La génération perdue
Avec ce disque Johnny Hallyday opère un véritable tournant. Année charnière absolue, 1966 voit le chanteur traîner dans l'ombre de Dylan, réagir à la concurrence des protest singers en vogue en France à l'époque (Antoine) et adopter le style anglais implicitement dans une démarche vestimentaire (le look Carnaby Street) et musicalement : les reprises sur cette oeuvre, Troggs, Beatles... L'esprit de 66 est ici parfaitement encapsulé dans la chanson d'introduction et dans "Cheveux longs, idées courtes", réponse vindicative au chanteur Antoine, ce dernier l'ayant épinglé dans ses "Elucubrations". Chroniqué par Fred Weber