Albums rock de 1974
461 Ocean Boulevard
L’album de la résurection pour Eric Clapton après ses très graves problèmes avec l’héroine. Il apporte notamment ici son concours à la popularisation du reggae avec une version à succès du fameux « I shot the sheriff » de Bob Marley.
Apocalypse
Si l’influence jazz confère parfois une certaine froideur aux productions, « Apocalypse » est tout au contraire chaleureux. McLaughlin fait une nouvelle expérience en enregistrant avec le London Symphonic Orchestra. A noter ici la participation brillante de son complice de bien souvent, le violoniste français Jean-Luc Ponty. La production est assurée par George Martin, qui n’a pas pris sa retraite avec la séparation des Beatles !
Au delà du délire
Tandis que Magma, réclamant une oreille initiée, étend sa notoriété à l’étranger, Ange, plus accessible, s’impose comme la référence dans l’Hexagone. Le groupe fait preuve d’audace et de maturité dans sa lecture francophone du rock progressif. Il remporte alors le « Grand Prix de la Pop Music » (!). On est aux grandes heures des effets mellotron, ce qui date un peu l’album, mais les guitares sont splendides et la démarche originale.
Autobahn
Dès le début des années soixante dix, Kraftwerk est le groupe phare du rock progressif allemand. Pionnier historique de la musique électronique, véritable monument, il accède à la notorité internationale à partir de cet album.
BBH 75
Jacques Higelin commence à travailler au milieu des années 60 avec Areski et Brigitte Fontaine, mais « BBH 75 » marque le véritable début de sa carrière personnelle. Superbe album de blues francophone, c’est un coup de maître qui ouvre une série – ininterrompue jusqu’au début des années 80 – de productions quasiment indispensables pour tout amateur de rock hexagonal.
Before the Flood
Sans ce double album live gigantesque, il manquerait évidemment quelque chose à l’histoire… à l’histoire du Band et de Dylan qui avaient si souvent partagé la scène et qui se retrouvent pour la première fois depuis le retrait du chanteur après son accident de moto… à l’histoire du rock, tout simplement ! Tout ce beau monde est dans une forme éblouissante et le répertoire respectif des tenants est ici restitué avec force et un enthousiasme des plus communicatifs.
Bridge of Sighs
Robin trower est résolument un grand guitariste, souvent comparé à l’époque avec Hendrix, dont il est un évident disciple. Membre de Procol Harum (son talent était déjà très visible sur l’excellent « A Salty Dog »), il étouffait sans doute un peu dans le rock symphonique du groupe. Il développe en solo un blues-rock musclé, avec un minimaliste power trio où James Dewar (basse) se distingue aussi comme fantastique chanteur.
Burn
Après le changement de line up du groupe, Deep Purple propose ce « Burn » très réussi, mettant en évidence les qualités des nouveaux membres du groupe, David Coverdale (chant) et Glenn Hugues (basse et chant). Les guitares heavy de Ritchie Blacmore se marient harmonieusement avec les voix des deux chanteurs du groupe, qui propose ici un hard-rock mâtiné de funk et de soul; un cocktail explosif !!! Chroniqué par Euhlain
Can’t Get Enough
Véritable dieu de la soul, Barry White enregistre avec ce troisième album deux de ses plus grands succès: « You’re the First, the Last, My Everything » et « Can’t Get Enough of Your Love, Babe ». Outre ces morceaux, « Can’t Get Enough » propose l’un des plus beaux slows de l’artiste: « I Can’t Believe You Love Me » et un instrumental, « Mellow Mood », en deux parties qui ouvre et clôture l’album. Un premier pas dans ce que sera le disco dans les années 80 ?… Chroniqué par Jérôme
Chicago VII
Une démarche plus expérimentale et une coloration nettement latino viennent élargir la palette du groupe qui n’en est plus à une fusion près ! L’ensemble dégage une sensation de possibilités et de richesses infinies. Un album un peu à part et magnifique.
Country Life
Disons-le simplement, jusqu’à « Siren » tous les albums de Roxy Music sont de qualité égale et exceptionnelle, c’est un sans faute absolu sur 5 albums consécutifs… Reste le suspense, essentiel à l’époque : savoir quel sera le nom la playmate ou du top model sexy qui ornera la jaquette du prochain opus !
