Les albums rock de 1958

Bound For Glory
Woody Guthrie est, avec Pete Seeger, le chanteur folk américain le plus important de la première moitié du 20ème siècle. Un engagement social énorme en faveur des minorités opprimées et une influence déterminante sur Bob Dylan. « Bound Of Glory » est aussi le titre d’un livre auto-biographique passionnant qui saisit parfaitement l’esprit de l’Amérique au moment de la grande dépression.

Live at Newport 1958
La frontière entre le blues, le rhythm-n-blues et le gospel est souvent ténue. Ce dernier genre, qu’on peut considérer comme la version « chrétienne » aux USA des deux précédents, va apporter au rock une contribution non négligeable par sa rythmique souvent torrentueuse et sa sensualité. Mahalia Jackson est la « superstar » pratiquement incontestée du gospel, inspiratrice directe des divas soul telles que Aretha Franklin…

One Dozen Berrys
S’il fallait n’en citer qu’un parmi les pionniers, Chuck Berry serait certainement le véritable père du rock ! Compositeur, chanteur et redoutable guitariste, c’est aussi un phénomène social : premier noir à conquérir le public blanc (50 ans plus tard, l’Amérique se dotera d’un président black !). A l’époque, ce n’est bien sûr pas cela qu’on met en avant, mais c’est du rose qu’on affiche, avec un jeu très niais sur son nom de famille !

Sam Cooke
Disparu prématurément en 1964, Sam Cooke est un artiste déterminant. Reconnu comme l’inventeur de la soul, il anticipe aussi, par le style, les années pop et touche un public universel, blancs et noirs, teenagers et adultes. Ses compositions seront reprises et/ou donneront des idées aux Drifters, Otis Redding et bien d’autres. « Wonderful World », tube international, est une pièce d’anthologie.

The Everly Brothers
Avec une décénie d’avance les Everly Brothers inventent le pop rock et les harmonies vocales qui feront les belles heures de Simon & Garfunkel (qui reprendront « Bye Bye Love »), des Beatles et de bien d’autres. Leur succès et leur influence vont être considérables. Ce premier album est en grande partie constitué de reprises (Ray Charles ou les pionniers du rock-n-roll) très fortement personnalisées.