Albums Rock 1977

(I’m) Stranded
Les Saints sont l’un des groupes les plus importants d’Australie dans les années 1970. Ils ont été directement influencés par des groupes comme les Ramones et les Sex Pistols du monde entier. Leurs chansons ont été remixées et samplées par des artistes tels que Kanye West, 50 Cent et Dr. Dre. Les Saints ont depuis été intronisés au Temple de la renommée ARIA, avec leur chanson »Just
Originaires de Brisbane, cité parmi les plus sinistres, ils envoient des copies de leur premier single » Stranded », hymne punk auto-produit, aux journaux anglais.
L’effet est immédiat, ce premier album est enregistré et trouve aussitôt un énorme public.

Aja
Au rythme régulier d’un album par an, Becker et Fagen ont imposé leur notoriété. Et, forts du million de pré-commandes, ils peuvent affirmer celui-ci les plus hautes exigences artistiques et techniques. Des travaux pharaoniques et la crème des musiciens accompagnent ainsi la réalisation d’Aja… Avec le grand raffut punk concomitant, ce « Sgt. Peppers » de Steely Dan n’aura vraiment rien de commun, sinon le propos hyper sombre.

Animals
En cette année punk, Pink Floyd épouse le nihilisme ambiant avec cet album sombre où la condition de la race humaine est ramenée à celle des chiens, des cochons et des moutons ! Le groupe, qui n’a plus rien à craindre commercialement, peut se permettre sans risque de ne proposer que des morceaux étendus, entre 10 et 17 mn !

Blank Generation
Bassiste chez Télévision, Richard Hell quitte le groupe en 1975, pour avoir fait trop d’ombre à Tom Verlaine. A la mi-1976, il crée les Voidoids avec les guitaristes Ivan Julian et Robert Quine, et le batteur Marc Bell (futur Ramone). Il enregistre en 77 « Blank Generation », qui sera terminé en moins de six jours ! Celui qui inventa les trous dans les chemises à pois et autres épingles à nourrice, peut se vanter d’avoir littéralement balancé à la face du monde ce manifeste Punk !

Cabretta
Issu de la mouvance punk new yorkaise, Mink DeVille offre avec ce remarquable premier album un patchwork assez largement inspiré par le rhythm-n-blues. Une discrète coloration latine créée l’originalité. Le travail du groupe tout au long des années 80 sera plus tard prolongé par la carrière solo de Willie DeVille, le rocker-chicano.

Cheap Trick
Cheap Trick, qui va devenir par sa longévité une véritable institution du rock américain, combine à ses débuts un sens mélodique hérité de la pop britannique (Beatles, Kinks, Move) avec des riffs bien lourds. Le groupe de Rick Nielsen (guitare et chant) inaugure ainsi une formule qui sera reprise par bon nombre de groupes alternatifs et de heavy metal dans les années 80 et 90.

CSN
En trio, sans Neil Young, les trois complices de la belle époque flower power se retrouvent pour enregistrer un nouveau chef-d’oeuvre. Des titres fameux, comme « Shadow Captain », « Cathedral », « Dark Star », « Just A Song Before I Go » et tout le reste !

Damned Damned Damned
Si les Sex Pistols ou les Clash restent des symboles majeurs du punk rock anglais, Damned appartient incontestablement à la même mythologie. Premier punk band à partir à la conquête des scènes du nouveau continent, il frappe un grand coup avec ce premier album et les titres d’anthologie que sont « Born to Kill » ou « Feel the Pain ».

Equal Rights
« Equal Rights » exprime la radicalité politique de Peter Tosh qui incarne alors totalement la rebel music jamaïcaine. Malheureusement la vie mouvementée du « stepping razor » (rasoir ambulant : « Je suis le plus dur, le rasoir ambulant, je suis dangereux ») prendra fin tragiquement quand il sera assassiné chez lui, près de Kingston, en 1987… le 11 septembre !

Exodus
Mâtiné de soul, parfois funky (la monumentale chanson-titre), « Exodus » se révèle extrêmement chaleureux. Bob Marley vient d’échapper à un attentat qui se termine dans un bain de sang pour ses agresseurs. Il quitte Kingston pour la Floride, puis Londres. Dans la brume hivernale il se reconstruit doucement, découvre les Clash et enregistre ce chef-d’œuvre d’humanité qui comprend, pour la partie visible, les hits « Jamming » et « One love ».

