soft rock
Tapestry
L’une des grandes figures féminines de la pop américaine… Lorsque sort ce chef-d’oeuvre qui va faire d’elle une super star, Carole King a déjà composé des dizaines de tubes pour d’autres tout au long des années 60. Elle se décide au début des années 70 à sortir de l’ombre et enregistrer elle-même ses propres titres… avec une réussite extrême !
Classé à juste titre par Rolling Stone comme le 36e meilleur album de tous les temps.
Give It Up
La carrière de Bonnie Raitt, l’une des plus grandes chanteuses américaines de country-blues, est un cas : des années de labeur et de collaboration avec plus grands (B.B. King, Aretha Franklin, Lowell George, Randy Newman, Emmylou Harris…) et puis soudain un succès explosif en 1989 avec son 10ème album (« Nick of Time ») qui fera d’elle une milliardaire ! « Give It Up » appartient à la première période, celle de ces albums sensationnels qui n’obtiennent qu’un succès d’estime et l’adhésion d’un carré de fans doublé du respect de ses paires et des « connaisseurs ».
Pretzel Logic
Les multiples influences du « Dan » sont ici très évidentes, moins digérées peut-être que sur d’autres de leurs albums : jazz, soul, blues, country (avec des harmonies vocales proches de Crosby Stills & Nash). Hors des modes, Becker et Fagen poursuivent leur travail d’orfèvre avec une précision et une minutie maniaques… Gary Katz à la console est, à ce niveau, le complice idéal.
New York Tendaberry
Avec un formidable aplomb, Laura Nyro impose ici ses silences, ses ruptures de rythmes, son piano et sa voix seule brusquement interrompus par de puissantes envolées orchestrales et de choeurs. L’album précédent restait proche des standards rhythm-n-blues et gospel, « New York Tendaberry », moins directement accessible, est austère mais sans doute plus fort. Une voix et une approche jazzy qui rappellent Joni Mitchell, une belle référence !
Music
Sorti la même année que l’immense « Tapestry », Music aurait pu passer dans l’ombre de ce dernier… il n’en a rien été, les trois albums qui ont suivi « Tapestry » ont été d’immenses succès. Ils confirment simplement ce qui n’était déjà plus à prouver : le formidable talent d’auteur-compositeur et de chanteuse de Carole King. La production de « Music » est, par ailleurs, tout à fait remarquable.
Something/Anything?
S’il n’en fallait retenir qu’un, ce serait probablement ce double album… Parce qu’avec 25 titres, on en a vraiment pour son argent ! Ensuite pour son incroyable diversité. Rundgren tient ici tous les instruments. Pour l’histoire, il est, à cette époque, l’un des premiers à utiliser la drum machine (boîte à rythme).
Main Course
Depuis le milieu des années soixante les frères Gibb ont déjà aligné des dizaines de tubes. Mais dans la volumineuse discographie des Bee Gees, cet album est généralement considéré comme un « must », avec un net retour au sources rhythm-n-blues… On est juste avant la vague disco dont ils vont être l’un des principaux acteurs.
Scott 4
Scott Walker est une sorte de Gérard Manset américain : un énigmatique, inclassable, qui trace une route originale entre rock et chanson. Après la séparation des Walker Brothers, il poursuit dans la veine baroque, exprimant son admiration pour Jacques Brel par de nombreuses reprises. Il se fait plus personnel avec ce 4ème album où une tonalité plutôt folk prend le pas sur les cordes qui soutenaient précédemment un chant de crooner à la Frank Sinatra.
Ram
Après un premier album où il joue lui-même de tous les instruments et où il épuisait visiblement des morceaux composés au moment de la séparation des Beatles, McCartney signe l’année suivante ce très bon disque. Il y reste très Beatles et très british (« Uncle Albert ») mais Ram marque vraiment le début d’une carrière solo brillante.
No Secrets
Entre folk et rock tranquille, Carly Simon s’inscrit dans la tradition des grandes chanteuses américaines. Epouse à l’époque de James Taylor (divorcée depuis), elle va réaliser un certain nombre de tubes internationaux, à commencer par le fameux « You’re so vain » sur ce troisième album, enregistré en duo avec Mick Jagger.
One of These Nights
Album de la consécration internationale, « One of These Nights », compte trois hits « Lyin’ Eyes », « Take it to the Limit » et la chanson-titre. Joe Walsh, fameux guitariste de James Gang, participe à l’enregistrement… il rejoindra officiellement le groupe à la fin de l’année.
Marianne Faithfull
Equivalent anglophone de ce que font les « Yé yé » à la même époque en France, Marianne Faithfull connaît un important succès dans la deuxième partie des années 60. Elle gravite dans l’univers des Stones, sera la compagne de Mick Jagger. Il composent pour elle ce qui devient son premier hit, « As Tears Go By »). Et elle co-écrira plus tard « Sister Morphine », sur l’enfer de la drogue, un titre autobiographique.