pop
Pop, pour popular…
un bon équivalent francophone pourrait être « la chanson ».
Cela vise, en effet, essentiellement les morceaux chantés, mélodieux et construits sur le mode couplet/refrain ou, du moins, sur la répétitions de sections précises.

McCartney
Si ce n’était pas McCartney on ne parlerait sans doute pas de cet album, mais on doit tellement à ce grand monsieur !… Et puis, si bon nombre de titres ressemblent à des maquettes ou sonnent comme de la musique de supermarché, il y a tout de même sur ce premier disque solo la griffe incomparable de l’ex-Beales sur des titres comme « Every Night », « Junk », « Teddy Boy » et surtout le superbe « Maybe I’m Amazed ».

You’ve Lost That Lovin Feelin’
Les « frères vertueux » (Bill Medley et Bobby Hatfield) ne sont pas frères (et vertueux… à voir :-). Fans de Ray Charles, ils sont parmi les premiers blancs à faire de la soul. C’est avec eux que l’on invente l’expression « blue-eyed soul ». Ils ne se distinguent pas seulement comme pionniers, mais aussi par leurs remarquables qualités vocales. Cet album, produit par Phil Spector, est un grand classique de la pop-soul.

The Doughnuts in Granny’s Greenhouse
Apprécié pour son humour délirant par les Beatles, Bonzo Dog Band apparaît dans le film « Magical Mystery Tour ». Ces « Mothers of Invention anglais », pour leur goût de la satire et de la parodie, proposent ici leur sommet discographique. Le groupe disparaîtra au début des années 70… Neil Innes se lancera plus tard dans un (génial) pastiche des Beatles avec les Rutles, et l’on retrouve, très accessoirement, Vic Stanshall comme le « grandstanding narrator » du « Tubular Bells » de Mike Oldfield !
L’album est rempli de blagues astucieuses à la Monty Python et de paroles humoristiques que même le plus grand détracteur de la musique pop trouvera irrésistible. Le son est léger et entraînant, avec juste un soupçon de psychédélisme. C’est l’un de ces albums que vous aurez toujours en boucle dans votre lecteur de CD. C’est de la musique pop-rock anglaise de qualité pure.

Ladies Of The Canyon
Souvent considérée comme une sorte de Dylan au féminin, Joni Mitchell est une artiste majeure de la scène américaine. Sa discographie est considérable et variée, mais toujours de qualité exceptionnelle. « Ladies of the canyon » contient notamment deux gros succès « Woodstock » et « Big yellow taxi ».

Take It Easy with the Walker Brothers
Les Walker Brothers ne sont pas frères et aucun d’eux ne s’appelle Walker ! Le groupe va connaître un succès considérable en Angleterre au milieu des années 60 avec une série de tubes mélancoliques et richement orchestrés, à commencer par « Make It Easy on Yourself ». Il est à cette époque un habitué du célèbre show télé moods « Ready Steady, Go ». Les Walker Brothers se séparent en 1967 pour se reformer brièvement au milieu des années 70, sans succès.

The Songs of Leonard Cohen
En 1966, Leonard Cohen, poète écrivain frustré de ne pas pouvoir vivre de sa passion, décide de changer de vie. Lui qui a toujours chanté et joué de la guitare, envisage pour la première fois, à 32 ans, de composer des chansons pour gagner de l’argent. Il se rend à l’East Village de New York, et enregistre ce premier LP. Ses compositions, sa voix lugubre et ses arrangements réduits à leur plus simple expression font aussitôt mouche !

Mona Bone Jakon
Chanteur pop à la fin des années 60, Cat Stevens est contraint au retrait par une longue maladie. Son retour avec cet album est une surprise pour ses premiers fans. Le style a changé. Paul Samuell-Smith, des Yardbirds, est devenu son producteur et il concocte la formule folk rock qui va devenir la marque de fabrique du chanteur. « Mona Bone Jakon » connaît d’abord un simple succès d’estime, mais ses ventes explosent aussitôt après la parution de « Tea for the Tillerman ».

Surf City
Le cliché des garçons bronzés et de la vie californienne facile prête à sourire, mais Jan & Dean, en popularisant la surf music avant les Beach Boys (en collaboration toutefois avec Brian Wilson), marque réellement, dès 1958, la transition du rock-n-roll vers la pop. On peut aussi relever qu’à une époque où le single est roi, le tour d’horizon des villes américaines proposé par cet album est une innovation… Premier ancêtre identifié de l’album concept ?!…

Take a Picture
Sorti en 68 dans l’indifférence générale, « Take a Picture » est le type même de l’album soft rock devenu culte 30 ans plus tard. Issue du jazz, la jeune Margo craque un beau jour sur « Pet Sounds » des Beach Boys. Là, sa vie va en être bouleversée. Elle s’oriente alors vers la pop et ses talents innés de songwriter l’amènent rapidement à créer la douzaine de chansons qui allait constituer l’essentiel de son album. Chroniqué par Fred Weber

Tea for the Tillerman
Sorti quelques mois à peine après « Mona bone jakon », cet album est de la même veine. Une voix parfaitement posée sur les guitares acoustiques et la rythmique discrète… que des jolies choses et encore des succès planétaires : « Where do the children play? », « Wild world », « Sad Lisa »…

Greatest Hits
Del Shannon, compositeur et chanteur talentueux, est l’une des principales vedettes pop américaines pré-Beatles. Il collectionne les hits, à commencer par « Runaway » en 1961. En 1963 il tourne en Europe avec les Beatles et, de retour, met un point d’honneur à faire la première reprise US d’une de leurs chansons (« From Me to You »). La popularité de Del Shannon se lamine progressivement au cours des années 60. Il fera un come back remarqué en 1981 avec « And the Music Plays On », produit par son admirateur Tom Petty, qui l’accompagne avec ses Heartbreakers.

Crimson & Clover
Entre 1966 et 1969, Tommy James and the Shondells sont les hôtes permanents des charts américains. Véritable institution pop outre-Atlantique, ils sont évidemment marqués par le psychédélisme ambiant et signent avec « Crimson & Clover » l’un des tubes les plus mémorables de cette époque. Le groupe disparaît au début des années 70 et Tommy James poursuit depuis une discrète carrière solo.