Foreigner
En pleine révolution punk, Foreigner pérennise une pop hard conventionnelle. Le groupe est formé autour de Mike Jones (ex-guitariste et orchestrateur de J. Hallyday, compositeur de « Ma jolie Sarah ») et de Ian MacDonald (ex-King Crimson). La formule fait recette malgré l’époque, « Feels Like the First Time », « Cold as Ice » et « Long, Long Way From Home » sont des tubes… et des millions d’albums sont vendus.

Free-for-All
Après avoir tourné dans les années 60 avec son groupe The Amboy Dukes, Ted Nugent s’impose avec un premier album solo comme un spectaculaire guitariste qui marque le hard des années 70. Il confirme avec « Free-for-All », malgré le départ de son excellent lead-singer Derek St.Holmes, remplacé sur six plages par un Meat Loaf (pratiquement inconnu au moment des sessions).

George Thorogood & the Destroyers
Joueur de baseball, George Thorogood décide en 1970 de passer au blues ! Les puristes du blues diront toujours de lui que ce n’est pas du blues et les puristes du rock que ce n’est pas du rock. Mais ses reprises de John Lee Hooker « One Bourbon, One Scotch, One Beer » et d’Elmore James « Madison Blues » font mouche pour ce premier album.

Get It
L’alchimiste du rock-n-roll est devenu l’un des acteurs-clés de la vague pub rock anglaise du début des années 70, produisant Brinsley Schwarz, Ducks Deluxe, collaborant avec Graham Parker. Il collabore aussi plus particulièrement avec Nick Lowe, qu’on retrouve ici à la basse, et avec lequel il fondera l’éphémère et brillant Rockpile. A côté de son travail de producteur, Dave Edmunds enregistre ses propres albums, dont ce « Get It » est l’un des fleurons.

Heavy weather
Attention : chef-d’œuvre aboslu ! Weather Report, le « Pink Floyd de la fusion » touche avec cet album des sommets jamais atteints dans le style ! Le groupe devient alors la référence ultime, celui que tous les adeptes du genre tenteront d’imiter. Tout ici respire la perfection : raffinement de la production, dextérité… On a dû mal à imaginer qu’à la même époque « London is Burning » !… mais on est bien dans le même monde et Jaco Pastorius, l’année suivante, intitulera l’une de ses compositions « Punk Jazz » !

Heroes
Peut-être plus austère et dépouillé, plus efficace rythmiquement, que le précédent album, « Heroes » conserve la même structure mi-chantée, mi-instrumentale. La touche de Brian Eno devient plus présente. Un autre ténor du rock progressif vient apporter son concours, Robert Fripp, le guitariste et leader de l’immense King Crimson.

In The City
A peine sortis de l’adolescence (Paul Weller, guitare, a tout juste 18 ans alors), les Jam s’imposent en 77 aux côtés des Clash et Sex Pistols en leader de scène punk anglaise. Leur démarche est toutefois plus ambiguë que ces derniers, moins pessimiste en tout cas.

Jonathan Richman And The Modern Lovers
Le groupe (Modern Lovers) n’existe plus et Jonathan Richman reprend à son nom les séances enregistrées précédemment. Ainsi cet album, produit par John Cale, date en réalité de 1974 ! Incroyablement en avance sur son époque, Richman va devenir une figure culte.

L.A.M.F.
En 1975 la page New York Dolls est définitivement bâchée : Les Dolls n’existent plus et Johnny Thunders quitte New York ! Il fonde à Londres les Heartbreakers avec Jerry Noan (batteur des Dolls) et (au début) le bassiste Richard Hell (ex-Television). Le groupe participe au mythique et mouvementé « Anarchy Tour » avec les Sex Pistols, Clash et Damned, et enregistre « L.A.M.F. » (« like a mother fucker » !), incontournable album du grand jalon punk.

Leave Home
Nouvelle contribution essentielle au punk-rock (« Gimme Gimme Shock Treatment » fait partie de l’hymnologie), et nouveau chaînon indispensable de l’histoire du rock !… Les Ramones ont pris cette fois le temps de produire correctement cet album, sans y perdre ni en fraîcheur, ni en authenticité.

