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Dirty Water
Disciples des Rolling Stones première façon (ils tourneront avec eux aux USA en 67), les Standells sont surtout l’archétype du garage band et deviendront quasiment mythiques pour la génération punk. « Dirty Water », hymne garage (repris en 1979 par les Inmates), atteint au début de l’année 66 les premières places des charts américains.

Small Faces
Premier album réussi pour ce groupe rival des Who et collectionneur de tubes à l’époque. Steve Marriott (guitare), qui fondera plus tard le groupe Humble Pie avec Peter Frampton, et Ronnie Lane (basse) sont des figures de légende du rock héroïque.

When A Man Loves A Woman
Difficile de faire l’impasse sur Percy Sledge… Une carrière largement écrasée par le succès de la chanson titre de cet album, le fameux slow mortel et imparable ! Mais il fait authentiquement partie de l’époque héroïque de la soul avec une belle discographie, notamment jusqu’au début des années 70.

Parsley, Sage, Rosemary and Thyme
Ce troisième album est peut-être celui de la maturité, marqué par des titres splendides comme « Scarborough Fair/canticle », « Homeward Bound », « The 59th Street Bridge Song (feelin’ Groovy) » ou encore « For Emily, Whenever I May Find Her »

Sounds of Silence
Paul Simon dira plus tard de cet album qu’il était surtout le reflet de son adolescence attardée. L’ensemble, réalisé sous la pression, manque certainement d’homogénéïté. Il reprend essentiellement du matériel de l’album solo de Paul Simon. Reste quand même (et déjà) quelques perles : « Katy’s song », « April come she will », « I am a rock »… et bien sûr la chanson titre, dans une nouvelle version électrique, tube absolu, indémodable, éternel !

Mirmydons of Melodrama (Best of 64/66 de 1994)
1963 peut etre, ou 62… l’année de West Side Story comme par hazard. Elmer Bernstein théatralisant les rues du Queens. New York bien sur… Et ce Girl Group, unique, quatre filles pas comme les Shirelles ou les Ronettes. Pas meilleures mais définitivement à part. Une dramaturgie rock-n-rollienne par quatre princesses en Levis blancs. Les Shangri Las, une des créations les plus mystérieuses des 60’s. Chroniqué par Fred Weber

The Seeds
Avec un succès trop relatif, les Seeds, garage band californien, appartiennent à ces groupes incapables de rivaliser avec les grosses machines de leur époque mais dont les albums sont devenus des collectors de légende. Une carrière éphémère, en dents de scie, mais une influence évidente sur le punk rock ultérieur.

Take a Ride
Très largement oublié du grand public aujourd’hui, Mitch Ryder est pourtant un personnage clé de la scène de Detroit dès le milieu des années 60, précurseur et initiateur des MC5, Stooges, Grand Funk ou Bob Seger. Ses premiers disques sont très rock-n-roll et rhythm-n-blues. Il connaît plusieurs succès mondiaux.

Aftermath
Aftermath est le premier grand album des Stones. Pour la première fois les Beatles sont égalés !
Marque le premier changement majeur dans l’histoire des Rolling Stones. Le capitaine Brian Jones donne le ton et colore la nouvelle soupe bien parfumée au LSD. L’ensemble reste très bon, toujours en rythme sur des titres comme « Stupid Girl » ou « Goin home » « under my thumb and lady jane » restera un très bon album
C’est aussi le premier album entièrement composé de chansons originales du groupe. L’influence de Brian Jones y est assez importante avec l’expérimentation de divers instruments, mais le tandem Jagger-Richard s’affirme comme une immense duo d’auteurs-compositeurs.

The Soul Album
Très prolifique en cette année 1966, Otis Redding sort trois albums ! Ses orchestrations de cuivres sont parfaites. Sa voix déchirante est défitivement l’une des plus belles des chanteurs américains. Entre blues, soul, rhthym’n’blues, une page de l’histoire s’écrit.

Otis Blue/Otis Redding Sings Soul
Compositeur extrêmement fin et talentueux (« Respect », dans sa version originale ici, sera l’un des gros succès d’Aretha Franklin), Otis Redding se distingue aussi par ses reprises et adaptations. Il donne, par exemple, une fameuse version du « Satisfaction » des Rolling Stones.

96 Tears
Question Mask & the Mysterians est un phénomène impressionnant. Mexicain d’origine, né au Texas, Rudy Martinez décroche avec son groupe un N°1 aux USA, qui devient aussi un hit mondial : « 96 Tears ». Bien que le premier album soit excellent, le garage band ne survit pas à ce succès démesuré et se sépare après le second (« Action »). Rudy Martinez réapparaîtra plus tard, rendant vie à la « légende » jusqu’à nos jours.

