pop
Pop, pour popular…
un bon équivalent francophone pourrait être « la chanson ».
Cela vise, en effet, essentiellement les morceaux chantés, mélodieux et construits sur le mode couplet/refrain ou, du moins, sur la répétitions de sections précises.
Surf City
Le cliché des garçons bronzés et de la vie californienne facile prête à sourire, mais Jan & Dean, en popularisant la surf music avant les Beach Boys (en collaboration toutefois avec Brian Wilson), marque réellement, dès 1958, la transition du rock-n-roll vers la pop. On peut aussi relever qu’à une époque où le single est roi, le tour d’horizon des villes américaines proposé par cet album est une innovation… Premier ancêtre identifié de l’album concept ?!…
Take a Picture
Sorti en 68 dans l’indifférence générale, « Take a Picture » est le type même de l’album soft rock devenu culte 30 ans plus tard. Issue du jazz, la jeune Margo craque un beau jour sur « Pet Sounds » des Beach Boys. Là, sa vie va en être bouleversée. Elle s’oriente alors vers la pop et ses talents innés de songwriter l’amènent rapidement à créer la douzaine de chansons qui allait constituer l’essentiel de son album. Chroniqué par Fred Weber
Tea for the Tillerman
Sorti quelques mois à peine après « Mona bone jakon », cet album est de la même veine. Une voix parfaitement posée sur les guitares acoustiques et la rythmique discrète… que des jolies choses et encore des succès planétaires : « Where do the children play? », « Wild world », « Sad Lisa »…
Greatest Hits
Del Shannon, compositeur et chanteur talentueux, est l’une des principales vedettes pop américaines pré-Beatles. Il collectionne les hits, à commencer par « Runaway » en 1961. En 1963 il tourne en Europe avec les Beatles et, de retour, met un point d’honneur à faire la première reprise US d’une de leurs chansons (« From Me to You »). La popularité de Del Shannon se lamine progressivement au cours des années 60. Il fera un come back remarqué en 1981 avec « And the Music Plays On », produit par son admirateur Tom Petty, qui l’accompagne avec ses Heartbreakers.
Crimson & Clover
Entre 1966 et 1969, Tommy James and the Shondells sont les hôtes permanents des charts américains. Véritable institution pop outre-Atlantique, ils sont évidemment marqués par le psychédélisme ambiant et signent avec « Crimson & Clover » l’un des tubes les plus mémorables de cette époque. Le groupe disparaît au début des années 70 et Tommy James poursuit depuis une discrète carrière solo.
Gather Me
Après une première production où elle se cherchait manifestement, Melanie rencontre le producteur Peter Schekeryk et commence à égrenner des albums contenant à chaque fois quelques très bons titres. Sa voix folk chaleureuse et très reconnaissable emporte assez vite une belle adhésion populaire… Issue du mouvement hippie, elle ne va guère s’en éloigner mais au contraire devenir au fil des décénies une immuable (et plaisante) icône du Flower Power.
Please Love Me
Les trois accords de « La poupée qui fait non » placent l’artiste sur orbite. Mais avec ce premier album éponyme, Michel Polnareff apparaît surtout comme la meilleure réplique francophone à la pop anglosaxone. Il enregistre d’ailleurs à Londres, en engageant pour la guitare les services d’un certain Jimmy Page !… La carrière de ce surdoué va largement souffrir d’une hypersensibilité qui le conduit à la dépression et, en but à l’incompréhension, à de nombreuses ruptures.
Aerial Ballet
Réalisé avec de gros moyens et une production luxueuse (signée par Rick Jarrard, producteur du « Surrealistic Pillow » de Jefferson Airplane), le second album d’Harry Nilsson propose quelques jolies ballades avec des textes fins. Il est dominé par deux pièces d’anthologie : « Everybody’s Talkin' » de Fred Neil, dont il fait un tube majeur des années 60 (musique du film « Macadam cowboy »), et « One » qui reste définitivement comme l’un de ses plus beaux titres.
Songs for Beginners
Fraîchement sorti de la grande expérience « Crosby Stills Nash & Young », Graham Nash, le gentil et le tendre, sort en solo cette pure merveille de folk rock, avec la simplicité mélodique imparable dont il a le secret. Le fameux « Chicago » est l’un des plus gros tubes de l’année.
Mirmydons of Melodrama (Best of 64/66 de 1994)
1963 peut etre, ou 62… l’année de West Side Story comme par hazard. Elmer Bernstein théatralisant les rues du Queens. New York bien sur… Et ce Girl Group, unique, quatre filles pas comme les Shirelles ou les Ronettes. Pas meilleures mais définitivement à part. Une dramaturgie rock-n-rollienne par quatre princesses en Levis blancs. Les Shangri Las, une des créations les plus mystérieuses des 60’s. Chroniqué par Fred Weber
Eli and the Thirteenth Confession
Introvertie, trop originale pour son époque – surtout pour le Festival Monterey Pop de 67 où elle se fait copieusement jeter – Laura Nyro garde le cap et affirme sa forte personnalité artistique. Une voix splendide et un style inclassable, entre rhythm-n-blues et jazz rock (Blood Sweat and Tears fera un tube de son « And When I die »)… Les titres de cet album seront repris par de très nombreux artistes.
Nilsson Schmilsson
Après son album de reprises de Randy Newman (qu’il contribue à faire connaître) et une B.O. pour un film d’animation (« The Point! »), Harry Nilsson, devenu institution pop aux USA – entre Beatles et Elton John – atteint une pleine maturité et signe avec « Schmilsson » l’un de ses plus grands classiques… Une aisance vocale absolue (dans un registre toujours proche de celui de McCartney) et des arrangements qui, dans le genre, tutoient la perfection.