Court and Spark
Le chef d’oeuvre pop-folk-rock de Joni Mitchell !… A la différence de l’orchestration discrète qui caractérisait ses précédentes productions, elle est ici magistralement accompagnée. On retrouve notamment dans la distribution ses amis David Crosby et Graham Nash. « Court and Spark » est, de façon totalement justifié, un véritable best seller.
Crime of the Century
Ce quatième album de Supertramp est leur premier grand sommet. Le duo de compositeurs Richard Davies/Roger Hodgson hisse la pop progressive du groupe au niveau des Pink Floyd ou autres Genesis de l’époque. L’album se classe n°1 en Angleterre (le tube « Dreamer ») et se vend à un demi million d’exemplaires en France, où Supertramp va devenir l’un des goupes les plus populaires de la décénie.
Desolation Boulevard
Champion du style « Bubblegum » à destination des adolescents, glam presque jusqu’à la caricature, Sweet peut apparaître comme un croisement entre Slade et T.Rex… Efficace et accrocheur au départ, le groupe évoluera plus tard vers des sucreries (sans chercher le jeu de mot !) un peu moins intéressantes.
Ducks Deluxe
Ducks Deluxe est, avec Brinsley Schwarz, le grand représentant du courant pub rock anglais. Un premier album carré à souhait, essentiellement rock-n-roll, qui stigmatise parfaitement bien le désir de simplicité et de clarté dans une époque où tout semble aller vers une complexification extrême des formes musicales.
Eldorado
Eldorado est le sommet discographique, le « Sgt. Peppers » d’E.L.O. Jeff Lynne, seul leader depuis le départ de Roy Wood, trouve réellement ici le son qu’il voulait atteindre en constituant le groupe quatre ans plus tôt. « Can’t Get It Out of My Head », enregistré avec une section de 30 violons, est n°1 aux USA.
Fear
Où l’on se rend compte que le Velvet Underground ce n’était pas Lou Reed seulement !… Brian Eno, Phil Manzanera (guitare) et Andy MacKay (sax) de Roxy Music viennent apporter un précieux concours. Les mélodies et les rythmes hypnotiques donnent à ce disque une tonalité très avant-gardiste…. du grand art en tous cas !
Grievous Angel
Le chef-d’oeuvre de Gram Parsons !… Album essentiel du country rock pour les adeptes du genre (et pour ceux qui veulent le découvrir !). Malheureusement Gram Parsons sera déjà décédé, et deviendra une véritable figure de légende, au moment de la sortie de ce disque.
Hall of the Mountain Grill
Hawkwind est ici à son plus haut niveau et cet album, qui figure parmi les meilleurs, est introduction parfaite pour commencer à (re)découvrir ce groupe à l’impressionnante carrière (et longévité !). Le bassiste chanteur Ian Lemmy va bientôt être « viré », il fonde l’année suivante un certain groupe nommé… Motörhead !
I Want to See the Bright Lights Tonight
Richard Thompson, ancien guitariste du Fairport Convention, et sa femme Linda, entament leur collaboration artistique avec cet album sombre en surface et puissamment éclairé de l’intérieur. Régulièrement sélectionné des deux cotés de l’Atlantique parmi les plus beaux disques de rock jamais enregistrés, « I want to See the Bright Light Tonight » fait rentrer dans la legende l’un des guitaristes les plus doués de tous les temps !
Inspiration Information
« Inspiration Information » fait partie des chef-d’oeuvres sortis dans l’indifférence générale et trop vite oubliés. Oublié sans doute parce que Shuggie, jeune prodige multi-instrumentiste, fils de la légende du rhythm-n-blues Johnny Otis, va mettre mystérieusement ici un terme à sa carrière discographie. Cette superbe production, entre pop tranquille et soul funky, est l’une des premières à faire un usage probant des boîtes à rythme.
Irish Tour 74
Rory Gallagher, né en Irlande, est l’un des meilleurs guitaristes anglais de tous les temps. Il se fait d’abord connaître avec son groupe « Taste ». Pressenti par les Stones pour remplacer Mick Taylor, il entame finalement une carrière solo, servant un blues rock parfois hyper musclé, comme cela apparaît sur cet excellent live.
