funk
Expressway to Your Skull
Célèbre pour ses collaborations avec Mike Bloomfield (Electric Flag), Jimi Hendrix (The Band of Gypsy) ou Santana (dont il sera le chanteur officiel à la fin des années 80), Buddy Miles a aussi à son actif une volée d’albums solos de grande qualité. « Expressway to Your Skull » esquisse la formule psyché-funk qui trouvera son plein aboutissement deux ans plus tard dans le célèbre « Them Changes ».
Talking Book
Un album essentiel, celui de la maturité pour Stevie Wonder. Au début de cette nouvelle décénie découvrant le synthétiseur, il est sans doute le premier à véritablement faire oublier l’électronique… guitares, claviers en tous genres, le mariage est parfait. Et le tout swingue à la perfection, à l’instar du morceau de légende qu’est « Superstition ».
Say It Loud: I’m Black and I’m Proud
L’album rassemble des titres enregistrés entre le mois d’août 67 et le mois d’octobre de l’année suivante. Après l’assassinat de Martin Luther King, en 1968, « Say It Loud » (Dis-le fort : « je suis black et fier de l’être ! ») – titre emblématique – devient un hymne et un slogan du « Black Power » et de toute la communauté noire nord-américaine.
Black Caesar
Au début des années 70 l’image des noirs est très en vogue aux USA et fait l’objet d’un important commerce médiatique désigné sous le nom de « blaxploitation ». Au cinéma, le succès de Shaft, notamment, avait ouvert la voie. Toutes les stars du moments sont sollicitées. D’abord réticent, le « Soul Brother Number One » James Brown se laisse finalement tenter et réalise la B.O. de Black Caesar… Un album à ranger à côté de l’évident « Superfly » de Curtis Mayfield.
Hot Buttered Soul
Isaac Hayes est un géant (au propre comme au figuré) de la musique des années 60 et 70. Il va exercer une influence considérable sur trois décénies. Après un début de carrière comme arrangeur-producteur chez Stax, le concurent de Tamla Motown, il enregistre sous son propre nom. Son premier album en 67 est remarquable… celui-ci est un véritable monument !
In the Right Place
Produit par le fameux Allen Toussaint, le « sorcier de la Nouvelle-Orléans » et magnifiquement accompagné par les Meters, Dr. John sort, à la suite de Gumbo, un nouveau sans faute. Son jeu de piano bastringue, souvent remarquablement mis en valeur, est du plus bel effet (« Just the Same »)… un album plaisant, d’un accès infiniment aisé.
Stand!
1969 est l’année de la consécration pour Sylvester Stewart et son groupe, avec un passage explosif au festival de Woodstock et la sortie de cet album mythique. Le funk-rock psychédélique fait un tabac. Sly and the Family Stone, engagé politiquement, est aussi à cette époque le grand chantre des idées pacificistes et anti-racistes.
Head Hunters
Herbie Hancock est un clavier virtuose. « Disciple » de Miles Davis, il accompagne ses premières expériences de fusion, mais plus que ce dernier va se diversifier, intégrant progressivement à sa palette des éléments du blues, du funk, du rhythm-n-blues, de la musique électronique et du classique… Avec des artistes comme Chick Corea et Keith Jarrett, il suscite au milieu des années 70 un vif intérêt de la part du public rock et des amateurs de musique progressive.
Cloud Nine
Les Temptations seront un des groupes les plus repris… A partir de 1968 Robinson se met en retrait et c’est Norman Whitfield qui prend le contrôle d’une production devenue plus funk-rock et groovy, plus expérimentale au niveau des arrangements. La rythmique et le son de cet album sont étonnement en avance sur leur temps : les 9 minutes de « Runaway Child » préfigurent le R’n’B de la fin du siècle !
Tower of Power
Tower of Power se forge dès le début des années 70 la réputation de posséder la « meilleure section de cuivres au monde ». A la fois précise et explosive, elle est en effet à même de faire palir de jalousie un groupe comme Chicago. Malgré la qualité de ses compositions et quelques succès single, Tower of Power va surtout rester et se distinguer comme un backing group invité par de multiples artistes (Santana, Little Feat, Elton John, Aerosmith, Michelle Shocked, Toto, Bonnie Raitt, Rod Stewart…)