Let There Be Rock
Album de la reconnaissance américaine pour AC/DC avec « Let There Be Rock », mais aussi gros tournant pour le groupe dont le son change radicalement par rapport aux albums précédents… Les riffs sont plus affûtés que jamais et les solos de plus en plus longs et envoient la sauce comme peu de groupes savent le faire en cette époque de l’avénement du punk. C’est aussi l’album des futurs tubes imparables du groupe, comme « Whole Lotta Rosie », « Bad Boy Boogie », « Hell ain’t a Bad place to Be »… Chroniqué par Pierre-André Bague

Low
Peu de temps après la sortie de « Station to Station », Bowie s’installe à Berlin. Il entame une collaboration avec Brian Eno (Roxy Music) et avec lequel il va enregistrer trois albums. Dans un style radicalement différent de tout ce qu’il avait fait avant, à grand renfort de synthétiseurs et en s’inspirant de la scène progressive allemande (Kraftwerk), il négocie parfaitement le virage, et « Low » est une grande réussite.

Lust for Life
Fraîchement sorti d’un hopital psychéatrique où il avait choisi de se refaire une santé (voir le joli sourire plastique qui orne la pochette !), celui qu’on a surnommé « le parrain du punk », l’iguane (Iggy), ressurgit très à propos en 1977. Il enregistre en région parisienne et à Berlin, avec son ami David Bowie, cet album considéré comme l’un des grands sommets de la décénie.

Manifest Destiny
Deuxième album, deuxième réussite… les guitaristes sont excellents, le chanteur (ex-cuisinier-roadie du groupe !) aussi. L’album se termine avec une reprise décoiffante en live du « Search and Destroy » des Stooges.

Marquee Moon
Sous l’égide de la grande personnalité de Tom Verlaine, Television s’impose, dès ce premier album, comme un groupe original et parmi les plus créatifs du grand chambardement punk rock. Le groupe se produit régulièrement à ses débuts à New York au célèbre club CBGB’s, assiduement fréquenté par Lou Reed notamment. Le répertoire est d’ailleurs tellement rôdé que l’enregistrement se fait une seule prise dans les conditions d’un live.

Mirage
Dédié à un compatriote musicien, un certain Richard Wagner (!), Mirage est l’album préfére de Klaus Schulze lui-même. C’est la grande période du « monsieur », qui pourquivra, après les années soixante dix une carrière riche et diversifiée, mais beaucoup moins médiatique.

My Aim Is True
Héritier des Kinks et des Beatles, du rock-n-roll, de la country et de Dylan, Elvis Costello, avec sa culture rock kaléidoscopique, est une incontournable articulation du début des années 80. Grand ignoré au départ du reste de l’Europe, il connaît aussitôt un succès retentissant en Angleterre, ainsi qu’aux USA. Son déluge de chansons courtes s’apparente au punk par une passion débridée et un cynisme aiguisé.

Never Mind The Bollocks
Avec cet album unique, compilation de leurs singles, les Sex Pistols posent un jalon historique, écrivent un morceau de la légende. Le groupe est alors l’emblème incontournable du punk rock britanique le plus incandescent… et son influence s’étend évidemment bien au delà !

New Boots and Panties!!
En marge du punk, un drôle de boîteux à l’accent très british, déja dans la place depuis quelques années, se revitalisait au contact des jeunes révoltés en marche sur Londres. Ce premier album au son unique, mélangeant pub-rock, disco et reggae, est aussitôt un immense succès, aidé par le single « Sex and Drugs and Rock and Roll », qui deviendra l’un des plus grands classiques de l’ère punk.

News of the World
Formé dès 1970 en Angleterre, Queen avait déjà été remarqué par le disque « A night at the opera », mais cet album consacre définitivement le groupe au niveau planétaire. Avec notamment les deux méga-tubes contenu : « We will rock you » et « We are the champions ».

No More Heroes
Lorsqu’ils apparaissent sur la scène punk anglaise, les Stranglers s’affichent comme un groupe parmi les plus « repoussants » du genre. Pourtant leur second album se révèle si « audible » et sophistiqué qu’on a pu parler à son propos d’art-punk ! « No More Heroes » rappelle parfois les Doors, une influence qui va s’accuentuer avec les années.

