fusion
Hot Rats
Hot rats a la réputation d’être « l’album-de-Zappa-qu’aiment-même-ceux-qui-n’aiment-pas-Zappa » … celui par lequel il faut commencer, et dont on ne se lasse pas par la suite ! Essentiellement des instrumentaux, parfaitement construits, alliant la vitalité à une incroyable finesse… une promenade pleine de découvertes dans l’univers foisonnant d’un des grands maîtres de la musique du XXème siècle.
Apocalypse
Si l’influence jazz confère parfois une certaine froideur aux productions, « Apocalypse » est tout au contraire chaleureux. McLaughlin fait une nouvelle expérience en enregistrant avec le London Symphonic Orchestra. A noter ici la participation brillante de son complice de bien souvent, le violoniste français Jean-Luc Ponty. La production est assurée par George Martin, qui n’a pas pris sa retraite avec la séparation des Beatles !
Uncle Meat
Très parlé, très free jazz, très délire… au risque d’être abusivement lapidaire, disons que les choses « sérieuses » commencent avec la fabuleuse suite « King Kong », à la plage 26 !… En fait, très expérimental, « Uncle Meat » affiche le goût de Zappa pour les musiques avant-gardistes ou contempraines, d’Igor Stravinsky à Stockhausen ou Edgar Varèse.
Blow By Blow
Etonnant disque de Jeff Beck, l’un des inventeurs, au sein des yardbirds, de la guitare rock… Etonnant, parce que produit par George Martin (le « 5ème Beatles »). Etonnant parce que Beck flirte ici avec le jazz façon John McLauglin. Les musiciens qui l’accompagnent sont vraiment très bons. L’album est entièrement instrumental… étonnant… et magnifique !
Magma (aka Kobaïa)
Magma est l’un des rares groupes français de l’époque (de tous les temps ?!) ayant une réelle dimension internationale. Ce premier album, un double, est devenu une pièce d’anthologie. Il pose toutes les bases de l’univers artistique totalement original du groupe (Christian Vander créé même une langue). S’il fallait classer ces inclassables, ce serait aux confins du rock progressif… en un lieu où le génie tutoie la folie furieuse !
School Days
Musicien de jazz au départ, Stanley Clarke va rapidement se distinguer par son éclectrisme. Il fait de nombreuses incursions dans le domaine du rock où son jeu de basse ultra rapide et son art du slap sera maintes fois copié. « School Days », l’un de ses premiers gros succès commercial, est un incontournable du jazz-funk. Il accueille, au milieu d’une foule de musiciens, le batteur Billy Cobham, Chick Corea ainsi que John McLaughlin et Jeff Beck.
Small Talk at 125th and Lenox
Surtitré « un nouveau poète black », cet album est un OVNI complet en son temps : Gil Scott-Heron invente en 1970 le flow et pose les bases du rap dans sa dimension sociale et politisée !… Il s’agit d’un live où la voix est essentiellement portée par des percussions. La suite de la carrière de cet artiste prodigieusement précurseur sera également marquée par la soul, mais avec un engagement social toujours aussi prononcé.
Jaco Pastorius
Membre de Weather Report, Jaco Pastorius a également joué avec Blood Sweat & Tears. Virtuose de la guitare basse, il est l’un des premiers à en faire un instrument solo. Il fait école et devient une incontournable référence, bien au delà de sa chapelle jazz de prédilection. Cet album éponyme est un chef-d’oeuvre dans sa catégorie et son style… Postorius, devenu clochard en 1987, meurt dans une bastonnade policière.
John Barleycorn Must Die
Faut-il vraiment, avec les grands groupes, ceux qui n’ont jamais déçu, chercher à désigner « LE » meilleur album ?!… bref… disons simplement, qu’à ce petit jeu, pour Traffic, « John Barleycorn must die » est généralement plébicité… rien à redire : c’est effectivement un album parfaitement… parfait !
Romantic Warrior
Constitué en 1972 autour de Chick Corea, pianiste monumental du jazz-rock, Return To Forever comprend aussi d’autres grosses pointures, notamment le bassiste Stanley Clarke. « Romantic Warrior », l’une des plus belles réussites commerciales et populaires de Chick Corea, est un grand sommet artistique de la fusion.
Turn It Over
La surenchère sonore c’est le truc durant l’année 1970… Et le Tony Williams Lifetime va s’y vautrer avec déléctation. Pour « Turn it over », le batteur excité va engager Jack Bruce en rupture de Cream, ce qui va apporter un certain formatage pop à l’ensemble. Les fréquences subsoniques envahissant quasiment l’ensemble de l’oeuvre dans une orgie de frustration. Mais où aller plus loin ?!… Chroniqué par Fred Weber
Black market
Illustre fleuron du jazz rock des années soixante dix, Weather Report inaugure avec « Black market » (son 6ème album) sa période la plus féconde. Le groupe vient de s’adjoindre la section rythmique des Mothers of Inventions (Zappa) : Chester Thompson (batterie), Joco Pastorius (basse) et Alejandro Acuna (percussions).