rings Out
Mick Abrahams avait été le premier guitariste de Jethro Tull, mais cet élément blues du groupe s’en va précossément après le premier album (« This Was »). Il fonde Blodwyn Pig avec notamment le saxophoniste Jack Lancaster. « Ahead Rings Out » est une belle réussite, à mi-chemin des Bluesbreakers de John Mayall et du Colosseum de l’époque.
Mick Abrahams est très polyvalent, très inspiré, mais il est un peu moins dans ses solos.
If I Could Do It All Over Again, I´d Do It All Over You
Caravan s’affirme comme l’un des plus fameux groupes de rock progressif, principal animateur de la « scène de Canterbury »(un courant jazzy post-psychédélique). Cet album (avec « In the land of grey and pink ») est généralement considéré comme un sommet… le mélange subtile de folk et de jazz-rock donne le ton très caractéristique du groupe…
The Low Spark of High Heeled Boys
Une ambiance plutôt soft, de longs passages instrumentaux… le successeur de « John Barleycorn » est moins directement accrocheur que ce dernier, mais se révèle plutôt au fil des écoutes. Il affiche une forte coloration jazz : si ce n’était la voix si particulière de Steve Winwood, on pourrait croire écouter un groupe de la scène de Canterbury, Caravan par exemple !
School Days
Musicien de jazz au départ, Stanley Clarke va rapidement se distinguer par son éclectrisme. Il fait de nombreuses incursions dans le domaine du rock où son jeu de basse ultra rapide et son art du slap sera maintes fois copié. « School Days », l’un de ses premiers gros succès commercial, est un incontournable du jazz-funk. Il accueille, au milieu d’une foule de musiciens, le batteur Billy Cobham, Chick Corea ainsi que John McLaughlin et Jeff Beck.