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Surfer Girl
Avec déjà toute une série de singles et plusieurs albums derrière eux, où ils adaptent le rock-n-roll à la culture blanche californienne, les Beach Boys sortent une première pièce significative. Avec la perfection vocale qui les caractérise, ils affirment leur style (« Little Deuce Coupe ») et deviennent maîtres de la mélodie mélancolique (« Surfer Girl », « In My Room »).

Having A Rave Up
L’arrivée du fougueux et imprévisible Jeff Beck va donner un nouvel élan au groupe qui enregistre alors quelques-uns de ses meilleurs titres : « Still I’m Sad », « Shapes of Things », « I’m a Man » ou « Steeled Blues »…

For Your Love
Période de transition : même si Jeff beck apparaît sur la pochette de l’album, c’est encore Clapton qui tient la guitare sur des morceaux enregistrés antérieurement. « For Your Love », la chanson, est un gros succès à l’époque.

My Generation
Le premier album des Who marque une étape importante. Avec « My Generation » le rock sort de sa période « innocente », devient ouvertement porteur de message et ferment de contestation, à l’instar de ce que Dylan faisait sur un mode folk de l’autre côté de l’Atlantique. Le groupe se singularise alors en démolissant totalement son matériel à la fin de chaque concert… une utopie onéreuse, dont il n’a pas du tout les moyens à l’époque !..

Take It Easy with the Walker Brothers
Les Walker Brothers ne sont pas frères et aucun d’eux ne s’appelle Walker ! Le groupe va connaître un succès considérable en Angleterre au milieu des années 60 avec une série de tubes mélancoliques et richement orchestrés, à commencer par « Make It Easy on Yourself ». Il est à cette époque un habitué du célèbre show télé moods « Ready Steady, Go ». Les Walker Brothers se séparent en 1967 pour se reformer brièvement au milieu des années 70, sans succès.

Them
Dignes émules des Rolling Stones, Them fait partie de la mythologie héroïque du rock. Si leur plus gros tube, « Gloria », est légendaire, le groupe de Van Morrison est aussi un incontournable monument des sixties. Leurs disques sont pratiquement introuvables : il faut pour l’essentiel se rabattre sur les compilations…

The Temptations Sing Smokey
Le plus grand groupe vocal masculin des années 60/70, groupe phare du label Motown… Ils se distinguent par leurs chorégraphies millimétrées ! Cet album est produit par Smokey Robinson qui, comme le titre du disque l’indique, est aussi l’auteur de tous les titres.

The Best of (Compil. 1965 – 1969)
Le groupe composé de Spencer Davis (guitare, chant) Steve Winwood (claviers, chant), son frère Muff (basse), et de Peter York (batterie) est un pionnier historique du rock anglais. Stevie Winwood, qui débute à l’âge de 16 ans (!), signe quelques titres marquants comme « I am a man », « Gimme Some Lovin' » ou « Keep On Running ».

Look At Us
L’année 1965 est marquée par l’arrivée d’un nouveau couple de stars aux Etats Unis : Salvator « sonny » Bono et Cherylin Sarkasian Lapierre. Sous le nom de « Sonny & Cher », ils sortent le tube mondial « I got You Babe » et vont aligner quelques énormes succès jusqu’au moment de leur séparation en 1974. À noter ici, pour les Français, une reprise de Becaud… mais oui ! (« Je t’appartiens », « Let It Be Me »)

Here Are the Sonics
Véritables ancêtres des garages bands, les Sonics proposent en quelques disques au milieu des années 60 une musique d’une rare violence pour l’époque et dont la désinvolture préfigure le punk rock. Leur répertoire sera en grande partie composé de reprises assez largement déjantées.

Wooly Bully
L’une des premières parodies humoristiques du rock !… Domingo Samudio ne se destine pas du tout au job de pop star lorsqu’il écrit pour s’amuser « Wooly Bully ». Mais cette danse à la coloration tex-mex devient un tube mondial. Elle va aussi traverser les époques et sera reprise en France par le groupe « Au Bonheur des Dames » qui en fera, en 89, son « Roulez bourrés » !

Out of Our Heads
Les Rolling Stones, soignant leur image de « mauvais garçons », connaissent un succès croissant des deux côtés de l’Atlantique. Le répertoire comprend encore beaucoup de reprises rhythm-n-blues et blues, mais l’interprétation est remarquable et le style s’affine. Ils commencent aussi à enregistrer leurs propres titres, et signent avec « Satisfaction » l’une des chansons les plus emblématiques de toute l’histoire du rock !

Going To A Go-Go
Champion de la soul romantique, Smokey Robinson prend dès 1959 une part important à l’histoire en étant le co-fondateur de Tamla Motown (avec Berry Gordy Jr). Il se distingue aussi comme un remarquable compositeur… Dans une discographie impressionnante « Going to a Go-Go » est son premier « must » !