Kimono My House
Le plus excentrique des groupes Anglais des 70’s était américain : Eh oui… Ron et Russel Mael sont américains ! Dans le sillage des Bowie, Roxy Music, T.Rex, Mott The Hoople, nos Sparks ne déparent pas, bien au contraire ils apportent une pierre fondamentale à l’édifice Glam-Rock ! Il suffira d’une chanson pour qu’ils deviennent des Stars… et cette chanson (« This Town Ain’t Big Enough For Both Of Us ») est sur cet Album !
Kiss
Emule des New York Dolls, héritier direct d’Alice Cooper pour le maquillage et les shows outranciers, Kiss et son hard glam rock (qui augure gentillement du metal à venir) va marquer le paysage musical de la deuxième partie des années 70 avec quelques excellents disques… à commencer par ce premier album éponyme tout à fait réussit.
Late for the Sky
Jackson Browne va devenir l’un des auteurs-compositeurs les plus sollicités. Il noue par ailleurs un immense réseau de relations avec les artistes les plus divers. Il travaille pour lui aussi ! et Late for the Sky, extrêmemnt consistant, est le sommet de son début de carrière.
Live European Tour
Malicieux, débordant de vitalité, Billy Preston, clavier virtuose, se rend célèbre comme accompagnateur et session-man de Mahalia Jackson, Little Richard, des Beatles ou des Stones. Mais il donne finalement toute sa mesure sur scène. Il joute ici avec Mick Taylor (« That’s The Way God Planned It ») qui le suit pendant cette tournée. Ses versions soul des grands titres des Beatles seront des succès.
Meet The Residents
Curiosité et folie avant-gardiste, les Residents vont dérouler une impressionnante discographie (où tout n’est pas très audible !) sur quatre décénies. On les rapproche le plus souvent de Captain Beefheart et Frank Zappa, mais ils sont aussi héritiers de la musique expérimentale de John Cage. Originalité parmi d’autes : les membres du groupes cachent leur identité sous de grands chapeaux et derrière des déguisements loufoques.
Natty Dread
Natty Dread est la première véritable réussite commerciale de Bob Marley, grâce notamment aux succès de titres comme « Lively up yourself » et « No woman no cry ». Peter Tosh a quitté les Wailers, Marley est désormais seul maître à bord.
Not Fragile
Passé totalement inaperçu en France, BTO, le groupe canadien de Randy Bachman (guitare) et Fred Turner (basse), est pourtant un essentiel des années 70 dans… le reste du monde ! « Not Fragile », sa plus belle réussite, avec « You Ain’t Seen Nothing Yet », est même l’un des grands albums de la première moitié de la décénie.
On the Beach
Malgré le succès planétaire de « Harvest », Neil Young s’enfonce dans une période difficile. Touché moralement, il se fait sombre et sa maison de disque refuse tout bonnement en 1973 le contenu de l’album « Tonight’s the Night ». L’artiste reçoit de mauvaises critiques de concerts, se sent incompris du public… Tout ceci explique le contenu « On the Beach », qui, entre « Walk On » et « Ambulance Blues », vire presque à la paranoïa. Un album difficile peut-être, mais véritablement grand, parce que véritablement humain.
Pampered Menial
Lorsqu’on aura dit que les stupéfiantes vocalises de David Surkamp ont à la fois le timbre de Tina Turner et le trémolo de Roger Chapman on sera loin d’avoir fait le tour des originalités de Pavlov’s Dog… Un groupe à la carrière éphémère, formé par les producteurs de Blue Oyster Cult et des Dictators, qui organise avec bonheur d’improbables flirts entre guitares heavy, violons et arrangements de cordes.
Paradise and Lunch
Tandis que l’on s’arrache depuis longtemps sa participation pour les sessions d’enregistrement (Rolling Stones, Little Feat, Buffy Sainte-Marie, Everly Brothers…), Cooder continue de travailler pour son compte. Il actualise et rend une étonnante vitalité au répertoire folk-blues d’avant-guerre. « Paradise and Lunch » reste comme l’un des grands classiques de sa discographie.
Plays the Music of Jimi Hendrix
Arrangeur de jazz connu pour son goût de l’expérimentation, collaborateur précosse de Miles Davis, Gil Evans est à sa façon un spécialiste de Jimi Hendrix (Il retravaillera « Little Wing » pour Sting en 1987). Curieusement, ce qui frappe à l’écoute cet album ce n’est pas qu’Hendrix puisse aisement se faire funk ou jazzy, on s’en doutait bien, mais c’est le potentiel et le caractère quasi « symphonique » des compositions du guitariste… et c’est bien ce qu’on attend d’un tribute : ne pas être un hommage seulement, mais apporter un éclairage complémentaire.
