Les albums rock de 1957

Dance Album
Le premier album de Carl Perkins est l’un des meilleurs des pionniers du rock. Il contient la plupart des standards de l’artiste, comme « Gone, Gone, Gone », « Everybody’s Trying to Be My Baby », « Honey Don’t » (repris par les Beatles), « Matchbox », « All Mama’s Children »… et bien sûr le célébrissime « Blue Suede Shoes » ! Le « Roi du Rockabilly » va cependant être rapidement doublé par Elvis Presley (le « King » tout simplement !) et ne retrouvera jamais vraiment par la suite le formidable succès qu’il avait connu à ses débuts.

Gene Vincent and His Blue Caps
Gene Vincent dispose à ses débuts d’un atout majeur, le guitariste Cliff Gallup (idole absolue de Jeff Beck !). Encore présent sur ce deuxième album, il va quitter les Blue Caps… En tournée en Angleterre avec Eddie Cochran, Gene Vincent échappe à l’accident de voiture qui coûte la vie à son grand copain. Ses productions seront nettement plus faibles dans les années 60. Il cherchera en vain le come back. Il cotoie John Lennon sur la scène au Festival de Toronto en 69, mais, miné par l’alcool et des problèmes familiaux, disparaît en 1971 des suites d’un ulcère.

Here’s Little Richard
Chaque pionnier du rock-n-roll a apporté sa contribution propre… Dans le nombre, Little Richard est certainement l’une des figures les plus originales. Son jeu de scène survolté, sa voix et ses cris déchirés (« Jenny, Jenny »), marquent les esprits et les premiers groupes anglais (Beatles et Rolling Stones en tête). Ce premier album apporte des standards historiques tels que « Tutti Frutti » ou « Long Tall Sally »…

Singin To My Baby
Eddie Cochran est l’archétype de la star, la première icône de l’histoire du rock. Jeune loup en rupture de ban, il incarne plus que tout autre la rébellion de la jeunesse. « Singin’ To My Baby » est le seul album paru de son vivant. Il meurt dans un accident de voiture en 1960 à l’âge de 21 ans, entrant dans la légende comme le premier d’une longue liste de « martyrs » du rock.

The Chirping Crickets
Buddy Holly c’est, avec Eddie Cochran, l’autre destin tragique des années 50. Mais, en trois albums et à peine dix huit mois de carrière, il devient l’un des plus grands modèles de l’histoire (notamment celui du début des Beatles). Avec des artistes comme Roy Orbison ou les Everly Brothers, ses enregistrements ouvrent très largement la voie au pop-rock des années 60.

The Wildest
Louis Prima est un chanteur-trompettiste évoluant principalement dans l’univers jazz-swing. Mais il se rapproche du R&B;, puis de la pop dans les années 60. Il décroche un succès considérable avec le célèbre « Just A Gigolo », chanson d’origine italo-autrichienne de la fin des années 20, qu’il associe à un autre vieux titre, « I Ain’t Got Nobody ». Totalement en phase avec l’exubérance rock-n-roll des années 50, « Just A Gigolo » sera repris plus tard par David Bowie et David Lee Roth (Van Halen).

This is Fats Domino
S’il n’a pas le charisme d’une super star, Fats Domino est certainement l’un des musiciens les plus consistants de l’époque. Pionnier du rhythm-n-blues New Orleans, il voit nombre de ses titres cotoyer dans les jukebox ceux des Bill Haley, chuck Berry ou Gene Vincent (notamment le célèbre « Blueberry Hill »)… Au fil d’une immense et interminable carrière à suivre, il sera finalement vendu plus qu’aucun autre artiste noir des débuts du rock-n-roll.