Pacific Ocean Blue
Ode d’amour au sud de la Californie, un véritable journal intime, aux compositions merveilleuses, qui oscillent entre le rock californien classique et thèmes aussi mélancoliques qu’ensoleillés comme sur « River Song », « Time » et surtout « You and I »… Ce remarquable Album a néccéssité sept ans de travail de la part du batteur des Beach Boys. Son talent de chanteur, frêle et puissant à la fois, éclate enfin au grand jour pour notre plus grand ravissement.

Pink Flag
Album historique et parmi les plus originaux du punk anglais, le « drapeau rose », premier Wire, sonne comme une bombe du genre avec sa fulgurante profusion d’idées (21 chansons en moins de 36 minutes !). Enregistrés avec la décontraction apparente d’une répétition, certains titres semblent au premier abord inachevés. La réalité c’est qu’il n’y a aucun calcul ici : tout est frais, spontané… et brut !

Point of Know Return
Plutôt dénigré par la critique rock d’alors, Kansas fait cependant partie des groupes américains les plus populaires de la fin des années 70 et nombre de ses titres restent fortement marqués. Le groupe déroute à ses débuts en mariant rock progressif anglais et musique typique du coeur des Etats Unis. « Point of Know Return » est un de leurs grands sommets, et « Dust in the Wind » leur tube le plus célèbre.

Rain Dances
Camel est souvent comparé au Genesis de l’époque, et plus souvent encore à Alan Parsons Project. Contrairement à ces derniers il ne connaîtra jamais un grand succès populaire, mais se constitue au fil d’un très belle discographie un carré d’inconditionnels. Le groupe et son guitariste Andrew Latimer sont particulièrement brillants dans les années 70 et Rain Dances est bien représentatif.

Ram Jam
L’éphémère parcours de Ram Jam s’inscrit dans la lignée classique du hard rock des années 70. Le groupe est essentiellement connu pour son adaptation électrique de « Black Betty » du folksinger Leadbelly. Plusieurs associations aux USA appellent au boycott de ce titre, lui trouvant un caractère raciste. La polémique n’empêche pas la chanson de grimper dans les charts, et de rester comme un hit marquant de l’histoire du rock.

Rock ‘N’ Roll Gumbo
Le pianiste Henry Roeland Byrd, alias Professor Longhair, est une légende du blues de la Nouvelle Orléans. Il débute dans les années 40. Il exerce une influence déterminante sur les pionniers du rock-n-roll et du rhythm-n-blues (Ray Charles inclus), et sera le véritable mentor de Dr. John. Sa gloire sera essentiellement posthume (il décède en 1980), en raison d’une gestion de carrière très anarchique. « Mardi Gras in New Orleans », créé en 1949, était, depuis longtemps, devenu un hymne de cette journée de fête aux USA !

Rock ‘N’ Roll with The Modern Lovers
« rock-n-roll » est le troisième album de la période faste de Jonathan Richman et des Modern Lovers. S’il ne peut guère renier ses sources (Jim Morrison, Iggy Pop ou Lou Reed), Richman affiche aussi avec humour des goûts plutôt éclectiques : le japon, l’amérique profonde et l’égypte !!!

Rocket To Russia
Un album de la même veine que le précédent (sorti la même année il faut dire !). Avec toujours des titres emblématiques (« Sheena Is A Punk Rocker ») et un original « Rockaway Beach » construit façon Beach Boys !

Rough Mix
Pour sa deuxième escapade en solo, le leader des Who choisit de collaborer avec Ronnie Lane, bassiste des historiques Small Faces. L’album, qui rassemble un matériel très diversifié, n’affiche pas de prétentions excessives. Mais les deux complices apportent des titres intéressants, des mélodies parfois très accrocheuses. Ils s’entourent d’une poignée d’amis : John Entwistle, Charlie Watts, Ian Stewart, Eric Clapton… Au final, ça vaut largement un petit détour !

Rumours
Après l’inattendue résurection de 75, Rumours constitue le sommet historique du nouveau Fleetwood. Avec ses hits (« Go Your Own Way », « Dreams », « Don’t Stop », « You Make Loving Fun ») l’album va rester pendant 3 ans dans les classements aux USA !… Couronnement (??!) : « Don’t Stop » sera la musique de la campagne présidentielle de Bill Clinton !