You’ve Lost That Lovin Feelin’
Les « frères vertueux » (Bill Medley et Bobby Hatfield) ne sont pas frères (et vertueux… à voir :-). Fans de Ray Charles, ils sont parmi les premiers blancs à faire de la soul. C’est avec eux que l’on invente l’expression « blue-eyed soul ». Ils ne se distinguent pas seulement comme pionniers, mais aussi par leurs remarquables qualités vocales. Cet album, produit par Phil Spector, est un grand classique de la pop-soul.

John Renbourn
Virtuose du finger picking, John Renbourn est un pionnier du british folk. Il sera plus tard l’un des fondateurs du groupe Pentangle. Mais ce premier album éponyme impose un style original qui relève plus du blues acoustique américain d’avant-guerre (Robert Johnson, Big Bill Broonzy…) que de la tradition musicale européenne. Dépouillé, une voix, une guitare, c’est là typiquement le genre d’album qu’on appréciera aussi en version… tablatures !

The Great Otis Redding Sings Soul Ballads
Otis Redding, personnalité très attachante, va être, à la suite de Ray Charles et avec Aretha Franklin et James Brown, le grand pionnier popularisateur de la soul music. Avec une carrière extrêmement brève, il sera la figure de proue du label Stax, émule et concurrent du fameux Tamla Motown.

I Ain’t Marching Anymore
Tandis que Dylan va s’éloigner assez rapidement du protest song, Phil Ochs demeure l’une des figures marquantes de la contestation aux USA. Acerbe, ironique et lucide (sa formation de journaliste ?), il est un visionnaire auquel les Clash rendront hommage. Sa lutte contre la guerre du Vietnam est historique : « C’est toujours les vieux qui décident des guerres et les jeunes qui s’y font tuer » (« I Ain’t Marching Anymore »).

Bleecker & MacDougal
Fred Neil – bien qu’un peu oublié aujourd’hui – est un artiste déterminant issu du cercle de Greenwich Village. Initiateur, dès le début des années 60, d’une certaine fusion entre blues et folk qui sera bientôt le terrain de prédilection de Bob Dylan, il compte parmi ses admirateurs précosses Stephen Stills et David Crosby, John Sebastian (qui tient ici l’harmonica) et Les membres de Jefferson Airplane qui feront par exemple de « Other Side of This Life » l’un des titres phare de leurs concerts.

Eve of Destruction
Une grande voix du rock américain… mais surtout un tube marquant des années 60. Barry McGuire, converti plus tard au christianisme à la suite des « Jesus people » (hippies chrétiens), produira de très bons albums après 70, mais sur des labels religieux à la diffusion plutôt confidentielle hors des USA.

Mann Made
Le contenu de la production du groupe reste très blues et rhythm-n-blues, mais une orientation vers le jazz se dessine (« You’re for Me », « Bare Hugg »), qui va se confirmer en fin d’année avec l’arrivée du bassiste Jack Bruce (futur fondateur de Cream).

Do You Believe in Magic
Lovin’ Spoonful représente l’une des premières contre-offensives outre-Atlantique à l’invasion des groupes anglais. Profitant de cette véleité principalement commerciale et protectioniste du marché du disque américain, le groupe – dont le talent indéniable n’est pas à remettre en cause – perce tout d’abord avec le succès de la chanson « Do You Believe in Magic ».

The Kink Kontroversy
Le premier album significatif des Kinks… Ray Davis affirme son style incomparable, finement sarcastique. C’est l’époque où l’on commence à construire avec soin les albums comme une globalité (à la façon de « Aftermath » pour les Rolling Stones ou du « Rubber Soul » des Beatles), un art dans lequel les Kinks vont bientôt passer maîtres.

Live at the Regal
Du propre aveu de B.B. King cette prestation est loin d’être sa meilleure, pourtant tout au long du live Mr. King enchante son auditoire au son de sa guitare baptisée Lucille. Cet album permettra au public blanc et plus particulièrement aux musiciens anglais de puiser dans le jeu du bluesman pour parfaire le leur, et d’essayer de capter l’essence de cette musique qui les fascine. Chroniqué par Pierre-André Bague

The Legendary Son House: Father of the Folk Blues
Parmi les fondateurs du Delta Blues Son House se détache de ses contemporains par son jeu au bottleneck et ses paroles très sombres. Il a, entre autre, enseigné la guitare à Robert Johnson et Muddy Waters, puis est tombé dans l’anonymat pour revenir 30 ans après, comme Skip James, lors du revival Folk des 60’s… Son influence sur le blues comme sur le rock est considérable, comme en attestent les nombreuses reprises, dont celle, géniale, de « Death Letter » par The White Stripes… Chroniqué par Pierre-André Bague