En prenant comme nom celui de l’Archiduc François Ferdinand d’Autriche dont l’assassinat avait déclenché la première guerre mondiale et fait basculer l’histoire du XXème siècle, le groupe suggère un bouleversement dans le rock. Vendu à plus de 3,5 millions d’exemplaires dans le monde, « Franz Ferdinand » propulse en haut des charts le groupe et en fait l’un des plus importants de ce début de siècle. Chroniqué par Jérôme

En paraphrasant (légèrement !) quelqu’un de célèbre, il est probable que « le rock du XXIème siècle sera indie ou ne sera pas » !… Arcade Fire fait, en tous cas, une très grosse impression avec ce premier album. Héritier (déjà !) de Radiohead, mais puisant aussi une part de son inspiration dans une culture plus ancienne (Talking Heads, Joy Division, Roxy Music…), le groupe développe de remarquables climats et fait preuve d’originalité.

Un très bon album du légendaire chanteur-producteur des Beach Boys… avec, en forme d’hommage au génie pop des années soixante, la participation d’Elton John, d’Eric Clapton et de Paul McCartney. Carl Wilson fait également partie du voyage !

John Frusciante, visiblement requinqué, publie 5 albums en 2004 ! Dans un style dépouillé, à 100 lieux des Red Hot, il exprime son goût pour le rock pur et dur, inspiré par « Lust For Life » ou encore « White Light/White Heat ». Un album propre, comprenant de belles surprises (« What I Saw », « A Firm Kick » ou « Interior Two ») avec toujours ce si particulier timbre de voix du célèbre guitariste. Chroniqué par Jérôme

Le surdoué de la pop américaine est de retour avec un album construit et « sérieux », tel qu’il ne s’en était plus donné la peine depuis « Nearly Human »… en 89 ! Toujours aussi peu soucieux de développer un style personnel, il se laisse porter par sa culture rock encyclopédique, ici la soul essentiellement. « Liars » (menteurs) exprime une étonnante colère contre les dérives commerciales, la musique sans âme, les espoirs déçus des années 60. Un contenu amer qui tranche d’avec la production hyper fine, précise et soignée… mais ça, c’est son job !

Du nouveau au rayon « indie ! Un groupe espagnol rivalise face aux géants britaniques (Franz Ferdinand) et new yorkais (The Strokes). Explorant l’emo-pop, les Sunday Drivers s’offrent avec ce second album une place dans le rock européen et sur les plus grandes scènes du vieux continent ! Et en prime un tube: « On My Mind »… ! Chroniqué par Jérôme

« Robert Johnson est pour moi le plus important bluesman qui ait jamais vécu » (Eric Clapton). C’est dire l’admiration que porte Eric Clapton envers Robert Johnson qu’il a toujours cité comme sa plus grande source d’inspiration. Sur ce disque il rend hommage au bluesman comme personne ne l’a jamais fait avant lui… Entouré de ses musiciens habituels il reprend quelques uns des morceaux les plus connus de Mr. Johnson. Si le résultat est loin de l’original, on ne peut que tomber sous le charme du jeu de Clapton qui arrive à nous transmettre sa passion pour son idole. Chroniqué par Pierre-André Bague

Nouvelle Vague est un projet créé par Marc Collin et Olivier Libaux, producteurs français. Il propose une réécriture des tubes de la new wave en bossa nova. Nouvelle Vague est un nom choisi en hommage aux deux genres car ils peuvent tous les deux se traduire de cette manière. Des titres comme « Love Will Tear Us Appart » de Joy Division ou encore « Too Drunk to Fuck » des Dead Kennedys deviennent ici des entités distinctes, se détachant de leurs versions originales. Chroniqué par Jérôme

Sans Alvin Lee, Ten Years After, légende de la fin des années 60 est de retour avec un album très convainquant. L’absence du guitarise et leader historique du groupe pourrait sembler blasphématoire, mais « Now » se révèle au contraire totalement digne d’intérêt. Le « petit » Joe Gooch (guitare et chant) est excellent, le métier des autres fait le reste. En fait, cet album et la nouvelle mouture du groupe attirent inévitablement la sympathie.

Deux ans après leur premier album The Datsuns sont de retour avec ce « Outta Sight/Outta Mind » dont le producteur n’est autre que John Paul Jones ancien bassiste de Led Zeppelin… qui leur fait même l’honneur de jouer de l’orgue sur « Girls Best Friend ». Du bon gros rock bourrin, « Blacken my Thumb », « Get up!(Don’t fight it) » au très garage rock « You can’t find me », les quatre néo-zélandais montrent qu’ils savent rocker comme personne. Chroniqué par Pierre-André Bague

Sting revient ici à son meilleur niveau avec une énergie renouvelée. peu d’artistes auront su intégrer autant de sources et de références musicales (ici de la dance à la musique indienne !) tout en restant profondément eux-même.

Il l’a fait !… 37 ans après, Brian Wilson publie le mythique « Smile », album de légende dont la réalisation avait été abandonnée à l’époque. Bon… la voix de l’ex-Beach Boys n’est plus ce qu’elle était ! mais on se dit que le disque aurait certainement été une bombe en son temps et qu’il aurait sérieusement concurencé « Sgt Peppers » !

Deuxième album du trio australien du californien John Butler. Avec son look de rasta, qui pourrait croire que le guitariste compose une musique à la croisée des chemins entre la pop et le blues, dans la lignée des plus grands du genre tels que Ben Harper ?… Un album parfait du début de la très « bluesy » « Treat Yo Mama » aux dernières notes de « Sometimes » avec de magnifiques surprises (« Zebra » par exemple…) ! Chroniqué par Jérôme

Un grand album, infiniment touchant… militant comme aux grandes heures du protest song (diatribe anti-Bush de « Radio Bagdad »), tendre avec cette chanson à sa mère (« Mother Rose »)… Entre rock teigneux et ballade folk melancolique, force est de constater que Patti Smith reste la grande dame et l’immense artiste qu’elle toujours été !

En 2002, la compilation modestement (!) intitulée « Your New Favourite Band », pour faire patienter (?), avait plutôt gagné de nouveaux adeptes au groupe suédois. Reste que 3 albums en 11 années d’existence, c’est peu ! Mais les Hives, au moins, ne déçoivent pas et « Tyrannosaurus » est un nouveau sans faute, considéré par beaucoup comme le meilleur album du groupe (ce qu’on peut discuter avec le précédent). Originalité : ils déclarent s’être inspiré ici de Kraftwerk… précision très utile, car bien mâlin celui qui trouvera une quelconque ressemblance avec le groupe de Düsseldorf !

Si l’on met à part la première collection de titres pré-historiques (!) parue en 97, « The Subliminal Verse » est le 3ème album du groupe de Des Moines dans l’Iowa. Après deux opus très violents (notamment « Iowa »), Slipknot semble opter pour une voie plus mélodique et (un peu) moins énervée ! Les deux percussionnistes trouvent leur place avec d’excellents morceaux comme « The Blister Exists ». Il faut aussi relever la production de Rick Rubin (Red Hot Chili Peppers, Slayer, System of a Down, Rage Against The Machine…). Chroniqué par Jérôme

Plus rien n’est à prouver. Groundation est bien le meilleur groupe de roots reggae de Californie. Après la consécration et la reconnaissance mondiale qu’a été « Hebron Gate », le combo affine son style musical et laisse plus de place à son genre d’origine, le jazz. Les envolées lyriques des cuivres rappelent les sonorités des boeufs jazzies. « We Free Again », comme une libération de la musique (« Music Is the Most High »), une affirmation de deux origines… ! Chroniqué par Jérôme