Pretzel Logic
Les multiples influences du « Dan » sont ici très évidentes, moins digérées peut-être que sur d’autres de leurs albums : jazz, soul, blues, country (avec des harmonies vocales proches de Crosby Stills & Nash). Hors des modes, Becker et Fagen poursuivent leur travail d’orfèvre avec une précision et une minutie maniaques… Gary Katz à la console est, à ce niveau, le complice idéal.
Radio City
Mal distribué, Big Star connaît aussi des tiraillements internes : Chris Bell ne se plaît qu’en studio, Chilton voudrait faire de la scène… ces entraves compromettent la réussite du groupe à l’époque (Bell claque d’ailleurs la porte avant la sortie de cet album). « Radio City » n’en est pas moins cité aujourd’hui dans toutes les bonnes anthologies comme la quintescence de la pop américaine des années 70.
Red
« Red », après l’excellent « Starless and Bible Black », est l’album de la reconnaissance internationale, avec une percée notoire aux USA. Mais King Crimson se sépare au moment de sa parution et jusqu’en 1981. Le talent du bassiste-compositeur-chanteur John Wetton (ex-Family) éclaire cet album, également marqué (comme le précédent) par la collaboration de Robert Fripp avec le compositeur allemand Palmer-James.
Rejuvenation
Les Meters (qui deviendront plus tard Neville Brothers), fine fleur des musiciens de la Nouvelle Orleans dès le milieu des années 60, sont l’un des plus fameux groupes de funk américain. Ils se spécialsent plutôt dans la musique instrumentale. Certes moins médiatques à l’époque, ils n’ont par ailleurs rien à envier aux monstres du genre que sont les James Brown ou Sly Stone.
Rock Bottom
L’ex-batteur chanteur de Soft Machine est certainement l’un des personnages les plus attachants de la scène rock. En quittant Soft Machine il avait fondé le groupe Matching Mole. Il se lance ensuite dans une carrière solo tandis qu’un accident le paralyse des deux jambes. Rock Bottom est l’une des productions les plus originales et les plus belles du rock progressif… quasiment indispensable !
Rock-n-roll Animal
Le grand live de la première période de Lou Reed… Compromission commerciale à l’origine (la diffusion de l’ambitieux « Berlin » est un désastre et il est impératif d’en booster les ventes), la tournée rock-n-roll Animal se transforme progressivement en épopée historique. Le groupe devient incroyablement bon, avec notamment une extraordinaire osmose des guitaristes Dick Wagner et Steve Hunter.
Second Helping
Avec son mélange de blues, de country rock, et ses 3 guitaristes, Lynyrd Skynyrd est considéré comme le digne successeur des Allman Brothers. Entre le mythique « Sweet home Alabama » et « Call me the breeze » (une reprise de J.J. Cale), le groupe réalise ici l’album parfait.
Secret Treaties
Emmené par son producteur-leader Sandy Pearlman, Bue Oyster Cult affirme son style flamboyant, ses riffs de guitares saturées… Le groupe va entretenir tout au long de son parcours des liens très étroits avec des artistes comme Patti Smith (compagne un temps du claviériste Allen Lanier).
Slow Dancer
Ami d’adolescence de Steve Miller, Boz Scaggs (né William Royce Scaggs) rejoint le groupe de ce dernier en 1966 avant de reprendre une carrière solo qui va se dérouler sur quatre décénies. Marqué un temps par la country, mais produit au début des années 70 par Johnny Bristol (producteur à la Motown), ses albums sont alors de bons exemples de white soul.
