funk
All Day Music
Les débuts de War sont étroitement liés à la carrière solo d’Eric Burdon (Animals). C’est lui donne le nom au groupe, stigmatisant la rupture d’avec le dorénavant trop convenu « peace and love ». La formation se taille rapidement une belle réputation avec un cocktail soul-funk-jazzy novateur, porté par des musiciens exceptionnellement doués.
Songs In The Key Of Life
Ce double album est généralement considéré comme le sommet de la carrière de Stevie Wonder. Touche-à-tout de génie, il réalise la fusion ultime soul/pop-rock (il flirte aussi avec le jazz) en restant toujours aussi accessible, plaisant, léger. Il en fait une magistrale démonstration : les tubes, ça peut aussi être du grand art !
It’s a Man’s Man’s Man’s World
James Brown confirme son succès international avec un nouveau tube planétaire, « It’s A Man’s Man’s Man’s World », qui s’inscrit définitivement comme l’un des quelques slows inusables qui jalonnent l’histoire du rock.
Dr. John’s Gumbo
Un an après l’ambitieux « Sun, Moon & Herbs », plutôt mal reçu (malgré la participation d’Eric Clapton et de Mick Jagger), Dr. John revient avec « Gumbo » – et la plus grande réussite – à la simplicité festive. Une coloration souvent blues-jazz façon New Orleans… c’est chaud, ça balance… c’est très bon !
Gris-Gris
Dr. John n’est pas seulement l’un des plus grands excentriques de l’histoire (…du rock), c’est aussi un immense musicien. Multi-intrumentiste, auteur-compositeur, fameux chanteur, il débute sa carrière dans les années 50. Adepte d’une version très personnelle du Vaudou, il est également un accro du Mardi Gras (!)… ajoutez à cela quelques substances chimiques : vous obtenez Gris Gris, album majeur du psychédélisme !
Superfly
Au départ, l’album Superfly devait juste servir de B.O. à un thriller racontant les aventures d’un dealer de coke noir qui réussit à blouser la mafia et les flics dans une débauche d’ultra violence. Les paroles de cet album sont très engagées et évoquent la politique du gouvernement envers la communauté noire. Le magazine Rolling Stone dira par ailleurs « le message anti-drogue de Mayfield est bien plus fort en réalité que le film lui-même ».
Expressway to Your Skull
Célèbre pour ses collaborations avec Mike Bloomfield (Electric Flag), Jimi Hendrix (The Band of Gypsy) ou Santana (dont il sera le chanteur officiel à la fin des années 80), Buddy Miles a aussi à son actif une volée d’albums solos de grande qualité. « Expressway to Your Skull » esquisse la formule psyché-funk qui trouvera son plein aboutissement deux ans plus tard dans le célèbre « Them Changes ».
Talking Book
Un album essentiel, celui de la maturité pour Stevie Wonder. Au début de cette nouvelle décénie découvrant le synthétiseur, il est sans doute le premier à véritablement faire oublier l’électronique… guitares, claviers en tous genres, le mariage est parfait. Et le tout swingue à la perfection, à l’instar du morceau de légende qu’est « Superstition ».
Say It Loud: I’m Black and I’m Proud
L’album rassemble des titres enregistrés entre le mois d’août 67 et le mois d’octobre de l’année suivante. Après l’assassinat de Martin Luther King, en 1968, « Say It Loud » (Dis-le fort : « je suis black et fier de l’être ! ») – titre emblématique – devient un hymne et un slogan du « Black Power » et de toute la communauté noire nord-américaine.
Black Caesar
Au début des années 70 l’image des noirs est très en vogue aux USA et fait l’objet d’un important commerce médiatique désigné sous le nom de « blaxploitation ». Au cinéma, le succès de Shaft, notamment, avait ouvert la voie. Toutes les stars du moments sont sollicitées. D’abord réticent, le « Soul Brother Number One » James Brown se laisse finalement tenter et réalise la B.O. de Black Caesar… Un album à ranger à côté de l’évident « Superfly » de Curtis Mayfield.
Hot Buttered Soul
Isaac Hayes est un géant (au propre comme au figuré) de la musique des années 60 et 70. Il va exercer une influence considérable sur trois décénies. Après un début de carrière comme arrangeur-producteur chez Stax, le concurent de Tamla Motown, il enregistre sous son propre nom. Son premier album en 67 est remarquable… celui-ci est un véritable monument !
In the Right Place
Produit par le fameux Allen Toussaint, le « sorcier de la Nouvelle-Orléans » et magnifiquement accompagné par les Meters, Dr. John sort, à la suite de Gumbo, un nouveau sans faute. Son jeu de piano bastringue, souvent remarquablement mis en valeur, est du plus bel effet (« Just the Same »)… un album plaisant, d’un accès infiniment aisé.