soul
Evolution urbaine et commerciale du rhythm’n’blues.
Elle est notamment popularisée dans les années 60 par les labels noirs Stax et Tamla Motown.
Sam Cooke
Disparu prématurément en 1964, Sam Cooke est un artiste déterminant. Reconnu comme l’inventeur de la soul, il anticipe aussi, par le style, les années pop et touche un public universel, blancs et noirs, teenagers et adultes. Ses compositions seront reprises et/ou donneront des idées aux Drifters, Otis Redding et bien d’autres. « Wonderful World », tube international, est une pièce d’anthologie.
The Exciting Wilson Pickett
Géant de la soul, Wilson Pickett va survoler le genre dans les années 60 avec les James Brown, Otis Redding et Aretha Franklin. Il explose et se distingue aussi bien par ses reprises que par ses originaux, souvent co-écrits avec son proche collaborateur le guitariste Steve Cropper. Un jeu de scène explosif et des titres d’anthologie comme ici « In the Midnight Hour », « Land of 1000 Dances », « 634-5789 (Soulsville, U.S.A.) »…
Say It Loud: I’m Black and I’m Proud
L’album rassemble des titres enregistrés entre le mois d’août 67 et le mois d’octobre de l’année suivante. Après l’assassinat de Martin Luther King, en 1968, « Say It Loud » (Dis-le fort : « je suis black et fier de l’être ! ») – titre emblématique – devient un hymne et un slogan du « Black Power » et de toute la communauté noire nord-américaine.
The Black-Man’s Burdon
Au début des années 70, l’ex-leader chanteur des Animals entame une nouvelle carrière avec le groupe californien War. Cette grande figure pionnière des années 60, amateur de rythm’n’blues, se joue ici de tous les métissages revisitant les Stones (« Paint it Black ») ou les Moody Blues (« Nights in White Satin ») sur un mode funky soul.
Understanding
Bobby Womack est un vétéran et un géant de la soul. Il débute dans les années 50 en chantant du gospel avec ses frères (Womack Brothers, puis The Valentinos), devient ensuite le guitariste et disciple (!) de Sam Cooke. Il compose le premier n° 1 des Rolling Stones « It’s All Over Now » et noue de multiples contacts avec le rock. Il enregistre sous son propre nom à la fin des années 60 seulement.
Takin’ It to the Streets
Changement radical de style pour les « Doobies » à partir cet album. Le groupe, après plusieurs changements de personnel, devient résolument funky, avec des voix haut perchées façon « Earth Wind & Fire ». Il se séparera en 1980… pour réapparaître épisodiquement plusieurs fois par la suite.
The Genius of Ray Charles
Le rhythm-n-blues, qui engendrera la soul music, est, avec le rock-n-roll, l’autre grande racine du rock… Et le père de la soul music est incontestablement Ray Charles. Ce monument, à la carrière immense, va influencer considérablement le rock des années 60 et bien au delà…
Otis Blue/Otis Redding Sings Soul
Compositeur extrêmement fin et talentueux (« Respect », dans sa version originale ici, sera l’un des gros succès d’Aretha Franklin), Otis Redding se distingue aussi par ses reprises et adaptations. Il donne, par exemple, une fameuse version du « Satisfaction » des Rolling Stones.
With A Little Help From My Friends
Joe Cocker est définitivement une grande figure de l’histoire du rock. Chanteur-interprête écorché vif, il se distingue par ses reprises et adaptations talentueuses. On peut même parler de ré-écriture, comme dans le cas de l’incroyable nouvelle dimension qu’il donne au « With a little help » des Beatles !
With a Little Help from My Friends
Steve Cropper, producteur et guitariste maison du label Stax, est une éminence des années 60 et 70. Il apparaît sur de multiples enregistrements, collabore avec Wilson Pickett et Otis Redding (on lui doit l’arrangement du fameux « (Sittin’ On) The Dock of the Bay »). Son jeu influence notamment les Stones et les Who… Quelques albums solo seulement, dont cet instrumental qui, sans être révolutionnaire, est plutôt bon dans son genre (soul).
Talking Book
Un album essentiel, celui de la maturité pour Stevie Wonder. Au début de cette nouvelle décénie découvrant le synthétiseur, il est sans doute le premier à véritablement faire oublier l’électronique… guitares, claviers en tous genres, le mariage est parfait. Et le tout swingue à la perfection, à l’instar du morceau de légende qu’est « Superstition ».
Spirit
La bande à Maurice White, le fondateur batteur-chanteur du groupe, et Philip Bailey, son charismatique lead-singer, se fait très disco, mais affiche aussi une orientation résolument mystique mêlant philosophie spiritualiste et christianisme afro-américain… un rapport entre funk et religion plus tard poussé à son sommet par Prince.