Somebody Loan Me a Dime
Comme bien des bluesmen Fenton Robinson n’aura jamais eu la reconnaissance qu’il méritait de son vivant. Avec une voix exceptionnelle et un jeu de guitare flamboyant inspiré par T Bone Walker et Clarence « Gatemouth » Brown… Robinson était une valeur sûr du Chicago blues et du blues moderne. Sa forte personnalité et les aléas de la vie (incarcération pour homicide involontaire) ont entâché une carrière prometteuse. Toutefois à la mort de l’artiste en 1997 (d’un cancer du cerveau), nombreux sont les spécialistes qui ont reconnu en Fenton Robinson un artiste majeur du blues moderne avec notamment cet album, véritable chef d’oeuvre du genre. Chroniqué par Pierre-André Bague
Starless and Bible Black
« Starless and Bible Black » est souvent cité comme étant le meilleur album de King Crimson, c’est en tous cas l’un des meilleurs ! Il captive par sa diversité. Le riff de départ pourrait être de Jimmy Page. Certains passages développent une incroyable puissance, et l’on bascule soudainement dans le raffinement mélodique et orchestral, voire le minimalisme. L’album se termine par deux instrumentaux fameux, qui occupaient toute la face B du vinyle d’origine.
The Baker Gurvitz Army
Premier marteleur virtuose de l’histoire, et bien qu’influencé par le jazz, Ginger Baker avait fait, avec Cream, l’admiration des Keith Moon ou John Bonham. Il suit ensuite Clapton au sein de Blind Faith, puis reprend l’initiative en fondant Ginger Baker’s Air Force puis Baker Gurvitz Army. Ephémère (3 ans d’existence), le groupe enregistre quelques albums remarquables, succès en Angleterre comme aux USA.
The Butterfly Ball and the Grasshopper’s Feast
En 1973, le bassiste Roger Glover quitte Deep Purple à la suite de différents avec Richie Blackmore. Son premier projet personnel est, pour le moins, surprenant puisqu’il s’agit d’un disque pour enfants… hard rock (tout de même !), mais avec choeurs et grand orchestre. Il décroche alors la timbale avec « Love Is All », un énorme tube qu’on aurait pu croire – autre surprise – tout droit sorti du « Magical Mystery Tour » des Beatles !
The Lamb Lies Down on Broadway
Peter Gabriel va bientôt quitter Genesis et il occupe sur cet album, que les autres membres du groupe ne reconnaîtront qu’à peine, une place prédominante. Il s’agit d’une oeuvre maîtraise et ambitieuse, un double album très réussi qui marque la fin de la première époque du groupe, incontestablement la plus riche (même si l’on peut apprécier les tubes de Phil Collins qui suivront !).
The Souther-Hillman-Furay Band
Tablant sur le succès de Eagles, David Geffen, directeur du label Asylum (distribué par Atlantic), convainc un ex-Byrds, Chris Hillman, un ex-Buffalo Springfield et Poco, Richie Furay et J.D. Souther de former un super-groupe sur le modèle d’un Crosby, Stills and Nash… Ce premier album éponyme est un belle réussite dans le genre country rock. Il est insuffisant pourtant pour installer une légende et les trois musiciens reprendront très vite leur liberté.
Too Much Too Soon
« Trop, trop tôt », c’est peut-être ce qui explique le manque de succès de ce très bon album !… Les « Dolls », trop provocants pour l’époque, ont des problèmes pour trouver des maisons de disques. De guerre lasse, le groupe se sépare, mettant fin à sa brillante carrière « météorique ».
Verities & Balderdash
Disparu en 1981, Harry Chapin n’emportera jamais l’adhésion de la critique qui lui trouve trop conventionnel, moraliste et sentimental. Ce folk singer new yorkais va malgré tout conquérir un joli carré de fans, notamment aux USA. « Verities & Balderdash », l’une de ses réussites, dans un style proche de Cat Stevens, comprend le célèbre hit « Cat’s in the Cradle ».
Walls and bridges
Curieusement, ce bon « Walls and bridges » est un peu passé à la trappe dans les diverses compilations et rétrospectives. Une production très soignée où les cuivres, omniprésents, apportent une coloration plutôt inhabituelle. Lennon, brouillé avec Yoko, s’est exilé en Californie. Il y retrouve des amis, collabore avec Harry Nilsson… et fait la fête avec Elton John !
Zuckerzeit
Avec « Zuckerzeit », Cluster se rapproche d’un univers rock plus familier en opérant un virage vers une certaine pop électronique. Vingt ans et plus avant la musique électro, on ne peut qu’être frappé par l’incroyable précossité des musiciens berlinois. Incontestablement un album de référence dans la discographie du groupe, même s’il reste encore d’un accès assez difficile.