proto-punk
Strange Days
Un album de la même veine que le précédent, c’est à dire tout à fait bon… rien à jeter ! Jim Morrison préside et installe le « strange » avec la plus grande maestria et le support absolument sans faille du reste du groupe.
A Beard of Stars
Steve Took vient de partir, remplacé par Mickey Finn… Mais le changement principal c’est que Marc Bolan électrifie sa guitare : si les trois premiers albums peuvent apparaître comme du T. Rex unplugged, « A Beard of Stars » se rapproche du son à venir. L’ensemble reste tout de même farouchement expérimental. La voix, les mélodies accrocheuses sont là, mais Bolan n’a pas encore atteint le dépouillement orchestral et la simplicité (l’évidence ?) des chansons qui feront le succès considérable de T. Rex.
Something/Anything?
S’il n’en fallait retenir qu’un, ce serait probablement ce double album… Parce qu’avec 25 titres, on en a vraiment pour son argent ! Ensuite pour son incroyable diversité. Rundgren tient ici tous les instruments. Pour l’histoire, il est, à cette époque, l’un des premiers à utiliser la drum machine (boîte à rythme).
Kimono My House
Le plus excentrique des groupes Anglais des 70’s était américain : Eh oui… Ron et Russel Mael sont américains ! Dans le sillage des Bowie, Roxy Music, T.Rex, Mott The Hoople, nos Sparks ne déparent pas, bien au contraire ils apportent une pierre fondamentale à l’édifice Glam-Rock ! Il suffira d’une chanson pour qu’ils deviennent des Stars… et cette chanson (« This Town Ain’t Big Enough For Both Of Us ») est sur cet Album !
Chelsea Girl
C’est Christa Paffgen alias Nico rebaptisée à cause d’un amant français et poète au tout début des 60’s. Nico, mannequin de prestige telle qu’on la voit dans la Dolce Vita de Fellini, juste avant le single sur Immediate « I’m not sayin » et la B side « Last mile » écrite, produite et jouée par Jimmy Page et l’amant de passage Brian Jones. Encore très loin du caractère austère et désolé de « Marble Index » et « Desertshore », les albums de la dérive. Chroniqué par Fred Weber
Loaded
Comme la vapeur rouge qui sort de la bouche du métro (la jaquette du disque), le Velvet livre ce dernier album (le dernier avec Lou Reed en tous cas) et toujours ce parfum hors du temps, inclassable, magique. Les atermoiements métaphysiques des précédents disques ont fait place à une sagesse narquoise. Le Velvet… O.V.N.I. du rock à jamais !
The slider
Jouant sur l’image excentique du glam rock, Marc Bolan et T . REX poursuivent sur leur lancée avec un succès considérable. Les tubes s’enchaînent. Le groupe déclenche alors des scènes d’hystérie collective telle qu’on n’en avaient plus vue depuis les grandes heures de la beatlemania.
Slow Dazzle
Troisième grand album en trois ans : John Cale est très prolifique au début de cette décénie. Il y fait peut-être plus que jamais figure de légataire officiel du Velvet. A noter pour la petite histoire, une version plutôt surprenante, très actualisée et parfaitement négociée du « Heartbreak Hotel » d’Elvis Presley.
The Velvet Underground and Nico
Il est impossible d’exagérer l’importance de cet album !… Totalement décallé dans son temps, le Velvet Underground, hôte de la « Sylver Factory » d’Andy Warhol (qui finance l’album… et dessine la banane), invente le rock des décénies suivantes : glam, punk, indie et alternatif sont ici natifs. Flop financier absolu à sa sortie, cet album aura une influence énorme par la suite… Il n’a pas pris une seule ride en quarante ans !
Live At Leeds
« Live at Leeds » est LE grand live des Who (il sera ré-édité en version étendue, double album, en 1995). Ils y revisitent leurs succès de leur première période : « Substitute », « My generation », ainsi que le standard d’Eddy Cochran « Summertime Blues »… Loin du polissage de « Tommy », les Who en concert : du brut de chez brut !
Aladdin sane
Bowie tourne (et triomphe) pour la première fois aux USA. Son look paillette, son fard, sont mondialement connus et « The Jean Genie » est n°1 dès sa sortie… Cet album est évidemment un grand classique. A noter au passage, une version plutôt décoiffante du « Let’s spend the night together » des Rolling Stones.
Helen of Troy
Avant de passer à autre chose, John Cale enfonce définitivement le clou. Les habitués qui l’accompagnent semblent désormais former une véritable groupe. Il s’y ajoute ici Phil Collins. Cale, éternel errant en déséquilibre constant, va poursuivre sa route de manière plus confidentielle. Il sera, en cette même année, le premier producteur de Patty Smith et plus tard de Police.