soul
Evolution urbaine et commerciale du rhythm’n’blues.
Elle est notamment popularisée dans les années 60 par les labels noirs Stax et Tamla Motown.
Hey Jude
« Hey Jude » s’inscrit à la suite d’une série ininterrompue d’albums exceptionnels de Wilson Pickett depuis 1966… S’il n’est certainement pas le meilleur, un disque est à retenir également pour la grande reprise du tube des Beatles illuminée par la guitare de Duane Allman : une version devenue quasiment légendaire !
Shaft
La célèbre bande originale du film Shaft est un incontournable de la carrière d’Isaac Hayes. Ce double album, essentiellement instrumental comme il se doit, est l’une de ses grandes réussites… La planète entière connaît le thème principal, impossible d’y manquer ! L’artiste deviendra d’ailleurs plus tard un grand spécialiste des musiques de film.
Tower of Power
Tower of Power se forge dès le début des années 70 la réputation de posséder la « meilleure section de cuivres au monde ». A la fois précise et explosive, elle est en effet à même de faire palir de jalousie un groupe comme Chicago. Malgré la qualité de ses compositions et quelques succès single, Tower of Power va surtout rester et se distinguer comme un backing group invité par de multiples artistes (Santana, Little Feat, Elton John, Aerosmith, Michelle Shocked, Toto, Bonnie Raitt, Rod Stewart…)
Four Tops
Après un début de carrière dans les années 50, les Four Tops signent chez Tamla Motown. Ils vont devenir très rapidement l’un des groupes phares du label. « Baby I Need Your Loving » est un tube mondial, qui sera suivi par de nombreux autres tout au long des années 60. Ce groupe vocal, qui passe avec aisance de la soul au pop-rock, est l’un des plus fameux des Etats-Unis.
Up-Tight Everything’s Alright
La carrière de ce multi-instrumentiste commence très tôt dans les années soixante (premier album en 62). En 1966, après avoir déjà connu plusieurs succès, il publie ce premier chef d’oeuvre, collection de tubes. La soul music va devenir, grâce à lui notamment, un courant majeur du rock.
Get Ready
Rare Earth, l’une des quelques rares formations blanches signées chez Motown, développe un solide rhythm-n-blues, souvent jazzy. Le groupe a surtout lègué à l’histoire ce très bon album, avec une reprise d’anthologie en live du « Get ready » de Smokey Robinson (Miracles)… plus de 20 mn, toute la face B du disque vinyle !
Live at Fillmore West
King Curtis est le dernier grand saxophoniste ténor du rhythm-n-blues historique… Parallèlement à sa carrière solo, il est un accompagnateur attitré d’Aretha Franklin. Ce live impressionnant, avec Billy Preston à l’orgue, propose, outre ses deux titres les plus célèbres (« Memphis Soul Stew » et « Soul Serenade »), une reprise pleine de subtilité de « A Whiter Shade of Pale » de Procol Harum et une étonnante version jazz du « Whole Lotta Love » de Led Zeppelin !… King Curtis meurt tragiquement, poignardé devant son domicile new yorkais, une semaine après l’enregistrement de ce concert.
Innervisions
Un an après « Talking book », nouvel album d’exception dans l’impressionnante carrière de Stevie Wonder. Il n’a que 23 ans lorsque sort ce chef-d’oeuvre ! Il sort au passage la soul music de la prose sirupeuse en s’y faisant l’écho de préoccupations sociales fortes : ghetto, spiritualité, drogue… tout cela dans un écrin musical lumineux.
Where Did Our Love Go?
Les Supremes, fleuron du label Tamla Motown, vont être les premières super star américaines. C’est aussi incontestablement le groupe de chanteuses le plus populaire de tous les temps. Elles vont aligner tout au long des années 60 une incroyable série de tubes, comme ici les méga « Where Did Our Love Go » et « Baby Love ».
The Young Rascals
Les Young Rascals sont parmi les plus fameux représentants de la « Blue-eyed-soul » aux USA (« soul aux yeux bleus » : traduire la pop-soul des blancs !). Le groupe se distingue notamment grâce à ses trois excellents chanteurs Felix Cavaliere, Eddie Brigati et Gene Cornish. Cet excellent premier album est essentiellement composé de reprises.
Stand!
1969 est l’année de la consécration pour Sylvester Stewart et son groupe, avec un passage explosif au festival de Woodstock et la sortie de cet album mythique. Le funk-rock psychédélique fait un tabac. Sly and the Family Stone, engagé politiquement, est aussi à cette époque le grand chantre des idées pacificistes et anti-racistes.
There’s A Riot Going On
Avec « There’s A Riot Going On », oeuvre aboutie, Sly and the Family Stone fait preuve d’une maturité certaine. La fusion du funk et du rock et le cocktail multi-racial s’affirment ici en modèle du genre, marquent l’époque et feront école.