Les albums rock de 2002
A Rush of Blood to the Head
Après le succès de son premier album et une importante tournée européenne, Coldplay est à bout de souffle. Selon Chris Martin, aucun titre n’est écrit pendant plusieurs mois. Puis, le succès du single « In My Place » leur remet du coeur à l’ouvrage. D’excellent titres suivent, le hit « Clocks » notamment. Au final le groupe relève plutôt bien le défi fatidique du second album.
Alice
La substance de cet album, habillage musical d’une comédie musicale sur « Alice au pays des merveilles », existait depuis 10 ans. Tom Waits la sort des tiroirs en même temps que paraît « Blood Money »… au grand bonheur de ses adeptes qu’il avait plutôt habitué à faire mourir d’impatience !
Blood Money
L’immense, et décidément inusable, Tom Waits n’en finit pas d’aligner les albums indispensables !… deux en cette année 2002 ! Celui-ci se distingue notamment par ses qualités mélodiques exceptionnelles, intemporelles, pas d’un autre temps seulement, mais d’un autre « ailleurs » carrément !
Blue Wild Angel: Live at the Isle of Wight
En 1970, Jimi Hendrix est au sommet de son art, après une tournée éprouvante avec le Band of Gyspsy (qu’il sera obligé de dissoudre sous les pressions de son manager Mike Jeffries)… Jimi reformera un nouveau groupe avec Mitch Mitchell (ancien batteur du Jimi Hendrix Experience) et Billy Cox à la basse (unique survivant de la séparation du Band of Gypsy sous le nom de Blue Wild Angel. C’est sous ce line up que Jimi Hendrix se présente fin août 1970 au festival de l’île de Wight (un des derniers grands rassemblement hippies)… Chroniqué par Pierre-André Bague
C’mon C’mon
Pour son quatrième album (sans compter le live de 1999), il lui aura fallu trois ans de préparation. Cet album très pop lui vaudra un Grammy de la Best Female Rock Vocal Performance pour la chanson « Steve McQueen » et la chanson « Soak Up The Sun » atteindra le top du Top adultes aux Etats-Unis. Pas mal pour la femme du maillot jaune Lance Armstrong !
Loose Screw
Un nouvel album des Pretenders en 2003, c’est forcément un événement, au moins historique (si pas forcément artistique). L’inusable Chrissie gardera son âme de rebelle jusqu’au bout ! Bon, ça rappelle beaucoup une musique d’un autre temps, mais c’est bien fait et il y a quelques joyaux (« The Losing », « Saving Grace »)
Make Up the Breakdown
Contrairement à ce que l’on croyait, il n’y a pas que Londres et New York qui voient naître des groupes indies, le Canada non plus n’est pas en reste ! Avec ce premier album, les Hot Hot Heat que l’on pourrait surnommer de « Franz Ferdinand canadiens » délivrent une énergie si caractéristique de leur genre musical. Un début de carrière très prometteur ! Chroniqué par Jérôme
Songs for the Deaf
Troisième album des Reines, « mères » (!) d’un genre nouveau à la croisée des chemins entre le grunge, l’indie rock et le heavy metal. « Songs for the Deaf » sera surement l’un des albums des années 2000 dont on parlera encore dans 40 ans… avec le tube rock de l’année 2002: « No One Knows ». Chroniqué par Jérôme
Steal This Album!
« Steal This Album! » est composé en majeure partie de chansons non retenues pour « Toxicity » qui circulaient sur Internet. Les membres du groupe ont annoncé que ces morceaux n’étaient pas les versions finales et ont sorti cet album en 2002, comprenant d’autres chansons inédites. Il a été dit de ce troisième opus qu’il est le lien entre ce que le groupe a fait, et ce vers quoi il se dirige… Un petit air de « Mezmerize » dans l’air ?! Chroniqué par Jérôme
The Datsuns
The Datsuns fait partie de la nouvelle vague rock (Hives, Strokes, White Stripes, Kills…) prônant un retour aux sources du rock. Premier album des Néo-zelandais, étudiants de Cambridge, « The Datsuns » sonne comme un enregistrement du début des années 70, mélange de Thin Lizzy, Bad Company et de la facette la plus énervée de Led Zep. Un son puissant, une voix déjantée et des morceaux à l’armature solide tels que « MF From Hell » ou encore « What Would I Know ». Rock’s not dead ! Chroniqué par Jérôme
The Good, the Bad and the Chubby
Beaucoup de chemin parcouru depuis ses premiers albums… Popa Chubby a réussi à imposer une marque distinctive, dans un genre où d’autres se cherchent comme successeurs de Stevie Ray Vaughan. Le phrasé de guitare à la Hendrix est toujours bien présent, mais les compositions sont riches (on peut presque parler de monument pour un « Dirty Lie »)… « The Good, the Bad and the Chubby » est peut-être tout simplement « The Best » of Chubby ?!
Up The Bracket
Au début du millénaire, les Libertines incarnent avec quelques autres le retour du rock, du vrai, avec un grand R !… Une insolente créativité qui puise ses sources au meilleur des années passées, des Stooges et Velvet Underground aux punks et à U2. En cette année 2002 les Libertines tournent en première partie de Supergrass, « Up The Bracket » en fait définitivement une tête d’affiche !
Up!
Après l’immense succès de l’album « Come On Over », il était difficile de réitérer l’exploit. Et pourtant cet album fourmille d’excellents morceaux (19 en tout). Avec l’aide de son mari Robert John « Mutt » Lange, producteur d’AC/DC, de Def Leppard, de Foreigner et de The Cars (excusez du peu!), elle sélectionne les morceaux et les mixs avec précision pour nous sortir une country pop sans faille.
Your Love Means Everything
David Kosten, DJ de son état, jouait également du piano et de la clarinette avant que sa carrière ne prenne un véritable essor sous le nom de Faultline. Adepte de Bian Eno, Talk Talk, Siouxsie and the Banshees, il opte pour un mélange expérimental de musique électronique et de mélodies pop, de programmation et d’instruments. Ce deuxième album accueille Waine Coyne (Flaming Lips), Nick McCabe (Verve), Chris Martin (Coldplay) et Michael Stripe (R.E.M.).