jazz-rock
Jaco Pastorius
Membre de Weather Report, Jaco Pastorius a également joué avec Blood Sweat & Tears. Virtuose de la guitare basse, il est l’un des premiers à en faire un instrument solo. Il fait école et devient une incontournable référence, bien au delà de sa chapelle jazz de prédilection. Cet album éponyme est un chef-d’oeuvre dans sa catégorie et son style… Postorius, devenu clochard en 1987, meurt dans une bastonnade policière.
Projections
Autour d’Al Kooper et Steve Katz, les futurs fondateurs de Blood Sweat & Tears, Blues Project est une solide formation qui défriche dès le milieu des années 60 les terres de la fusion (blues-folk-rock-jazz). Malgré ses qualités exceptionnelles le groupe ne parviendra jamais vraiment à s’imposer. Reste les albums et leurs grands moments… ici entre autres « Flute Thing ».
Happy Sad
Disparu à vingt-huit ans, ce chanteur californien a laissé une des oeuvres les plus passionnantes de son temps. L’album « Happy Sad », paru au printemps 1969, marque un tournant dans la carrière de l’angelot Buckley. Accompagné par les mêmes musiciens qu’à ces debuts, il opte pour des arrangements dépouillés, parfois nus au point de ne révéler que la pulsation rythmique, comme sur le très étiré « Gypsy Woman ». Chef D’Oeuvre…
Magma (aka Kobaïa)
Magma est l’un des rares groupes français de l’époque (de tous les temps ?!) ayant une réelle dimension internationale. Ce premier album, un double, est devenu une pièce d’anthologie. Il pose toutes les bases de l’univers artistique totalement original du groupe (Christian Vander créé même une langue). S’il fallait classer ces inclassables, ce serait aux confins du rock progressif… en un lieu où le génie tutoie la folie furieuse !
Waterfall
Emule anglais des Earth Wind And Fire et Chicago, le groupe If ne va jamais vraiment trouver l’audience qu’il méritait. Il appartient pourtant authentiquement à l’histoire du jazz rock dont il est un des tenants précosses et parmi les plus talentueux en Europe.
Romantic Warrior
Constitué en 1972 autour de Chick Corea, pianiste monumental du jazz-rock, Return To Forever comprend aussi d’autres grosses pointures, notamment le bassiste Stanley Clarke. « Romantic Warrior », l’une des plus belles réussites commerciales et populaires de Chick Corea, est un grand sommet artistique de la fusion.
Open
Fan des Yardbirds, Julie Driscoll rencontre leur manager, Giorgio Gomelsky, qui l’encourage à se lancer dans une carrière de chanteuse. Elle fait des débuts en starlette pop, puis rejoint l’éphémère Steempacket. A la séparation du groupe, elle poursuit une collaboration avec Brian Auger, s’oriente vers le jazz et se fait plus expérimentale. Le tandem créé avec « Open » et son successeur, « Streetnoise », deux grands standards de la première époque du jazz rock.
Chicago Transit Authority
A l’époque ou Blood, Sweat and Tears partait du jazz pour opérer une fusion avec le rock, Chicago effectue le chemin inverse avec une extraordinaire réussite. Ce premier album (un double) est un monument. Il sera vendu à l’époque à plus d’un million d’exemplaires… et restera deux ans dans les classements aux USA !
Moondance
Avec ce brillant « Moondance », son deuxième chef-d’oeuvre absolu, Van Morrison remporte, en plus de l’adhésion habituelle de tous les amateurs de rock éclairés (!), un premier véritable succès commercial. Une orchestration plus étoffée que sur « Astral Weeks », mais la même formule folk-rock enrichie d’une rythmique jazz, parfois légèrement funky… le tout servant une délicate poésie mystique.
Birds of Fire
John McLaughlin, guitariste extraordinaire et autodidacte, gentleman dandy du Yorkshire, avait déjà beaucoup donné : dans le jazz traditionnel, le rythm’n’blues avec Brian Auger, le rock avec Clapton et Jack Bruce, le jazz progressif avec le saxophoniste John Surman… Emigrés au U.S.A à la fin des années 60, il se trouve deux gourous de choc : Sri Chimnoy pour la tête, Miles Davis pour le coeur et la musique ! Avec son groupe, Mahavishnu, il glisse ici une oeuvre étonnamment sophistiquée dans le top 50.
Black market
Illustre fleuron du jazz rock des années soixante dix, Weather Report inaugure avec « Black market » (son 6ème album) sa période la plus féconde. Le groupe vient de s’adjoindre la section rythmique des Mothers of Inventions (Zappa) : Chester Thompson (batterie), Joco Pastorius (basse) et Alejandro Acuna (percussions).
Absolutely Free
Second album et seconde pièce maîtresse d’un oeuvre qui ne ressemble à rien de connu dans l’univers rock de l’époque, le bien-nommé « Absolutely Free » confirme une démarche intellectuelle foisonnante et forte. Zappa débusque la bêtise humaine jusque dans ses derniers retranchements. Musicalement, capable de tout, il saute d’un genre à l’autre avec une aisance déconcertante… Des titres déstructurés qui rendent l’ensemble d’un accès plutôt difficile.