Please Love Me
Les trois accords de « La poupée qui fait non » placent l’artiste sur orbite. Mais avec ce premier album éponyme, Michel Polnareff apparaît surtout comme la meilleure réplique francophone à la pop anglosaxone. Il enregistre d’ailleurs à Londres, en engageant pour la guitare les services d’un certain Jimmy Page !… La carrière de ce surdoué va largement souffrir d’une hypersensibilité qui le conduit à la dépression et, en but à l’incompréhension, à de nombreuses ruptures.

The Exciting Wilson Pickett
Géant de la soul, Wilson Pickett va survoler le genre dans les années 60 avec les James Brown, Otis Redding et Aretha Franklin. Il explose et se distingue aussi bien par ses reprises que par ses originaux, souvent co-écrits avec son proche collaborateur le guitariste Steve Cropper. Un jeu de scène explosif et des titres d’anthologie comme ici « In the Midnight Hour », « Land of 1000 Dances », « 634-5789 (Soulsville, U.S.A.) »…

(Turn on) the Music Machine
L’énergie intense contraste fortement avec l’apparence bien recherchée (habillé tout en noir), The Music Machine commémore l’année en poussant son « Talk Talk » dans le top 20 des singles américains.
Le manque total d’organisation a rapidement conduit à sa disparition, mais le guitariste et chanteur Sean Bonniwell, un groupe de punks, reste toujours dans la mémoire des gens.
« Talk Talk » sera sélectionné par Inmates en 1980 pour ouvrir leur deuxième album.

Freak Out!
Démarrage sur les chapeaux de roues pour l’immense carrière de Frank Zappa avec ce double album, florilège de chansons délirantes et de rock avant-gardiste et expérimental… L’humour et le sens de la dérision font ici définitivement la peau, bien avant les punks, à l’image platinée de la pop-star suffisante !

The Monkees
Créés de toutes pièces comme un produit marchand, sur audition, avec l’appui d’une série télévisée, pour contrecarrer les ventes des Beatles outre-Atlantique, les Monkees vont effectivement connaître un succès phénoménal. Il faut d’ailleurs mettre à leur crédit un remarquable talent scénique et d’interprétation.

Blues Breakers With Eric Clapton
John Mayall, maître anglais du blues, a vu défiler dans son Blues Breakers des musiciens de qualité exceptionnelle, notamment les guitaristes Peter Green, Mick Taylor (avant qu’il ne rejoigne les Rolling Stones) et ici Eric Clapton. Dans une impressionnante discographie, ce disque marquant reste comme son plus gros succès commercial.

If You Can Believe Your Eyes and Ears
A l’aube du flower power, « The Mama’s And The Papa’s » est l’un des plus fameux représentants de l’idéalisme lié à la contre-culture ambiante sur la West Coast. Un premier album d’une candeur et d’une fraîcheur totalement désarmantes, et deux énormes tubes « Monday Monday »… et surtout le fameux « California Dreamin' » !

Hums of the Lovin’ Spoonful
Depuis Daydream, le succès de Lovin’ Spoonful est devenu mondial. Mais le groupe va finalement se séparer… En 1969, on retrouvera John B. Sebastian en solo pour un passage remarqué au festival de Woodstock.

Daydream
Le deuxième album de Lovin’ Spoonful est porté par le succès de la célèbre chanson « Daydream » (qui squatte, d’ailleurs, encore régulièrement les ondes 40 ans après !). Les albums sont alors conçus comme des compilations de singles. Les autres titres du disques sont en fait des hits.

Lightfoot!
Né au Canada, Gordon Lightfoot est un monument du folk contemporain. Ce remarquable compositeur, dont les titres vont être repris un nombre incalculable de fois par d’autres artistes, se double d’un interprête et d’un chanteur talentueux. Son premier album comprend quelques uns de ses classiques (« Early Morning Rain », « For Lovin’ Me »…)… Une orchestration dépouillée qui porte des mélodies simples et accrocheuses.

Face to Face
La pop anglaise est très en vogue au milieu des années 60, des deux côtés de l’Atlantique… la poésie acide du dandy précieux Ray Davies s’y distingue nettement. Les kinks alignent les hits, comme ici le fameux « Sunny Afternoon », l’un de leurs titres les plus célèbres. « Face to Face » apporte aussi d’autres classiques au répertoire du groupe : « Rosie Won’t You Please Come Home », « Dandy », « Rainy Day in June », « Most Exclusive Residence for Sale », « Fancy »…

For Certain Because
Dès le début des années 60, les Hollies (de Manchester) alignent un nombre considérable de tubes et connaissent un gros succès des deux côtés de l’Atlantique. Ils comptent à l’époque dans leur rang un certain Graham Nash, qui fait ici ses premières armes !