Saturday Night Fever
L’album décisif de la vague disco !… Bande originale du film du même nom, ce disque, bien que collectif est largement apparenté à la discographie des Bee Gees en raison de leur grande participation. Le disco – déviance commerciale pour les puristes du rock – est pourtant authentiquement issu de la soul et du funk… et l’on doit aussi rappeler que le rock-n-roll a été aussi en son temps essentiellement musique à danser !

Slowhand
S’il est, avec Jimi Hendrix, le plus légendaire des guitaristes de l’histoire du rock, Clapton ne s’est jamais distingué par sa rapidité de jeu, d’où le nom bien choisi de cet album (« la main lente »). C’est le feeling et la subtilité qui priment, dans la pure tradition du blues. Slowhand est l’album de « Cocaine » notamment, un titre écrit par J.J. Cale.

Suicide (First Album)
Suicide, le célèbre duo Alan Vega (chant, claviers)/Martin Rev (claviers), est l’un des premiers représentants du punk américain. Avec sa musique électronique, façon Kraftwerk du début, le groupe est très controversé à l’époque. Ils apparaissent en fait aujourd’hui comme les ancêtres de la techno. Le groupe est produit par Ric Ocasek (Cars).

Talking Heads: 77
Avant de former les Talking Heads, l’écossais David Byrne chante les Kinks et le Velvet… Le groupe est ensuite un habitué du club New Yorkais CBGB’s, vivier quasi mythique d’où sortiront aussi les Ramones, Patti Smith et Television. Ce premier album est aussitôt une bombe à sa sortie, avec notamment le fameux « Psycho Killer ».

The Clash
Le premier album des Clash est un événement considérable. Ils assassinent symboliquement les pères : Elvis, Beatles, Rolling Stones ! et dans un ouragan de fraicheur et de liberté, avec une candeur puérile et magique, donnent naissance au punk… Il y a quelque chose de nouveau sous le soleil du rock… et Londres brûle, ça c’est sûr !

The Grand Illusion
Malgré déjà 6 albums intéressants, « The grande Illusion » est la première grosse réussite commerciale de Styx. Il ouvre même une série record de quatre albums consécutifs certifiés platine. Le groupe du chanteur-claviers Dennis DeYoung, originaire de Chicago, s’est récemment enrichi de Tommy Shaw (guitare, chant)… Une formule prog-rock mélodique assez proche de leurs contemporains Supertramp, signés d’ailleurs sur le même label.

The Idiot
Tout aussi essentiel et intense que « Lust for Life », sorti peu de temps après, « The Idiot » est plus introspectif et cérébral, ce qui ajoute une nouvelle touche aux qualités d’un artiste plutôt réputé jusque là pour son jeu de scène outrancier et délirant. Marqué musicalement par la collaboration avec David Bowie, cet album est un proche parent de la période berlinoise de ce dernier (« Low », « Heroes »…)

The Quiet Zone/The Pleasure Dome
De tous les « dinosaures » du rock progressif, Van der Graaf était sans doute le plus armé pour résister à la vague punk (Johnny Rotten s’est même déclaré fan de Peter Hammill). Il est pourtant en perte de vitesse, à une époque où Genesis et Yes remplissent encore les stades. Et cet étonnant « Quiet Zone », qui anticipe largement la new wave et la cold wave, sera le dernier album studio du groupe avant sa séparation… Un chant du cygne intègre, avant-gardiste, sans concession.

The Stranger
Cet inconditionnel des Beatles façon McCartney réalise son classique des années 70. Un album remarquablement bien écrit, pour lequel Billy Joel fait appel à Phil Ramone, producteur de Simon & Garfunkel. « Movin’ Out », « Only the Good Die Young » et surtout « Just the Way You Are » sont de gros hits. L’année suivante sortira un album de la même veine, avec le célèbre « Honesty ».

This Is The Modern World
Décidément très productifs, The Jam sort, en plus de quelques singles, ce deuxième album en 77. Marqué par le style mod des années 60 et les Who du début, le groupe assure, en plus de ses très bons disques, des prestations scéniques toniques et remarquables.

Young Loud & Snotty
Les Dead Boys enregistrent ce qui est considéré comme le premier album punk new-yorkais, une pièce d’anthologie en somme. Mais ils se forgent en même temps une réputation de « punk ultime », paroxisme de violence et nihilisme. Le groupe se sépare après un deuxième album : Stiv Bators partira rejoindre les excellents Lords Of The New Church, et David Thomas le fameux Père Ubu…